INFO LE PARISIEN. Deux nouveaux fonctionnaires de police viennent d’être mis en examen dans le cadre de l’affaire des fourrières Inter Dépannage. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire et ont l’interdiction d’exercer leur profession.
Par Céline Carez, Nicolas Jacquard et Jérémie Pham-Lê
Le 10 juin 2023 à 14h56
Et de 8 ! Dans la tentaculaire affaire de corruption dans le milieu des fourrières parisiennes et franciliennes, deux policiers ont été placés en garde à vue et mis en examen ce jeudi. Les deux fonctionnaires sont poursuivis pour « corruption passive », « détournement d’un fichier police » et « violation du secret professionnel ».
Fin octobre, après une première enquête préliminaire, une information judiciaire avait été ouverte ciblant la société Inter Dépannage, les investigations étant confiées par le parquet de Paris à l’IGPN, la police des polices. Chafic Alywan, le sulfureux patron de la société, avait alors été interpellé, place en garde à vue, puis incarcéré le 7 décembre dernier à la prison de la Santé, à Paris. Il a été mis en examen pour corruption active, complicité de violation du secret professionnel, complicité de détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel, abus de bien social et encore exécution de travail dissimulé. Il réclame depuis, via ses avocats, sa remise en liberté.
Dans son sillage, un cadre fonctionnaire de la préfecture des Hauts-de-Seine, aujourd’hui à la retraite, a été mis en examen en décembre dernier. En charge jusqu’en 2017 du service gérant les agréments de fourrière, et plus largement de tout ce qui avait trait à l’automobile, dont les cartes grises, ce sexagénaire devra répondre de « corruption passive » et « recel de biens provenant d’un abus de bien social ».
D’autres fonctionnaires bientôt entendus par les juges ?
En février dernier, ce sont déjà deux fonctionnaires de police, un major et un brigadier, en poste au commissariat du XVIe arrondissement de Paris au moment des faits, qui ont à leur tour été mis en examen. L’un pour des chefs de corruption passive, prise illégale d’intérêt et faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que pour détournement de la finalité d’un système de traitement de données à caractère personnel et violation du secret professionnel.
L’autre a été mis en examen du chef de prise illégale d’intérêt par personne dépositaire de l’autorité publique. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’exercer leur profession.
Enfin, en janvier dernier, ce sont deux autres policiers, des brigadiers-chef en poste dans les Hauts-de-Seine, soupçonnés d’avoir obtenu des avantages en échange de services permis par leur fonction, qui avaient été interpellés et mis en examen.
L’enquête se poursuit. D’autres policiers, soupçonnés d’être les « obligés » de Chafic Alywan et d’avoir profité de ce système de corruption, devraient également avoir à répondre aux questions du juge.
Source : Le Parisien
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