Le rapport de l’ONU sur le financement des gangs en Haïti dévoile le tableau d’une société immonde qui a appris à vivre au tu et à toi avec de lourdes médiocrités pour se dispenser de l’effort cognitif de penser éthiquement, d’agir responsablement et de vivre dignement. Convaincus que cette posture indigente de renoncement à l’intelligence est une perte de sens qui vient de l’héritage de l’esclavage, nous avons cartographié sa structure hideuse. De ce recoupement analytique, il émerge une structure hybride et paradoxale qui verrouille le pays sur l’invariance de la géostratégie de la déshumanisation en assurant l’impuissance de la population par l’équilibre de deux médiocrités : la mécréance de ses élites économiques et politiques et l’insignifiance de ses élites académiques et culturelles. Voici le sombre tableau de la société haïtienne avec son armée de docteurs, de lettrés, de diplômés. Ils se projettent dans les rêves blancs d’ailleurs en produisant un enfumage qui génère des cauchemars noirs.
Le rapport de l’ONU au prisme de la géométrie de données ?
Le rapport de l’ONU sur le financement de la criminalité en Haïti contient de nombreux enseignements que la société haïtienne, dans ses composantes les plus diverses, doit approprier authentiquement et courageusement, si elle veut trouver la brèche pour se régénérer et se réinventer comme un peuple digne. Reliés à d’autres données secondaires, les données primaires de ce rapport tendent à montrer que la structuration actuelle de la société verrouille le pays sur un cycle invariant au bout duquel l’impuissance collective permet, à travers des impostures (dont l’assistance internationale en est une), la résurgence de la même géostratégie de la déshumanisation qui a présidé la barbarie de l’esclavage. Si hier, elle se caractérisait par la dynamique de la déshumanisation brutale des peaux noires par les peaux blanches ; aujourd’hui, elle se module en version ‘‘soft’’ et métissée : peaux métissées et noires contre peaux noires. Ce qui donne à Haïti ses attraits invariants de fossile anthropologique.
Le bug est manifestement anthropologique et donne lieu à un paradoxe angoissant : un peuple qui s’enlise dans la stagnation évolue vers son extinction, puisqu’il est condamné à être recouvert par les débris que l’histoire, le temps et la vie éjectent pour faire peau neuve, en permettant à ceux qui sont intelligents et dignes se renouveler et d’aller de l’avant. ‘‘Qui ne se régénère pas dégénère’’, dit le sociologue de la complexité Edgar Morin. Donc, le défi pour Haïti est celui de sa dé-fossilisation pour son évolution vers une possible régénération. Pour y parvenir, la société doit trouver la voie pour sortir du cycle de l’invariance sur lequel la maintient la géostratégie de la déshumanisation qui préside à l’indigence du monde.
Mais Haïti doit assumer qu’elle contribue, par la nature immonde de sa société, à structurer cette invariance. Ainsi, l’indigence, telle que modélisée par l’axiomatique tipédante (outil d’analyse contextuelle), comme l’enchevêtrement d’un ensemble de médiocrités humaines qui se manifestent par des éruptions chaotiques paradoxales, se reflète dans le tableau horrifiant de la société haïtienne que brosse le rapport de l’ONU, dans sa mise en évidence des liens d’affaires structurants entre les gangs et le modèle économique haïtien. Ce rapport offre une occasion de mettre en place une réelle démarche analytique d’évaluation pour mieux comprendre le fonctionnement de la société haïtienne au cours de ses 219 ans d’indépendance et trouver la brèche pour faire vivre un possible innovant autre que cette routine invariante.
