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par Alfredo Jalife-Rahme
Le caractère unique de la guerre en Ukraine a ébranlé de manière multidimensionnelle plusieurs plaques tectoniques de la planète avec ses différents vecteurs qui aspirent à un nouvel ordre multipolaire par le biais de la dé-mondialisation/régionalisation/dédollarisation : Des BRICS – avec leurs 30 (!!) candidats à l’adhésion au groupe pentapartite d’aujourd’hui – au monde arabe, autrefois en sommeil et composé de 22 membres – en particulier les six pétromonarchies du golfe Persique dirigées par la rébellion pétrolière conjointe de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, et leur chevauchement stratégique avec l’OPEP+.
La dixième conférence commerciale arabo-chinoise s’est tenue à Riyad les 11 et 12 juin avec 2000 participants, marquant un changement substantiel dans la géo-économie du golfe Persique avec la Chine : aujourd’hui déjà la première puissance économique mondiale lorsque son PIB est mesuré par le plus approprié «pouvoir d’achat de la parité (PPA)».
Selon Nicolas Aguzin, directeur de la Bourse de Hong Kong, la Chine disposera d’ici 2030 de 2000 à 10 000 milliards de dollars d’«investissements souverains» cumulés provenant de fonds étatiques régionaux (sic).
Cela entraînera un déplacement régional spectaculaire des investissements des «fonds souverains» publics du Moyen-Orient : de 1 à 2% actuellement investis en Asie, principalement en Chine, ils atteindront entre 10 et 20% de cette colossale «toison d’or» !
Ces méga-investissements des six pétromonarchies du monde arabe, regroupées au sein du Conseil de coopération du Golfe, représentent un peu moins que le PIB, mesuré en PPA, de l’Inde : troisième au classement mondial (13,03 billions de dollars ; données du FMI 2023), derrière les États-Unis (26,8 billions) et la Chine (33 billions). Pour les ignorants et les néophytes qui ne comprennent pas l’ampleur de l’«or noir» !
Cette impressionnante conférence a été organisée en collaboration avec le secrétariat général de la Ligue arabe, qui vient de réintégrer la Syrie après 12 ans d’absence. Une délégation de la Ligue arabe s’est d’ailleurs rendue dans la province autonome islamique du Xinjiang en Chine et a démenti la propagande malveillante de l’anglosphère qui a mis en scène une persécution imaginaire des Ouïghours autochtones pour déstabiliser Pékin et freiner le développement de la Route de la Soie terrestre au niveau des pays musulmans d’Asie centrale. Il n’y a donc ni le cacophonique «génocide ouïghour (sic)» ni la «persécution religieuse» concoctés par la caustique propagande anglo-saxonne.
De 2021 à 2022, les échanges commerciaux entre la Chine et les pays arabes ont bondi de 31% pour atteindre 430 milliards de dollars, dont 106 milliards de dollars pour le commerce bilatéral de la Chine avec l’Arabie saoudite. Le lobbying obscène des deux saltimbanques américains, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et le secrétaire d’État Antony Blinken, pour amener l’Arabie saoudite à réduire sa connectivité avec la Chine n’a donc eu aucun effet.
Lors de la dixième conférence à Riyad, ce fut au tour de la Brésilienne Dilma Rousseff, nouvelle présidente de la «Banque des BRICS (NDB)», de conclure par une splendide envolée qui révèle bien le zeitgeist géopolitique multipolaire du XXIe siècle : «La Chine et l’Arabie saoudite ont le potentiel de réécrire les règles (!) du marché mondial de l’énergie (!!!), ce qui ouvre la voie à un marché mondial de l’énergie (!!!)», qui ouvre la voie à la diversification des devises (!) et à l’adoption de nouveaux modèles de collaboration économique», susceptible d’inspirer le Sud mondial, qui «a été marginalisé par le système financier international traditionnel».
L’Arabie saoudite a déjà posé sa candidature pour devenir le neuvième membre de la «Banque des BRICS». Comme si cela ne suffisait pas, le président Ebrahim Raïssi de la République islamique chiite d’Iran, accompagné de son missile hypersonique dont on parle tant, a surpris avec sa visite stratégique dans le ventre mou géopolitique des États-Unis dans la mer des Caraïbes : le «triangle maudit», exorcisé par Washington, composé du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba.
source : Alfredo Jalife-Rahme via Euro-Synergies
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