Avant même le début officiel de la campagne, le Parti libéral du Québec (PLQ) n’est déjà plus dans la course pour l’élection partielle de Jean-Talon, a décrété vendredi le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois.
M. Nadeau-Dubois a affirmé que la Coalition avenir Québec (CAQ), qui a remporté la circonscription au cours des deux dernières élections, le Parti québécois (PQ), « qui veut faire une grosse campagne » et QS, sont dans « une course à trois ».
« Depuis quelques élections maintenant la circonscription semble avoir tourné la page sur les libéraux mais ils seront là, a-t-il déclaré. Ils vont faire campagne et tout le monde a le droit de faire valoir ses candidatures et ses arguments. »
Aux côtés de son candidat Olivier Bolduc, M. Nadeau-Dubois s’est défendu de vouloir disqualifier le PLQ. Mais il s’est attaqué à la volonté des libéraux d’incarner le changement pour reconquérir Jean-Talon, un château fort situé à Québec qu’ils ont détenu pendant des décennies, jusqu’en 2019.
« Le Parti libéral, ça ne rime pas avec changement, ça n’a jamais rimé avec changement dans la politique récente parce qu’ils ont gouverné 15 ans le Québec, a-t-il dit. Les problèmes qu’on vit aujourd’hui, pensons à la pénurie de profs, aux retards dans la lutte aux changements climatiques, les libéraux sont en grande partie responsables de ça. »
Plus tôt, dans Jean-Talon, le chef intérimaire libéral Marc Tanguay a officialisé la candidature d’Élise Avard Bernier, une entrepreneuse. Même si le PLQ a mordu la poussière avec une quatrième position à la dernière élection générale d’octobre 2022, « du changement dans Jean-Talon, le retour de l’équipe libérale, c’est ça, je pense, que les gens vont choisir », a dit le chef libéral.
« Quelle est l’option de changement, qui représente mieux le changement, qui va être là pour travailler pour les gens de Jean-Talon ? Qui sera le souffle nouveau, positif, qui va travailler d’abord et avant tout pour Jean-Talon ? Et pour nous c’est clair, c’est Élise Avard Bernier », a déclaré M. Tanguay.
Un sondage Léger, réalisé début août pour le PQ, plaçait la CAQ et les péquistes nez à nez dans la circonscription, avec chacun environ 30 % des intentions de votes. QS et le PLQ sont également au coude à coude, avec environ 16 % d’appuis chacun.
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Marc Tanguay a pris ses distances, vendredi, des échanges qui ont mené le PQ et la CAQ à se traiter mutuellement de menteurs au cours derniers jours, lorsqu’il a été révélé que le candidat péquiste dans Jean-Talon, Pascal Paradis, avait réfléchi l’an dernier à une candidature caquiste.
« Il y a comme un ADN au Parti québécois, qu’a toujours François Legault, une propension à la chicane. Honnêtement, c’était désolant le spectacle », a-t-il dit.
M. Nadeau-Dubois a également déploré l’acrimonie entre le PQ et la CAQ.
« Pendant que le Parti québécois et la CAQ s’accusent de mentir, nous on est sur le terrain, on travaille fort », a-t-il dit.
Troisième lien
M. Tanguay s’est abstenu de commenter les allégations de M. Paradis, qui a soutenu jeudi avoir compris dans ses échanges avec le cabinet du premier ministre François Legault que les caquistes étaient prêts à renoncer au troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis, même s’ils ont ensuite fait campagne sur ce projet, l’an dernier.
En mai la CAQ a renoncé au tunnel autoroutier, qui a été transformé en projet de transport en commun.
Selon le chef libéral, cette volte-face sera tout de même centrale dans la prochaine campagne, dont la date n’a pas encore été annoncée.
« Que reste-t-il du lien de confiance entre la population de la Capitale-Nationale et François Legault, on en aura une mesure lors du résultat dans Jean-Talon », a-t-il dit.
M. Nadeau-Dubois est pour sa part allé plus directement pour décrire le sentiment qui a suivi la décision de renoncer au tunnel autoroutier.
« La CAQ et François Legault ont floué tout le monde sur le troisième lien », a-t-il affirmé.
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