Le si vil reflet de la société civile haïtienne
L’analyse que nous avons mise en place pour objectiver l’enseignement de ce rapport a consisté à faire apparaître, derrière l’apparent et l’évident, la structure hideuse du modèle d’affaires haïtien. Aussi, nous avons refusé de nous concentrer sur la défaillance politique que tout le monde exècre. Nous avons préféré nous attarder sur les fissures et les détails qui surgissent dans le recoupement des données factuelles fournies par l’ONU sur les liens d’affaires entre les gangs et les milieux puissants de l’économie et de la politique haïtiennes avec le niveau d’influence de ces acteurs dans la société, leur implication dans le modèle de la réussite du pays, leur partenariat avec la société civile et les milieux éducatifs, culturels et socioprofessionnels qui assurent la production de la performance de la société. Notre approche vient de ce qu’étant adeptes de la complexité, nous croyons que s’il faut changer une société ce n’est pas seulement sur sa face défaillante qu’il faut se concentrer, mais davantage sur sa face performante. Celle qui produit les services dont la société ne peut se passer. Pour cause, nous croyons que défaillance et performance, comme le désordre et l’ordre, sont deux lectures de la même grandeur. Elles ne divergent que par leur portée qui affecte différemment les groupes de la société ; mais elles sont solidaires, car produites par les mêmes activités. Donc c’est la performance des milieux économiques, culturels et académiques qui conditionnent la défaillance de la politique, parce que celle-ci a une mission de service public dédiée à la population. Et comme ces milieux aisés ne s’identifient pas à la population (pour des raisons que nous explicitons dans l’axiomatique de l’indigence), ils s’assurent que la politique en charge des besoins existentiels de cette population soit défaillante, en même temps qu’ils veillent à enliser celle population dans une impuissance pour maintenir l’invariance de l’écosystème et entretenir ainsi la perdurance de la performance qui assure leur réussite. D’où le concept paradoxal de la performance défaillante que la géométrie des données tipédants a mis en exergue comme composant du processus qui assure le triomphe de l’indigence.
Ainsi dans le prisme de la géométrie des données de l’axiomatique de l’indigence, le rapport de l’ONU permet de voir Haïti dans sa structuration hideuse :
1. Une économie de violence caractérisée par :
a. La spéculation et le racket sur les devises ;
b. La drogue et le trafic d’armes ;
c. La contrebande et l’escroquerie généralisée ;
2. Un climat précaire avec des risques multidimensionnels non dimensionnés :
a. Risque sismique ;
b. Risque cyclonique ;
c. Risque écologique ;
d. Risque sécuritaire ;
3. Une offre politique médiocre et gangstérisée manifeste par :
a. La crapulerie des acteurs étatiques
b. La déficience éthique et épistémique du leadership politique ;
c. La servilité et l’irresponsabilité des acteurs préposés au leadership ;
d. Le règne de l’impunité ;
4. Un impensé organisationnel structuré :
a. Institutions défaillantes ;
b. Processus organisationnels non cartographiés, non maîtrisés ;
c. Foutoir informationnel ;
d. Modèle d’affaires basé sur le profit, l’allégeance et les mauvais arrangements ;
5. Une offre éducative et une culture insignifiante :
a. Soumission, allégeance, docilité, futilité ;
b. Recherche de facilité, déni de la complexité, peur de la vérité ;
c. Marronnage, malice, impostures ;
d. Culte de l’opportunisme malsain et de l’entre soi ;
6. Une population déshumanisée :
a. Misère, paupérisation ;
b. Résignation, débrouillardise individuelle, désengagement citoyen ;
c. Incivilité, prostitution, oisiveté, délinquance, banditisme ;
d. Culte de la servilité et de la facilité.
Voilà le réel structurant qui explique l’impuissance collective haïtienne. Il va sans dire que l’indigence est une fonction socio anthropologique qui évide des groupes sociaux et des êtres humains en les contraignant à s’adapter à un ensemble de médiocrités, plus ou moins enjolivées selon le contexte, et qui permettent à certains de survivre et à d’autres de réussir. Mécréance et insignifiance sont les deux bras de la tenaille qui assure la performance déshumanisante de l’indigence. Elles sont deux médiocrités spécifiques au domaine métier de ceux qui les mettent en œuvre. Elles agissent comme deux faiblesses qui, s’appuyant l’une sur l’autre, se structurent et entretiennent l’impuissance collective, encouragent le désengagement citoyen, nourrissent la résignation de la population et la poussent soit à accepter sa déshumanisation, soit à fuir le territoire. L’indigence est donc le propulseur qui maintient Haïti sur le cycle de l’invariance de la géostratégie de la déshumanisation. Pour s’extraire de ce cycle invariant, Haïti doit se doter de compétences éthiques pour apprendre à combattre la mécréance des acteurs économiques et politiques et l’insignifiance des acteurs économiques.
