Bisraël

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par Benoit Tement

J’ai fait un rêve. Un rêve bien étrange qui ne tient qu’à vous de considérer comme prémonitoire. Il me tient à cœur de vous en parler.

Mariage d’une carpe et d’un lapin…

Le lapin

Pour s’assurer une paix relative et conserver ses territoires, en contradiction avec nombre de résolutions onusiennes, Israël s’est appuyé sur les États Unis d’Amérique et, pour paiement en quelque sorte, Israël est devenu un allié indéfectible, une extension, une province, que dis-je une province, un État américain au Moyen-Orient.

Le peuple israélien traverse une crise majeure. Il doute. Il comprend mieux que quiconque cette instabilité géopolitique majeure et prémonitoire d’un grand changement. Il est de ces peuples que les tumultes de l’histoire ont rendus plus alertes. L’immersion totale de son économie dans la mondialisation lui permet de ressentir très vite les changements systémiques en cours.

Israël a longtemps mis en pratique une stratégie connue sous le nom de Yinon : Jouer des clivages ottoman/arabes, des animosités entretenues shiites/sunnites, et également jouer dans ce jeu d’échec complexe sur toutes les fractures possibles. La multiplication des acteurs, leurs degrés de radicalisation, leurs ambitions territoriales, constituaient pour Israël un réservoir de conflits fratricides potentiels.

Cette stratégie éculée a été abandonnée.

Depuis 4 ans, la nouvelle politique de la main tendue a trouvé écho au Maroc et même en Arabie saoudite. Le reste du monde arabe restait plutôt prudent, bien que tenté par les avantages économiques inerrant à ce type d’accord.

Cette politique tourne maintenant à vide. Les regards portent ailleurs, plus loin, plus BRICS.

Les États-Unis, dans sa guerre par procuration en Ukraine, a été le détonateur. Ce fût la guerre de trop ! Elle a stoppé net les efforts de Tel-Aviv. Rien ne va plus !

La route de la soie, la «one road one Belt initiative» prétendent unir le monde par le commerce. Mais au-delà de l’aspect mercantile le monde subjugué découvre la puissance diplomatique de l’État du milieu.

La Chine a en effet, en quelques jours, chamboulé tous les préjugés. Je ne crois pas qu’il fût dans l’histoire récente, cessez-le-feu si promptement signé et immédiatement appliqué. La guerre au Yémen s’arrêtait brusquement. De la fin des souffrances inimaginables du peuple yéménite le monde réellement stupéfait ne retenait qu’une seule question : Pourquoi ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Un peu comme si chaque pays, chaque protagoniste avaient pris du recul. Tout n’est pas réglé mais, ce fût le point de départ d’une vague de rapprochements improbables voici seulement un an, rapprochement qui laissent Israël orphelin.

L’Iran a selon AIEA repositionné les caméras de surveillance sur ses sites nucléaires et se limite à nouveau à un enrichissement à 60%. La paix je vous dis. L’Iran, tout comme l’Irak, l’Égypte et dans une moindre mesure, tous les autres pays du Proche-Orient sont occupés maintenant à rêver le monde d’après.

L’initiative échappe donc à Israël.

Le projet d’un monde multipolaire n’a été possible que grâce aux projets de développement économique mondial conduit par la Chine. Il est donc par nature pacifique… Pour l’instant.

Pour Israël, il est donc urgent d’attendre. D’attendre avant d’envoyer des armes par exemple.

Le 16 Juin, Mahmoud Abbas a été chaleureusement accueilli à Pékin, et Benjamin Netanyahu rencontrera Xi Jinping en Chine courant juillet. Juste pour dire.

Le peuple israélien traverse une autre crise majeure, interne celle-ci. Netanyahou exerce un pouvoir contesté. L’abandon de la loi sur la justice a laissé des traces. En matière de politique intérieure aussi Israël semble également être à la recherche d’un nouveau souffle. Et que dire des tensions entre ultraorthodoxes et laïcs.

Netanyahou tentera de redresser sa popularité. Il a peut-être dans ces cartons ce projet fou dont j’ai rêvé.

La carpe

La Russie a toutes les cartes en mains. Le peuple russe se voit déjà à Odessa.

Poutine a annoncé le 17 juin, lors d’un entretien avec les bloggeurs russes, qu’à minima une zone tampon devra exister entre l’Ukraine résiduelle et la Nouvelle Russie.

La carpe progresse sans précipitation.

Il serait contre-productif de gagner trop vite. D’autant plus que l’adversaire pense de plus en plus à sa réélection.

Les «bonnes» nouvelles militaires alternent avec les «bonnes» nouvelles économiques dans un pasodoble endiablé. Le chemin est fléché. Le Sud Global n’a plus qu’à suivre.

Donc la Russie réfléchit tranquillement à ses futures marches.

