par Marie-France de Meuron.
César a possédé un empire tout autour de la Méditerranée. Actuellement, nous sommes dépendants d’un empire mondial, celui de la finance. De même que César s’emparait des terres et assujettissait des peuples, ainsi l’empire mondial s’appuie sur les multinationales pour s’imposer aux habitants et à leurs biens.
Et le coronavirus surgit ! On dirait un ersatz d’empereur d’autant plus que la vision microscopique révèle une couronne ! Face à la rapidité de son expansion, les gouvernements imposent leurs autorités sans l’attaquer de front puisqu’ils ne connaissent pas son « génie ». Pourtant, il est le révélateur de tout un courant qui habite le monde actuel ; il est temps d’en prendre conscience, en ne se limitant pas seulement à construire des boucliers (fermeture des frontières, confinement) ni des masques !
La citation concernant César se termine avec « et à Dieu, ce qui est à Dieu ». Dans un monde occidental plutôt agnostique et matérialiste, il est utile de revenir à la racine du mot dieu. J’en ai retenu, du sanscrit sauf erreur, qu’il vient de « div » la lumière ; ou d’une racine indo-européenne « dei, briller ». Il fait donc référence à une lumière comme le soleil qui, même si on ne le voit pas la nuit ou derrière des nuages, existe constamment, autrement dit il représente une entité très stable qui suggère l’éternité. On retrouve ce principe dans la nature qui, même si elle change de forme sous l’effet de son évolutivité ou de sa croissance, persiste dans sa vitalité.
Si je reviens au sujet du jour, nous avons le coronavirus qui, entité vivante, est porteur d’un dynamisme vibratoire, très mobile et dépend du terrain dans lequel il évolue, d’où le fait qu’il suscite plus ou moins de lésions selon les organismes dans lesquels il s’infiltre. L’humain peut réagir par différents modes :
– utiliser un agent le contrant, ce qui est le cas par exemple de la chloroquine
– modifier le terrain, ce qui peut se faire avec différentes substances qui renforcent l’immunité, modifient le milieu acido-basique ou électro-magnétique.
– éviter les conditions de transmission. Le choix de ces mesures dépend des observateurs objectifs, des études épidémiologiques, des statisticiens et…des politiciens. Ceux-ci en sont venus à une méthode policière voire militaire : le confinement.
Le confinement correspond bien à César qui impose ses lois. Certains de ces édits sont plus ou moins coercitifs. Respectent-ils alors les lois de la vie, de la nature, de tout ce qui donne force, joie et équilibre aux êtres humains ?
Deux situations montrent à quel point le confinement – sous prétexte de préserver la santé – ne tient pas compte de besoins existentiels vitaux.
– le confinement de nos aînés dans les institutions pour personnes âgées. J’ai rencontré avant-hier une dame qui n’avait plus le droit de voir sa mère depuis 5 semaines, alors qu’elle allait la visiter tous les jours, la touchait, chantait des airs avec elle, lui apportait des choses qui lui étaient chères. En fait, tous ces gestes qui véhiculent une nourriture affective si précieuse. Toutefois César n’en voit pas la dimension essentielle – l’essence étant la source fondamentale de l’existence – d’autant plus à certaines périodes de l’existence. Les voix qui s’élèvent contre cet état de fait ne sont pas encore suffisantes pour que le peuple se mette en marche afin d’entourer ses aînés. En France, « Le député LR Eric Ciotti s’est dit « en colère » qu’on ait « laissé mourir nos vieux » du Covid-19 dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ».
Pire encore, au niveau de l’Europe, on se pose la question : « Les contacts des seniors avec leur environnement devront-ils être limités jusqu’à la fin de l’année? ». Évidemment, les parlementaires en discutent complètement « hors sol », en-dehors des milieux concernés directement où une personne « du terrain » se heurte à des « Portes fermées. Défense d’entrée pour les visiteurs. Au Tessin, les maisons de retraite sont coupées du monde depuis de nombreux jours ». Elle exprime : « Je n’ai jamais pensé vivre une situation aussi effrayante ». La décision est brute, les autorités « veulent protéger les personnes âgées ». Même si elles se basent sur quelques avis de professionnels (mais à quel niveau ?), elles n’entendent pas ceux qui partagent au quotidien la vie des aînés.
Ainsi, d’une façon globale, on veut les protéger d’une invasion microbienne mais la situation n’est pas si simpliste que cela : « Eux décèdent en silence. Sédatifs, pas de réanimation possible puisque les lits en réanimation sont… disons… comptés.
Eux décèdent seuls, puisque les visites des familles sont interdites ».
On ne demande pas l’avis des « vieux ». Ce n’est pas parce qu’ils sont dépendants au niveau du quotidien que leur âme doit être confinée dans des situations extrêmes où ils ne se reconnaissent plus. Même si certains – et pas tous – sont atteints d’une démence plus ou moins prononcée, ils sont bien vivants et d’autant plus sensibles à diverses dimensions. Ainsi, « Une centenaire s’enfuit du home pour voir sa fille ». Elle était suffisamment animée de sa force psychique pour se souvenir que c’était l’anniversaire de cette fille et pour avoir la présence d’esprit de s’enfuir par une porte de secours !