Cette conclusion s’impose, car en recoupant les données brutes du rapport de l’ONU aux données secondaires de l’écosystème, nous pouvons rigoureusement soutenir l’inférence suivante : quand une grande partie de ceux qui sont économiquement influents dans une société précarisée doive leur réussite à leurs liens d’affaires avec la corruption et la criminalité, cette société ne peut évoluer que vers un enchevêtrement de médiocrités humaines.
En ce sens le rapport de l’ONU vient confirmer la validité du modèle analytique tipédant, basé sur la géométrie des données contextuelles et la prospective éthique. Modèle que nous avons pourtant vainement cherché à présenter, à enseigner aux acteurs socioprofessionnels et médiatiques, aux décideurs économiques et politiques et aux acteurs non étatiques de la société civile depuis quelques bonnes années. Mais aucun n’a prêté attention à ce modèle, et pour cause. Car, dans leur grande majorité, ils tous sont financés et subventionnés par les mêmes acteurs économiques qui financent la criminalité. C’est ce que nous allons prouver pour faire revivre l’équation de l’errance que nous avions proposée pour expliciter la trajectoire de la gouvernance haïtienne.
Les structures dissipatives de l’indigence
Le rapport de l’ONU sur le financement de la criminalité en Haïti permet de valider la thèse de l’axiomatique de l’indigence. Pendant plus de 15 ans, nous avons produit une cartographie illustrant les structures dissipatives de l’indigence haïtienne, de nos frictions avec les acteurs décisionnels et les acteurs métiers, nous avons extrait un modèle de données contextuelles sur les processus et le pilotage de la justice, de la sécurité publique et sociale, de l’éducation, de la santé et des technologies. Nous l’avons modélisé et nous l’avons proposé à des universitaires, des dirigeants de partis politiques, des éditorialistes, des chercheurs et des influenceurs de la société pour attirer leur attention sur le gouffre vers lequel le pays dérive, mais par faute d’intelligences éthique, ils n’y ont vu que des provocations ou des amalgames.
Pourtant ce sont ces structures autoorganisées qui verrouillent l’impuissance collective comme l’état le plus stable qu’Haïti puisse connaître par la nature humainement médiocre de sa société. C’est une contextualisation du second principe de la thermodynamique. Dans un écosystème indigent, l’augmentation des précarités facilite la segmentation de la société en strates insignifiantes et futiles concentrées sur leur soi médiocre : Servilité-Opportunisme-Indignité. Elles sont incapables de vivre dans une cohésion où la coopération bienveillante, la communication authentique et le respect de l’altérité sont les fondements des rapports à l’autre et garants de la reliance éthique. Cet écosystème, pour assurer sa survie, va évoluer vers un état d’impuissance par l’équilibre de la médiocrité qu’assurent les structures dissipatives qui laissent éroder la dignité nationale : chacun étant au service de sa personne et de son soi médiocre, chacun facilite l’érosion de l’énergie de la reliance collective au profit de sa croissance, produisant ainsi une performance défaillante.
Au nombre de ces structures, quatre occupent une place de choix dans le tableau horrifiant (voir image) à travers lequel Haïti se laisse voir comme un espace shitholien et asservi par l’indigence.
