Gérard M. a été retrouvé mort le 14 octobre dernier et enterré par la mairie de Nice. L’homme de 60 ans a une famille, qui a découvert sa mort et l’emplacement de sa tombe plusieurs jours plus tard. Une plainte va être déposée.
Un homme enterré sans que personne ne soit prévenu. Gérard M., employé de la métropole de Nice au service collecte des déchets, a été retrouvé mort le 14 octobre dernier. Selon un médecin du Samu, la mort de l’homme de 60 ans remonterait au 3 août, près de trois mois avant la découverte du corps.
Considéré comme un homme seul et sans entourage, la mairie a donc organisé son enterrement sans prévenir qui que ce soit.
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Source : Police & Réalités
Nice: la mairie enterre un employé sans prévenir sa famille
Benoît Ruiz avec Alixan Lavorel
Le 10/11/2023 à 8:57 | MAJ à 9:56
Gérard M. a été retrouvé mort le 14 octobre dernier et enterré par la mairie de Nice. L’homme de 60 ans a une famille, qui a découvert sa mort et l’emplacement de sa tombe plusieurs jours plus tard. Une plainte va être déposée.
Un homme enterré sans que personne ne soit prévenu. Gérard M., employé de la métropole de Nice au service collecte des déchets, a été retrouvé mort le 14 octobre dernier. Selon un médecin du Samu, la mort de l’homme de 60 ans remonterait au 3 août, près de trois mois avant la découverte du corps.
Considéré comme un homme seul et sans entourage, la mairie a donc organisé son enterrement sans prévenir qui que ce soit.
Une plainte bientôt déposée
Mais l’homme a bel et bien une famille, dont deux sœurs et un neveu. Habituellement, une fois le décès d’une personne constatée, le service état-civil de la mairie réalise obligatoirement une enquête administrative pour bien s’assurer que tout est régulier et recherche l’entourage probable du défunt.
Dans ce cas, la famille de l’employé de la métropole n’a appris la mort de ce dernier que plusieurs jours après la découverte de son corps et la tenue de son enterrement dans un emplacement du cimetière de l’Est à Nice. Ses collègues du service collecte des déchets n’ont pas été prévenus non plus.
Selon un ami d’enfance de la victime, Gérard voulait être inhumé au Pradet, dans le Var, auprès de son frère jumeau et de son père. La famille a indiqué à BFMTV son intention de déposer plainte.
Contactée, la métropole assure « avoir suivi scrupuleusement le protocole ». Elle explique que deux membres de la famille avaient pu être identifiés par les agents de l’état civil mais « qu’il s’agissait de personnes décédées. […] Sans famille identifiée et comme le prévoit la loi, la commune a donc pris en charge l’inhumation du défunt ».
« Des membres de sa famille qui viennent de se manifester n’ont pu accompagner l’inhumation de leur proche […] La famille peut désormais faire procéder à une cérémonie d’obsèques et une inhumation selon sa volonté, au frais de la collectivité », soutient la métropole.
Un deuxième acte de décès
Selon nos informations, un deuxième acte de décès date la mort de l’employé le 15 septembre et non le 3 août comme l’avait estimé le médecin du Samu. Une modification qui aurait dû passer par le tribunal judiciaire, selon une collègue syndicaliste de Gérard. Ce que conteste la mairie, avançant que, selon le code civil, « la date de décès peut être modifiée directement par l’officier d’état civil ».
La famille indique pourtant avoir parlé au défunt le 19 septembre, soit quatre jours après cette nouvelle date de mort présumée. L’homme aurait donc rendu son dernier souffle entre le 19 septembre, date de cette dernière communication connue, et le 14 octobre, lorsque son corps a été découvert.
Ses collègues de travail et la famille se rassemblent ce vendredi 10 novembre au cimetière niçois, alors que la colère gronde dans les rangs des éboueurs.
Benoît Ruiz avec Alixan Lavorel
Source : BFMTV
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