Traverser une période difficile grâce à une meilleure gestion du stress (2è partie)

Traverser une période difficile grâce à une meilleure gestion du stress (2è partie)

Par Patrick Vesin (voir la première partie ici)

 

LES SOLUTIONS

Que faire ? Heureusement, il existe des solutions. Ce ne sont pas des solutions-miracles, mais si elles sont utilisées régulièrement, elles auront un impact réel et nous permettront de développer des habitudes de vie positive.

D’abord posons-nous la question : Prévention ou Correction ?

On doit toujours penser d’abord prévention : cela veut dire avoir un capital-énergie disponible entretenu régulièrement que l’on peut utiliser si une période difficile se présente dans nos vies. Et évidemment avoir des stratégies si un imprévu survient pour corriger la situation.

Quelles sont ces stratégies ?

1-Développer une bonne compréhension du stress et de ses effets.

Cela veut dire bien identifier nos facteurs de stress dans la mesure du possible et regarder comment nous réagissons au stress, c’est-à-dire reconnaître nos propres signaux d’alarme.

Ces réactions ont la même fonction qu’un signal d’alarme dans une maison. S’il se déclenche, il nous renseigne sur un danger possible.

Quels ont été vos signaux d’alarme durant la période « Covid »?

Pour vous aider nous vous suggérons ces deux références :

-Déconstruire son stress, un ingrédient à la fois. (4)

-Inventaire de ses symptômes de stress. (5)

2Prendre le temps de faire des pauses régulièrement.

Respiration, relaxation, activités corporelles (par exemple yoga, tai chi, gymnastique douce, activités en piscine), massothérapie, visualisation créatrice, méditation et prière.

Avez-vous pris le temps de vous arrêter durant la période « Covid » afin de faire des pauses ressourcement ?

Ces approches sont nécessaires mais ne sont pas toujours suffisantes.

3- Organiser sa vie quotidienne.

En particulier :

-Maîtriser son temps

La maîtrise du temps a deux objectifs. D’abord elle permet de mieux utiliser notre temps. Elle évite l’impression qu’il se resserre comme une corde autour du cou. Elle invite ensuite à rechercher une qualité de vie. Ce n’est pas seulement faire plus de choses dans le même temps ou faire autant en moins de temps. C’est beaucoup plus que cela. C’est d’abord et avant tout une question d’attitude. Le but est de pouvoir mieux profiter du moment présent et donner un sens à nos journées: ceci était d’autant plus important dans ce qui vient d’être vécu.

Faire face à la situation stressante.

Changer le facteur de stress, modifier l’environnement (ceci n’a pas été possible pour beaucoup d’entre nous).

Chercher les aspects positifs de la situation.

Regarder la situation de façon réaliste en faisant attention de ne pas la voir pire qu’elle ne l’est et en cherchant à comprendre comment nous pouvons profiter positivement de la situation (par exemple certains en ont profité pour développer de nouveaux projets et/ou de nouvelles compétences; d’autres ont mis en valeur leurs compétences en s’impliquant dans des groupes d’action ou de soutien; certains ont profité de ce temps pour passer davantage de temps avec eux-mêmes.)

Discuter de la source du stress avec des personnes de confiance afin de briser l’isolement.

-Fuir la situation stressante.

Éviter la source du stress.

Par exemple certains ont décidé de ne plus regarder ou écouter les nouvelles dans les journaux ou à la télévision, d’autres ont évité certaines relations conflictuelles.

Se retirer de la situation stressante.

Par exemple, certains ont décidé de quitter leur emploi, d’autres ont carrément quitté leur ville ou le Québec.

-Rechercher des activités significatives.

Cela veut dire se donner du temps dans des activités ressourçantes, nourrissantes, qui nous font plaisir et nous permettent de faire le plein d’énergie sur tous les plans. Comment vous êtes-vous fait plaisir durant cette période?

4- Mieux assumer ses besoins fondamentaux.

Cela sous-entend de s’occuper de nos besoins énergétiques (alimentation saine, eau, air, repos, sommeil, activité physique, pensée positive), relationnels (contact avec l’autre, avec la nature, aimer, être aimé, communication, partage, image et estime de soi), de confort (prendre soin de sa santé, s’aménager un environnement qui nous fait du bien, développer la confiance en soi et la sécurité intérieure) et de stimulation (faire en sorte que les choses ne soient pas toujours pareilles, avoir du plaisir, des objectifs qui donnent du sens à nos journées).

Comment avez-vous assumé vos besoins fondamentaux durant cette période?

5- Se constituer un solide réseau de soutien et prendre le temps de le maintenir.

Une des façons la plus efficace de réagir sainement au stress est de se constituer un

solide réseau de soutien personnel et de prendre le temps de le maintenir. Comme on dit, « les gens ont réellement besoin les uns des autres ». Nos ressources en matière de santé étaient-elles adéquates ? Avions-nous un ami des périodes difficiles auprès de qui nous pouvions nous confier ? Des amis proches avec qui nous nous sentions bien ? Des modèles de comportements ou de compétences, à savoir des personnes que nous admirons et respectons sur le plan personnel ou professionnel ? Nous dépendions trop des autres ?

Pas assez ?

6- Être vigilant en ce qui concerne nos pensées.

Des croyances irréalistes créent de fausses perceptions qui produisent du stress.

La première étape essentielle au contrôle du stress consiste à restructurer nos croyances.

Après avoir pris conscience de nos pensées, il s’agit de se demander si elles sont valides.

Quelles sont les preuves qui supportent la pensée ou la croyance? Cette pensée est-elle

appuyée sur des faits ou uniquement sur la perception des choses? Y a-il, au contraire, des preuves qui vont à l’encontre de cette croyance? Il est important d’être attentif aux verbes comme « je devrais », « il faut », aux adverbes, « toujours » ou « jamais » et aux adjectifs comme « terrible », « catastrophique », « épouvantable ». Ces mots peuvent être des indices de croyances irréalistes. (6). S’arrêter uniquement aux aspects négatifs d’une situation, s’attendre au pire, généraliser, minimiser les succès, blâmer les autres (ça vous dit quelque chose dans ce que l’on vient de vivre ?), s’attendre à la perfection sont quelques exemples de distorsions cognitives.

Quelles genres de pensées avez vous entretenu durant cette période?

 

4-https://www.stresshumain.ca/covid-19-deconstruire-stress/

5-https://santementaleca.com/docs/tests/test_inventaire_symptomes_stress.pdf

6-Bien vivre le Stress », Francine Boucher, André Binette, Éditions de Mortagne
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QUESTIONNER - COMPRENDRE - AGIR Collectif de soignants, médecins et citoyens réunis autour d’une idée : le besoin d’une politique sanitaire juste et proportionnée au Québec et ailleurs dans le monde…

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