1. Les contraintes multidimensionnelles de l’impuissance collective haïtienne fonctionnent comme un processus générateur d’errance entretenant l’invariance de la déshumanisation de la population ;
2. Trois foyers d’enfumage forment le socle d’influence stratégique autour duquel gravite le cercle des insignifiants anoblis. C’est l’enfumage abondant provenant de leur rayonnement indigent qui enjolive cette déshumanisation et permet sa résurgence à travers le temps ;
3. Les contraintes multidimensionnelles de l’écosystème forcent la société à évoluer dans une permanente tectonique chaotique. Elle segmente la société en de nombreuses strates, des gangs polymorphes stratifiés qui s’opposent en apparence, tout en harmonisant leur mouvement asynchrone pour graviter autour du Big Gang international.
4. L’invariance de la déshumanisation imprime à Haïti une trajectoire d’errance modélisée par l’adaptation médiocre de la société au modèle économique de la corruption et de la criminalité. Les individus déforment leurs postures mentales et cognitives par un marronnage déviant où la malice est la valeur élue qui donne la réussite. Elle incite à renoncer à l’intelligence et à la dignité, en imposant à ceux qui veulent réussir de former entre eux des binômes indigents de crapules et de couillons.
Voilà le modèle socio-anthropologique que nous contextualisons pour expliquer l’errance haïtienne. De nombreux esprits simplistes s’attachent à voir dans cette modélisation originale de gratuites provocations, des éruptions de manifestations d’égo surdimensionné ou d’aigreurs, de frustrations ou de règlements de comptes personnels avec d’éventuels ennemis. Incapable de penser à travers des modèles qui problématisent et contextualisent les théories scientifiques pour résoudre des problèmes spécifiques, l’universitaire ou le lettré haïtien est juste compétent pour reprendre ce qu’il y a dans les livres ou ce qui est promu en haut lieu de pouvoir économique et diplomatique. Il ne comprend pas que résoudre des problèmes demande une grande attention pour capter des données éparses et une intranquille imagination pour les relier en un ensemble cohérent capable d’expliquer le monde en dégageant des variables de responsabilités comme des leviers pour de possibles actions innovantes.
Dans cette modélisation, certains ne verront même pas que la clé du déverrouillage de l’invariance (1ere image du tableau) se trouve aux mains des lettrés haïtiens. Prenez le temps de regarder l’image de l’équation de l’errance : Avez-vous vu le malfrat malicieux au sommet de son trône de réussite ? Il alimente l’errance par ses médiocrités dans une insignifiante ivresse (M symbolise Malice, Médiocrités). Voyez, enfin sur la trajectoire courbée de la piste de la réussite sur laquelle glisse, la posture inclinée, vers le gouffre le lettré qui se focalise sur l’argent, tandis qu’il se fout que sa cognition, sa conscience et son esprit soient les cibles du système. Trouver que cette modélisation originale de l’errance est de la provocation et de l’amalgame est d’une terrifiante insignifiance.
Et c’est là une des dévaluations auxquelles l’Occident procède pour entretenir sa grandeur et sa puissance par le double standard. Double standard et dévaluation que l’on retrouve aussi dans la monnaie, les médias et tout ce que l’Occident promeut, comme l’explique Idriss Aberkane dans cette vidéo. De même, le néolibéralisme a dévalué la connaissance par un marché libéral (Voir l’ouvrage de Lawrence Busch : Le marché aux connaissances, 2014), en donnant un rayonnement académique à des insignifiants qui vont servir d’adjuvants pour promouvoir la géostratégie de la déshumanisation (Voir la séquence du film I comme Icare qui contextualise l’expérience de Milgram de la soumission à l’autorité). La mesure du savoir est passée de la puissance de l’imagination créatrice comme fondement de l’intelligence contextuelle pour devenir aujourd’hui simplement la reconnaissance de l’insignifiance anoblie par la référence académique. Un titre, un diplôme, un prix, une distinction suffisent pour donner de la valeur…même si derrière, le gouffre s’étend infiniment comme des bulles d’enfumage. C’est l’ère du vide dans lequel, l’humain émerge, dépouillé de ses capacités cognitives par transfert de ses données expérimentales et sensibles à des machines surpuissantes qui font vivre la nouvelle imposture du néolibéralisme : le transhumanisme !
