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par Amar Djerrad
La Russie, finalement, vient de décider de différer la reconduction de l’accord céréalier (qui a pris fin le 17 juillet) tant que toutes les conditions convenues, liées à l’accord, ne sont pas respectées.
Moscou vient de le notifier aux parties concernées (Ukraine, Turquie et ONU) avec toutefois sa remise en œuvre dès que les conditions concernant la Russie seront respectées.
Il s’agit d’un accord entrant dans le cadre de ce qui est appelé «l’initiative de la mer Noire» – conclu à Istanbul en juillet 2022 et qui expire dans la nuit du 17 au 18 juillet – qui a permis les exportations de céréales ukrainiennes aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain, à la condition de faciliter le transport des produits agricoles et des engrais russes.
L’accord se présente en deux parties l’une garantit le passage des cargos depuis et vers les ports ukrainiens, malgré l’opération militaire spéciale, l’autre facilite à la Russie l’accès aux marchés mondiaux des produits agricoles et des engrais russes par la reconnexion de la banque agricole russe SWIFT, ainsi que la relance des exportations de machines agricoles. Cette partie, selon la Russie, n’a pas été respectée en plus du non-approvisionnement des pays dans le besoin, en particulier africains.
Moscou a même signalé que Kiev a utilisé les couloirs par lesquels passent les navires en mer Noire pour lancer des drones navals.
En effet, la réalité a été que durant cet accord, sur les 33 millions de tonnes de céréales sortis des ports, environ 3% seulement sont arrivés chez les démunis, le reste soit 97% a été partagé entre les 28 pays occidentaux et leurs affidés. Les cargaisons de céréales ukrainiennes affluaient à flot dans les ports de l’UE, ce qui a provoqué une baisse des prix (du fait de l’augmentation de l’offre) et une protestation des agriculteurs !
La Russie ayant jugé que la quasi-totalité des céréales a été dirigée vers l’Occident – alors que l’objectif était d’éviter la crise alimentaire des pays pauvres – qu’aucune des conditions convenues relatives aux intérêts de la Russie n’a été respectées, ne peut donc qu’ajourner l’accord.
Selon Dmitri Peskov, la partie de l’accord de céréales ukrainiennes qui concerne la Russie n’a «pas été mis en œuvre jusqu’à présent», l’accord n’est donc pas renouvelé, précisant toutefois que «dès que le volet russe sera mis en œuvre, la Russie le relancera immédiatement».
Dans cette situation de non-reconduction, Moscou a promis de livrer gratuitement des céréales aux pays les plus démunis pour mettre un terme à la propagande occidentale imputant une éventuelle famine en «Afrique, au Yémen et en d’Afghanistan» à la Russie qui empêcherait leur approvisionnement.
Les responsables russes ne cessaient pourtant de signaler le non-respect de l’accord et de mettre en garde. Arriver au point où même le SG de l’ONU, qui a apposé sa signature, n’arrive pas à débloquer la situation, il ne restait à la Russie que de considérer inutile tout autre engagement si elle ne voit pas appliquer, d’abord, le volet la concernant.
Sur la question, le président poutine a averti le 13 juillet qu’il est possible de le prolonger seulement au moment où les promesses seront tenues et le 15 juillet, lors d’une conversation avec son homologue sud-africain, il fait savoir à Cyril Ramaphosa que «le principal objectif de l’accord, la livraison de céréales aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain, n’est pas réalisé».
D’où cette suspension de l’accord avec la promesse que les pays, dans le besoin, seront fournis en céréales gratuitement !
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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