Le Mariage

Et c’est là que tout s’accélère. Capitulation sans condition occidentale. Maman retrouve papa, et la Transnistrie jouxte les nouvelles frontières russes. Après la dépopulation, la dénazification est programmée. La Galicie et la Volhynie retournent en Pologne, La Transcarpatie à la Hongrie, et la Russie octroie un territoire à Israël.

La liste des avantages partagés par les deux états est impressionnante. Pensez :

  • Israël s’offre un deuxième territoire, que l’on appellera Bisraël, en Europe cette fois-ci, ce qui est un rêve à la fois économique, sécuritaire et culturel.
  • Israël peut déplacer ses industries de pointe dans une zone pacifiée. Israël historique (quoique 75 ans n’ébranle pas l’Histoire). Les investisseurs, débarrassés des doutes sécuritaires devraient libérer des sommes énormes.
  • Les juifs orthodoxes et autres extrémistes de la foi juive pourront conserver Israël.
  • Israël pourra faire des concessions majeures aux palestiniens et rapidement reconnaitre un état à naître ? Il n’y aurait plus rien à redire. Il y aura une détente avec tous ses voisins.
  • Comme pour rendre plus facile la réalisation de ce projet, Zelenski, qui est juif, pourrait iniquement travailler à vider certaines zones comme la mobilisation générale décrétée à Ivano-Frankivsk et à Kiev semble l’attester.
  • Les ukrainiens pourront également être invités à quitter le nouvel état moyennant finance, ce qui, par les temps qui courent, sera un argument convaincant.
  • Israël pourrait profiter de la ville de Ouman ou les juifs hassidiques vont en pèlerinage tous les ans. Ces derniers ne représentent que 2% de la population juive d’Israël, mais bon, cela aidera à justifier l’arrivée d’une nouvelle population.
  • Israël pourra s’appuyer pour cela sur la diaspora juive d’Odessa, fort nombreuse et probablement enthousiaste de se voir remis en jeu de cette manière.
  • Ce territoire, ou qu’il soit et quel que soit sa taille, sera une vitrine technologique et industrielle idéalement placée entre l’Est et l’Ouest et profitant de la population féminine du croupion ukrainien comme la main d’œuvre la moins chère d’Europe.
  • Israël propose une solution aux tensions entre les ultraorthodoxes et les laïcs.
  • Cette opportunité permettra si nécessaire à Israël de se désolidariser de son tuteur. Un pied multipolaire, l’autre dans l’hégémon.
  • Israël et sa diaspora sont immensément riches. Investir dans ce projet est financièrement possible et de plus il constitue une échappatoire au Dollar américain dont l’avenir s’assombrit.

Bien sûr, comme cela, à froid, vu d’un occident assoupi, cela parait juste une élucubration amusante.

La Russie gagne gros également :

  • Les habitants de Bisraël, redevables, assureront leur rôle de zone tampon.
  • Les juifs de Russie enthousiastes.
  • L’arrivée de milliard de Dollar par diffusion aidera l’économie russe.
  • Et quelle classe ! La solution palestinienne signée Poutine.
  • Ce pays enclavé devra emprunter les infrastructures russes, et probablement le Dniepr.
  • En corolaire, l’Europe économique deviendra un deuxième choix dans le commerce à l’Ouest, un troisième en tenant compte de l’Est, et même un quatrième si, on se prend à rêver BRICS++. Mon rêve s’avère être un cauchemar pour la France.

La Russie est un gros pays, mais il sait se montrer lui aussi agile. Même s’il est plus lent. Il planifie et calcule sur le long terme.

Il y a par ailleurs, un antécédent. Staline a créé un oblast juif, le Birobidjan dès 1934. Bien qu’il soit situé en extrême orient, il était symptomatique de la volonté de donner une terre à tous les peuples. Cet esprit pionnier, je suis certain, perdure.

Les conditions incontournables :

  • Démilitarisation totale. Il ne faut plus prendre les Russes pour des cons !
  • Peut-être même une décennie probatoire en tant qu’Oblast Bisraël au sein de la Fédération.
  • Et surtout, il faut que cette guerre ne prenne pas une dimension mondiale, car dans ce cas Israël devra choisir et …

Ce qui m’aide à penser que d’autres ont eu le même rêve :

Israël pour une fois ne suit pas son grand frère :

Les armes envoyées en Ukraine étaient défensives. Il est possible que prochainement Israël envoie en Ukraine des dizaines de chars, mais comment faire pour échapper à la pression immense des États-Unis. Et puis Business is business. Nous savons maintenant que ces chars ne changeraient rien militairement, sauf pour la vie des tankistes.

Officiellement, c’est pour ne pas froisser sa diaspora russe qu’Israël veut rester neutre et pour ne pas donner aux russes accès à leur technologie en cas de «fuite» d’équipement.

Ces arguments n’ont à mes yeux qu’un poids relatif.

Israël prétend devoir conserver toutes ses armes pour éviter les tensions à ses frontières. Ce n’est pas recevable non plus.

Alors qui pour accompagner nos tourtereaux à l’hôtel ?
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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