C’est désormais une habitude pour la junte de Kiev de reporter systématiquement tous ses crimes de guerres et toutes ses erreurs sur les Russes.
Une fois encore – on s’en serait douté -, après avoir fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhoskaye, Kiev accuse les Russes.
Or, à qui profite le crime ? Sinon à la junte de Kiev. Quel intérêt l’armée russe aurait-elle eu à prendre le risque de voir ses lignes submergées ? Aucun ! Un fait incontestable puisque même les analystes occidentaux admettaient que l’Ukraine avait le mobile – PAS la Russie. Seulement voilà, si les paroles s’envolent les écrits restent et sur internet ces derniers ne s’effacent pas si facilement. Ainsi, le 29 décembre dernier Kiev a annoncé, et c’est encore accessible dans les colonnes de la propagande US, qu’ils avaient “mené des tests de destruction des vannes du barrage de Novaya Kakhovka avec des Himars US, en vue d’inonder les rives en aval du Dniepr”. Un aveu qui vaut preuve. Difficile par conséquent de prétendre que ce crime de guerre ait été ordonné par Poutine et pas par Zelensky…
En tête des Pinocchio au nez démesuré, le parfait citoyen belge, chef du Conseil européen, Charles Michel. Le « pauv’chou » qui s’est dit choqué par l’attaque contre la centrale hydroélectrique de Kakhovka, a bien évidemment accusé la Russie et a qualifié l’incident de “crime de guerre”.
Une fois encore il nous faut subir la propagande dont on nous abreuve journellement. À grands renforts de vide, toute la presse grassement subventionnée s’en donne à cœur joie. Une presse vendue, prête à obéir aux injonctions de Washington et de l’UE, sans se sentir gênée le moins du monde de s’empêtrer dans des ficelles Otano-kiéviennes toutes plus grosses les unes que les autres :
Politico : Un barrage clé ukrainien a explosé, Kiev accuse la Russie.
Le Télégraphe : barrage ukrainien détruit par contre-offensive… Un « crime de guerre” pour les Européens, une réunion d’urgence à l’ONU réclamée…
TFI : Kiev accuse la Russie de détruire le barrage de Kakhovka pour ralentir l’offensive.
El Pais : L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir détruit le barrage de Kherson, c’est pourquoi il inonde les environs.
NBC News : Grand barrage détruit dans le sud de l’Ukraine. L’Ukraine a blâmé les forces russes pour l’explosion du barrage de Kakhovka, augmentant le risque d’inondations généralisées qui pourraient menacer des centaines de milliers d’habitants, ainsi qu’une centrale nucléaire à proximité.
Die Tageszeitung : Un barrage important est gravement endommagé. L’Ukraine accuse Moscou d’avoir fait sauter un grand barrage sur le Dniepr.
Frankfurter Allgemeine Zeitung : Les Russes ont fait sauter la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya.
ABC : L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir détruit le barrage et d’avoir inondé…
La palme d’or de la désinformation et du manque de crédibilité revenant au journal Bild qui a malgré tout fini par avoir honte et dans lequel on lit à 9 h 23 “La Russie a fait sauter un énorme barrage en Ukraine“, et à 10 h 21 – déjà – “Un énorme barrage a explosé en Ukraine“.
Cela fait désormais 15 mois que le conflit russo-ukrainien a débuté. Un conflit qui n’aurait dû durer que quelques semaines si l’Otan et l’UE n’avaient décidé d’en profiter pour tenter de dépecer la Russie au passage. Car il est vrai que cet immense pays détient plus de 20 % des ressources, tant naturelles, qu’énergétiques et alimentaires de toute la planète. Si nous, nous avons besoin des autres pays pour survivre, les Russes eux peuvent vivre en autarcie aussi longtemps qu’ils le décideront… et ça c’est insupportable pour les rapaces de Washington, Londres ou Paris. Pendant qu’eux sont condamnés à « faire la manche », Vladimir Poutine se régale ! Alors que reste-t-il à nos belligérants d’opérette sinon une intox à outrance pour tenter de discréditer la Russie ?
Kiev pourra bien accuser Moscou sur tous les tons. Zelensky peut bien hurler à qui veut l’entendre « le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation ». Il peut toujours accuser les Russes d’avoir “miné” le barrage avant de le faire “exploser“. La « folle du régiment » qui sert de président à l’Ukraine peut bien appeler les pays du Groupe des sept et de l’UE à “envisager d’urgence l’imposition de nouvelles sanctions de grande envergure contre la Russie, notamment contre l’industrie russe des missiles et l’industrie nucléaire“. Elle peut bien qualifier la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka de “terrorisme technologique et environnemental“. Il n’en demeure pas moins que la vérité est simple : la junte de Kiev a fait sauter ce barrage et, comme d’habitude, dans quelques semaines nous découvrirons les preuves irréfutables de ce fait. Mais en attendant, comme d’habitude, Kiev noie ses forces sous un tsunami et ce sont les Russes qui trinquent !