Un témoignage d’une ferveur intense nous est donné par une aînée, médecin retraitée, qui a gardé un esprit très vif et une âme bien éveillée pour écrire une note dans son blog : « une sorte de torture ». Elle exprime avec une véracité émouvante : « Nous les « vieux » nous n’avons plus beaucoup de temps à vivre et nous voulons le vivre pleinement selon nos moyens même si ils sont limités... C’est déjà tellement difficile d’être mis au ban de la société pour une seule raison c’est que l’on doit avoir plus de 65 ans mais cette prise d’otage ne doit pas se prolonger indéfiniment. Vous nous enlevez ce qui nous reste de petits plaisirs journaliers ».
Et elle souligne bien le rôle de César des autorités : « Laissez-nous au moins le droit de choisir notre dernier chemin sans vouloir nous imposer celui du Conseil Fédéral qui ne voit pas que par plus de confinement il ne fait que prolonger notre agonie et nous prive des derniers moments de partage avec le reste du monde ». Son cri du cœur expose bien que la vie humaine ne doit pas dépendre d’un diktat du gouvernement !
En plus des personnes âgées, le système coûte des forces vives au personnel soignant. Évidemment, l’effet sur leur santé globale est moins facile à évaluer que le tsunami du coronavirus. Il se verra progressivement. Un médecin gériatre et psychiatre sait de quoi il s’agit : « La situation des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) face au covid-19 est dramatique. Comme dans les hôpitaux, le personnel des EHPAD est en première ligne dans cette crise. En cette période de confinement, il demeure le seul lien avec nos ainés, alors que les visites des familles sont interdites. Leurs conditions de travail sont extrêmement difficiles ». Là non plus César n’était pas conscient de la portée de ce qu’il décidait ! Une autre dimension très concrète qui a échappé aux dirigeants sont les conditions nécessaires pour exécuter les ordres. « Pour lutter contre l’épidémie, un EHPAD a besoin de deux types de matériel : du matériel de protection (masques, blouses, gants…), qui empêche la propagation du virus, et du matériel médical (compresseurs, concentrateurs…), qui en traite les symptômes. Pour le matériel de protection, à renouveler très régulièrement, les besoins sont abyssaux : à titre d’exemple, pour dix personnes atteintes, il faut 150 kits de protection par jour ! Au début de l’épidémie, le manque était si cruel que nous étions souvent dans l’impossibilité de respecter les consignes de sécurité ».
Maintenant que le confinement dure, des agressions atteignent les soignants : soit pour les inciter à quitter leur logement, soit « On évoque un peu partout des « demandes d’argent un peu trop insistantes avec des gestes menaçants, tentatives de vol, insultes »… Les rues sont désertes, c’est plus facile ».
Par la force des choses, notre César a aussi ses sbires pour s’imposer au peuple. Cet article expose les excès des agents face à une population désarmée. Évidemment, l’auteur s’attarde sur des faits désolants. Il s’agit de distinguer ce qui se passe sans trop d’agression dans d’autres lieux et avec des agents qui se sentent plus proches de la population.
Henri Feng, docteur en philosophie, pose la question : « Confinement mondial : vers un totalitarisme ? » Effectivement, cette mesure plus ou moins absolue imposée à tant de populations stimule les réflexions et la raison de tous les individus qui en subissent les effets. Comme l’écrit une commentatrice : « Nous avons été incarcérés sans avoir commis aucun crime sinon celui de nous être soumis au jeu de la mondialisation ». Une autre dimension de ce totalitarisme est dans la place qui est donnée à ce microorganisme : « Chaque jour ils nous bombardent avec le covid. Est-ce que chaque jour on aurait droit aux chiffres des accidents de la route, de la grippe, des faillites, et tiens, on n’entend plus rien sur le « réchauffement climatique », ouh ouh Greta ? Non mais allo, quoi ? Je crois que nous avons affaire à une belle mise en condition pour le totalitarisme ».
Alors que toute situation humaine est complexe, le totalitarisme résulte d’un processus mental monodirectionnel comme l’écrit H. Feng, « quand le procédé du confinement est présenté comme la seule manière de ralentir la propagation du coronavirus ». Il cite encore de façon très judicieuse Herbert Marcuse qui évoque « l’Homme unidimensionnel ». Il met en évidence aussi la dimension monolithique du « capitalisme qui constitue le seul modèle économique rentable, le mondialisme que celui-ci engendre évolue en mimétisme culturel et social : une uniformisation des us et coutumes y compris en temps de crise sanitaire ».
L’avenir ne peut aussi être perçu, par les dirigeants haut placés, que d’une façon simplifiée. Ainsi la présidente de la Commission Européenne avertit que « les personnes âgées en Europe devraient probablement restreindre leurs interactions jusqu’au développement d’un vaccin contre le Covid-19, dont elle estime l’arrivée à la fin de l’année ». Et voilà, on s’accroche à un concept unique : le vaccin. Alors qu’on se revendique de la science, U. von der Leyen « estime » la date d’arrivée. Son discours se résume – alors que la situation est tellement complexe – en décrétant que « c’est une question de vie et de mort » sans tenir compte de toutes les aggravations que vont manifester les aînés en étant pareillement emprisonnés et l’état de santé des soignants dans une telle ambiance.
Deux commentateurs soulignent de façon cruciale le fait qu’on coupe les êtres humains de leurs pères, de leurs mères, de leurs amis, tel est le comportement des sectes. À méditer !
Bref, le virus couronné semble être le nouveau soleil autour duquel nos existences gravitent, de gré ou de force.
source : http://mfmeuron.blog.tdg.ch
Source: Lire l'article complet de Réseau International