La fête est finie
Par Chloé Sémat
Publié le 10/07/2023 à 13:02
À quelques jours des festivités du 14 juillet, Élisabeth Borne promet « des moyens massifs pour protéger les Français » de potentielles émeutes nocturnes. En parallèle, de nombreuses communes, comme Strasbourg ou Nîmes, annulent leurs traditionnels feux d’artifice. Entre méfiance et avertissements, le climat n’est définitivement pas à la fête.
Le gouvernement chercherait-il à éteindre l’étincelle du 14-Juillet ? Pour l’heure, aucune interview ni intervention solennelle du président de la République ne sont pour l’heure en préparation pour la Fête nationale, révèlent nos confrères de RTL, ce lundi 10 juillet. Emmanuel Macron n’est, certes, pas un habitué des discours lors de cet événement – le chef de l’État n’ayant accordé une interview qu’en 2020 et 2022. Mais cette année, le climat est particulièrement agité, entre un potentiel remaniement, annoncé depuis des semaines, et les émeutes postérieures à la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin dernier à Nanterre.
Si ces violences nocturnes semblent désormais avoir baissé en intensité dans les quartiers, le président préfère rester « prudent » sur la durabilité de ce calme. Sans doute fait-il allusion au risque d’émeutes lors des 13 et 14 juillet prochains. « Deux jours sensibles », dixit la Première ministre, dans une interview publiée le 8 juillet dans Le Parisien. Élisabeth Borne promet alors « des moyens massifs pour protéger les Français ». Elle a également annoncé avoir signé un décret interdisant la vente, le port et le transport de mortiers d’artifices à cette occasion. « Seuls les professionnels, qui organiseront les feux d’artifice dans les communes, pourront en acheter », assure-t-elle.
Annulation des feux d’artifice
Toutefois, ces derniers s’avéreront certainement moins nombreux que prévu. En atteste l’annulation, par de nombreuses communes, des feux d’artifices habituellement prévus dans la soirée du 14 juillet. Montargis (Loiret), Chelles ou encore Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne)… Toutes ces mairies ont préféré rompre avec la tradition, craignant une nouvelle salve de violences après les émeutes. Le 13 juillet, « un hommage particulier pour les forces de sécurité et de secours » sera néanmoins maintenu dans la commune du Loiret, où plus d’une cinquantaine de magasins du centre-ville ont été endommagés à la suite des violences nocturnes. Face à la sécheresse et aux risques d’incendies, la ville de Nîmes (Gard) a aussi changé ses plans. Exit les traditionnels feux d’artifice, et place à un spectacle… de drones. Ainsi, quelque 200 engins animeront un ballet aérien mettant en valeur les emblèmes de la ville.
Source : Marianne
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