À nouveau la junte de Kiev a commis un crime de guerre en lançant cette attaque sur la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya. Sa destruction a entraîné l’écoulement dans le Dniepr d’une importante quantité d’eau qui s’avère néanmoins peu critique alors que l’on aurait pu s’attendre au pire, emportant les champs le long de la côte et perturbant seulement les infrastructures civiles. Malgré l’inondation aucune évacuation ne semble s’avérer réellement nécessaire et ce malgré les pleurnicheries ukrainiennes. Et si l’on en croit des informations récentes, l’eau devrait entièrement refluer d’ici 72 heures. Mais par cette attaque le régime de Kiev semble décidé à frapper avant tout les civils et la sécurité alimentaire de la région de Kherson tout en essayant de couper l’approvisionnement en eau de la Crimée. Ce qui lui permet au passage de détourner l’attention de ses alliés de Washington et de l’UE du terrible échec de la soi-disant « contre-offensive » que l’on attend encore et toujours.
Ces attaques nocturnes ont détruit les vannes, provoquant un déversement incontrôlé de l’eau, et la moitié des travées de la centrale hydroélectrique se sont effondrées, ce qui n’a pas empêché les forces ukrainiennes de continuer à pilonner Novaïa Kakhovka après la destruction des clapets de la centrale. Grâce à cela, dans certains quartiers le niveau d’eau a atteint cinq mètres !
Pas malins les Ukrainiens néanmoins, car c’est la zone du port fluvial de Kherson qui est presque entièrement inondée tout comme la ville occupée par la junte de Kiev qui est également menacée de finir sous les eaux. Il devient en effet de plus en plus difficile de se déplacer dans les rues où le niveau de l’eau atteint les genoux.
Comme le souligne si bien notre ami Boris Karpov sur sa chaîne Telegram : “Un peu plus et nos terroristes d’opérette ne pourront plus se passer de bateaux, et Kherson ressemblera à Venise, en Italie…”
Suivez la chaîne Telegram de Boris Karpov : https://t.me/boriskarpovblog
https://boriskarpov.tvs24.ru
Mais avant de faire sauter la centrale, les forces ukrainiennes auraient dû tenir compte de la physique et de la gravité… Ainsi, leurs positions ayant été inondées sur les parties des îles du Dniepr jusque-là sous leur contrôle, elles ont dû fuir depuis en panique les îles proches de Kherson sous le feu destructeur de l’armée russe pour tenter de s’extirper du bourbier où elles se sont fourrées toute seules. Seulement voilà, les bateaux avec lesquels la junte de Kiev espérait sauver sa peau ont été emportés par le courant, détruits par les frappes continues de l’armée russe, et coulés. Beau résultat s’il en fut.
Si l’on en croit Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, « l’attaque de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a sans nul doute été ordonnée par Kiev et l’Ukraine doit par conséquent en porter toute la responsabilité dans la mesure où ce sabotage pourrait à terme avoir des conséquences extrêmement graves pour plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la région ».
Seulement voilà, si l’un des objectifs du sabotage de la centrale hydroélectrique de Kakhovska par l’Ukraine était – entre autres – de priver d’eau la Crimée c’est raté ! Prévoyante, cette région a pris des mesures appropriées pour garantir son approvisionnement, même sans le canal de Crimée du Nord. En outre, il n’y a pas de risques avérés de montée des eaux à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, ni de menace pour la sécurité de l’usine en raison de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya.
Donc, une fois encore, la junte de Kiev a raté son coup !
Valérie Bérenger
Source : Riposte Laïque
Nouvelle Pièce au dossier du bras de fer OTAN-AUKUS contre Reste du monde (Par le Général Dominique Delawarde)
Bonjour à tous,
Ci après ma réponse à un correspondant qui me demandait mon avis sur l’article de Valérie Bérenger paru sur le site « Riposte Laïque ».
Bonjour,
A l’observation des faits, il ne fait aucun doute que la fameuse offensive des Forces de Kiev a commencé le 4 juin sur au moins cinq directions bien identifiées et qu’elle est en train d’échouer partout, faute d’un appui aérien et d’artillerie suffisant pour les kiéviens.
Cela était prévisible et prévu. Nous ne sommes plus en Septembre 2022, date à laquelle la Russie alignait 150 000 hommes sur un front de 1 500 kms et avait des trous béants dans son dispositif dans la région Est de Kharkov. La Russie a désormais un potentiel de plus de 500 000 hommes sous le double effet de la mobilisation partielle et de l’augmentation, en cours, de son effectif professionnel. Elle a une supériorité aérienne (et anti-aérienne) écrasante. Une supériorité des feux d’artillerie de 7 à 10 contre un. Elle a considérablement densifié son dispositif.
Pour l’Ukraine mener une offensive dans ces conditions, sans véritable effet de surprise, est mission impossible. Faute de supériorité aérienne, il lui faudrait un rapport au sol de plus de 10 contre un qu’elle n’est plus en mesure d’avoir, même localement, et elle a, en face d’elle, une armée russe prête à encaisser le choc, même en cas de forte infériorité numérique locale. Les matériels majeurs fournis à l’Ukraine par les occidentaux (Blindés, Artillerie) ne changent rien. Ils se font détruire au fur et à mesure de leur engagement sans apporter le moindre résultat. Du côté russe, d’immenses forces n’ont pas encore été engagées. Plusieurs dizaines de milliers d’hommes stationnés en Biélorussie peuvent, par exemple, intervenir à la demande comme ils l’ont fait en février 2022.