Ainsi, vous avez des docteurs en statistique, qui connaissent par cœur les formules des distributions de probabilités les plus connues (Gauss, binomiale, Poisson), mais incapables de modéliser l’écosystème des données d’affaires de leur pays pour montrer le lien statistique entre croissance économique des banques privées et croissance de la criminalité. Vous avez des docteurs en économie, qui connaissent tous les principes économiques du néolibéralisme, mais incapables de comprendre qu’un président inculpé pour blanchiment d’argent, dont la campagne électorale a été prise en charge par le secteur privé et qui s’est déclaré, à sa sélection, « au service du secteur privé » ne peut que transformer le pays en strates de gangstérisation. Vous avez des experts en e-gouvernance et des spécialistes du data management, qui maîtrisent toutes le recettes de la bonne gouvernance et de la gestion axée sur les résultats, mais incapables de comprendre que l’écosystème des données contextuelles de leur pays est le pilier de toute stratégie de gouvernance intelligente et responsable.
Leur insignifiance les maintient dans une perte de sens avec le réel et dans un déni de la complexité, leur rayonnement par endettement éthique les contraint à ne produire que de l’enfumage.
Chercher la brèche par-delà l’enfumage
C’est justement cet enfumage qui corégule l’invariance de la déshumanisation haïtienne pour générer l’indigence. L’enfumage obscurcit la pensée éthique et empêche toute disponibilité pour la vraie intelligence. Car l’insignifiance, c’est justement l’incapacité de faire jaillir du sens dans ses actions et le refus d’assumer la prise de risque en mettant en danger son confort et sa vie pour défendre un certain ‘‘héroïsme de l’esprit’’ qui se mobilise en faveur de l’humain et de sa dignité. Posture de noblesse qui est, selon Giambattista Vico, la raison d’être du vrai savoir. L’insignifiant ne comprend pas que certaines luttes collectives sont essentiellement des luttes pour la dignité humaine, et elles se mènent non pour protéger son emploi, ses opportunités d’affaires, ses accointances sociales, mais pour faire vivre ce que Spinoza appelait la stratégie du Conatus. Cette ivresse (insolente) qui augmente la puissance d’être de celui dont l’essence est de trouver « la véritable condition de possibilité en actes pour une pensée adéquate et une conduite autonome de la vie » (Laurent Bove, Affirmation et résistance chez Spinoza, p 13).
Dans le contexte haïtien, l’éthique s’impose donc, plus que jamais. Elle doit s’imposer, comme le disait déjà Alin Louis Hall, comme la compétence prioritaire pour sortir l’Haïtien du faire-semblant et du marronnage déviant dans lequel il s’enlise indignement. L’éthique doit cristalliser le flambeau grâce au feu duquel les nouvelles avant-gardes d’Haïti ouvriront et éclaireront la marche du pays ver le destin des peuples dignes. Destin, comme le disait Jacques Stephen Alexis, « qui est promis à la lignée humaine au bout de la longue traversée ». Oui, cette utopie est plus que jamais nécessaire à magnifier, malgré l’enfumage nauséabond qui fait d’Haïti un étouffoir pour l’expérimentation de la déshumanisation. Car, c’est dans les âges sombres que l’intelligence éthique doit briller pour amener les Haïtiens et les Haïtiennes à tenir compte que dans le contexte d’incertitudes et de précarités de leur écosystème, ils doivent cesser de se propulser dans les rêves d’ailleurs pour s’engager à réenraciner leur terroir, à y ensemencer la dignité, apprendre à vivre (humblement) et à agir (responsablement et courageusement) dans une ultime quête d’intelligibilité humaine : préserver la dignité de son être.
Ce n’est pas que l’éloquence insolente d’une belle âme, c’est un engagement pour une politique innovante, pour ainsi dire une PoÉthique, capable de régénérer l’homme haïtien de son indigence locale. C’est vers cette voie qu’il faut regarder pour trouver la brèche par-delà l’enfumage. Nous reviendrons les explorer.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir