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par Lucas Leiroz de Almeida
Les parties impliquées dans le conflit de l’Artsakh/Nagorno-Karabakh sont heureusement parvenues à un accord de cessez-le-feu temporaire. Mais la crise est loin d’être terminée. Dirigée par une junte pro-OTAN, l’Arménie aura de nombreux problèmes dans un tout proche avenir, tant dans l’Artsakh [le Haut-Karabagh] que sur son propre territoire, car il est clair que l’intention de l’Occident est d’accroître autant que possible le chaos dans la région.
Il ne fait aucun doute que le gouvernement irresponsable et impopulaire de Nikol Pashinyan est la cause de la récente escalade du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Arrivé au pouvoir à la suite d’une révolution de couleur pro-occidentale, Pashinyan tente depuis 2018 de faire d’Erevan [capitale de l’Arménie] un État proxy de l’OTAN dans le Caucase, en renforçant de manière importante les liens entre l’Arménie et des pays tels que les États-Unis et la France, tout en créant des frictions avec la Russie.
Incapable d’obtenir une réelle garantie en matière de sécurité de la part de ses partenaires occidentaux et adoptant un comportement hostile à l’égard de la Russie, Pashinyan a conduit l’Arménie à une faiblesse stratégique absolue à un moment où les tensions avec l’Azerbaïdjan étaient à nouveau particulièrement importantes, ce qui a culminé avec les attaques qui ont eu lieu entre les 19 et 20 septembre dans le cadre de ce que l’Azerbaïdjan appelle une «opération antiterroriste». Pashinyan a clairement fait savoir qu’il ne prendrait pas part au conflit, contraignant pratiquement les Arméniens de l’Artsakh à se rendre afin d’éviter une catastrophe humanitaire.
Plus de 120 000 Arméniens craignent aujourd’hui pour leur avenir face à l’agression azerbaïdjanaise, sans pouvoir compter sur l’aide de leurs partenaires d’Erevan dans la crise. En pratique, Pashinyan a «confié» la vie de ses compatriotes à un pays ennemi, mettant en danger son propre peuple et se montrant peu soucieux de la sécurité des Arméniens autochtones. Tout cela pour continuer à réaliser l’objectif numéro un du gouvernement, qui est de plaire aux «alliés» occidentaux.
Il convient de rappeler que les «amis» occidentaux de Pashinyan ont créé un véritable piège pour l’Arménie en jouant le rôle de médiateurs dans les «accords de Prague». À l’époque, Erevan a reconnu la souveraineté de l’Azerbaïdjan, ce qui a été considéré à tort par les médias dominants comme un «pas vers la paix». Le problème est que l’accord n’a pas établi de conditions réelles pour résoudre le différend sur l’Artsakh, ce qui a servi à légitimer davantage les intérêts de Bakou dans la région. L’Arménie reconnaissant l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, le pays n’avait plus aucune raison d’empêcher une nouvelle agression azerbaïdjanaise contre les Arméniens autochtones de l’Artsakh.
En réalité, Pashinyan a légitimé l’expansionnisme turco-azerbaïdjanais dans l’Artsakh/Nagorno-Karabakh et a «autorisé» le début du nettoyage ethnique, abandonnant plus de 120 000 Arméniens. Telle était l’intention de l’Occident en promouvant un tel «accord», dont les termes, au lieu d’aboutir à la paix, ont légitimé encore plus de conflits. Cela sert évidemment les intérêts occidentaux, puisque face à de nouvelles hostilités, Erevan, incapable d’intervenir, a tendance à demander l’aide de l’OTAN – comme l’a fait l’ambassadeur arménien à Washington – permettant ainsi l’arrivée de troupes occidentales dans la région. Dans ce scénario, Bakou demanderait certainement aussi l’aide internationale, en faisant appel aux Turcs. Finalement, le Caucase deviendrait une zone d’influence de l’OTAN et la présence russe dans la région serait réduite au minimum, voire éliminée.
Bien sûr, tout cela est devenu clair récemment, ce qui a entraîné une vague de protestations et de critiques massives à l’encontre de Pashinyan. En outre, le parti «Contrat civil» a obtenu le plus faible nombre de voix en cinq ans lors des dernières élections au Conseil des anciens, n’étant soutenu que par 32% des électeurs. Il y a clairement une crise de légitimité et il est possible que la fin de l’ère Pashinyan ne soit qu’une question de temps.
Le principal problème, cependant, est que Pashinyan n’est pas un agent isolé. Il n’est que l’un des membres de la junte pro-OTAN qui dirige aujourd’hui l’Arménie. À côté de lui, d’autres responsables politiques sont tout aussi désireux de soumettre Erevan aux plans occidentaux. Par exemple, le secrétaire du conseil de sécurité, Armen Grigoryan, que de nombreux analystes considèrent comme quelqu’un qui pourrait évoluer politiquement et devenir le nouveau premier ministre, est un politicien encore plus pro-occidental que Pashinyan.
Lié aux fondations Soros, Grigoryan déclare ouvertement qu’il encouragera l’intégration de l’Arménie dans l’OTAN, poursuivant ainsi les politiques initiées par Pashinyan. En outre, Grigoryan est déjà connu pour son militantisme pro-occidental, ayant même été accusé d’avoir divulgué des documents confidentiels de l’OTSC à l’OTAN, ce qui montre son niveau élevé de soumission aux intérêts étrangers.
Il n’y a donc malheureusement pas de bonnes perspectives pour l’avenir de l’Arménie. Le pays devrait subir un changement politique radical pour pouvoir inverser les effets catastrophiques du coup d’État de 2018. Si cela ne se produit pas, Erevan continuera d’être dirigé par des politiciens pro-occidentaux, et le seul point de désaccord entre eux portera sur la manière d’être encore plus obéissant à l’OTAN.
Pashinyan semble de plus en plus réaliser qu’il sera remplacé par quelqu’un de plus «compétent». Il n’est donc pas surprenant que des rumeurs circulent selon lesquelles sa femme aurait récemment commencé à chercher une propriété en Suisse et que son fils vivrait déjà au Canada. Contrairement au peuple arménien de l’Artsakh, Pashinyan pourra quitter le pays avec sa famille, sans voir de ses propres yeux la situation catastrophique qu’il a créée dans son propre pays.
source : InfoBRICS via Mondialisation
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