En clair, l’offensive ukrainienne est en voie d’être étouffée dans l’oeuf.
Pour continuer d’exister, les kiéviens sont désormais contraints de mener une guerre des médias et des coups tordus, sans merci.
Ainsi, après les farces de Butcha, de North Stream II, des bombardements attribués aux Russes de la centrale nucléaire de Zaporijia , voici le dernier sketch du barrage de Kakhoskaye. Tout est bon pour salir l’image de la Russie et l’accuser de « Crimes de guerre » dans les narratifs occidentaux.
« Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions reçu des stages de formation pour apprendre à le faire. » Mike Pompéo, avril 2019.
Le problème pour les occidentaux, c’est que, si l’on sort du cercle de l’entre-soi otanien, plus aucun pays aspirant à la multipolarité ne croit aux narratifs kiéviens et surtout otaniens.
En fait, cette affaire n’aura aucun caractère déterminant sur la suite des opérations militaires et encore moins sur le bras de fer entre l’occident mené par les USA et les partisans de la multipolarité et de la non ingérence menés par la Russie.
Les ukrainiens ne peuvent qu’échouer dans cette offensive. Celle ci va aider la Russie à poursuivre le travail d’attrition des forces armées ukrainiennes en agissant sans précipitation. En prenant tout leur temps, les russes poursuivent également le travail d’attrition très progressif et bien engagé des économies occidentales, avec la coopération bienveillante de ses alliés BRICS et OCS, et des partisans de la multipolarité.
Les sommets de cet été Russie- Afrique, BRICS et OCS vont bientôt nous éclairer sur le réel degré « d’isolement » de la Russie, mais aussi sur la capacité présumée de l’OTAN à imposer son point de vue au reste de la planète. Pour moi, il ne fait aucun doute que nous allons être très déçus.
La campagne des primaires pour les présidentielles US va être fortement marquée par la gestion US de la guerre en Ukraine et par les résultats de l’économie US. Biden va devoir mettre de l’eau dans son vin ou, au contraire, accélérer sa marche vers une guerre totale que l’OTAN n’a plus les moyens de gagner..
Pour l’instant, Trump distance largement ses rivaux, dans la course des primaires républicaines, mais il peut être empêché de participer à la Présidentielle US, par une Justice aux ordres. Le ministre de la Justice actuel Merrick Garland, est un néocon pur et dur, promu par l’AIPAC, comme ses complices des Affaires étrangères US (Blinken, Sherman, Nuland) et du Trésor US (Janet Yellen). Il a sa double mission et ira jusqu’au bout du bout.
Ses missions ?
1 – Au mieux, éviter que Trump puisse participer à l’élection présidentielle US et, au moins l’empêcher de gagner.
2 – Traduire Vladimir Poutine devant un tribunal pénal international pour « crimes de guerre ».
En ce qui me concerne, je ne pense pas qu’un accord de paix puisse être signé entre l’Ukraine-OTAN d’une part et la Russie d’autre part, avant l’été 2024 et peut être même après l’élection présidentielle US de Novembre 2024.
La Russie va laisser le temps faire son œuvre à notre détriment : deux hivers à venir et nous y verrons beaucoup plus clair …..
J’ajoute que regarder cette guerre sur le seul aspect des opérations militaires et des sketchs médiatiques concernant le seul théâtre ukrainien, c’est ne pas voir l’essentiel des enjeux et des opérations en cours au niveau planétaire. Ce qui se passe au Kosovo, en Arménie, en Syrie, en mer de Chine, en Afrique, est lié à ce qui se passe en Ukraine. Les désordres et les chaos sont fomentés par les mêmes néoconservateurs mondialistes dont les meneurs ont été nominés (ou auraient pu l’être) au palmarès de l’influence du Jerusalem Post. (Blinken, Sherman, Nuland, Yellen, Garland, Mayorkas, …)
La guerre qui se déroule est une guerre mondiale entre deux conceptions du monde : Celle des leaders politiques actuels, néoconservateurs et mondialistes, US et européens, qui visent une gouvernance mondiale sous hégémonie US et celle des partisans de la non ingérence et d’une multipolarité respectueuse des autres menés par la Russie.
Cette guerre sera gagnée par le camp le plus résilient sur les plans économique et financier.
Général Dominique Delawarde
PS 1: Je suis globalement d’accord avec l’article de Valérie Bérenger qui souligne parfaitement le rôle de la « meute médiatique occidentale » dans cette pitoyable diversion visant à occulter l’échec de « la grande offensive kiévienne ».
PS2: Je ne résiste pas au plaisir de vous adresser un court article de Michel RAIMBAUD, ancien ambassadeur de France dans plusieurs pays, paru sur Géopragma sous le titre : Retour de Damas: brèves de voyage. Article à reprendre et à rediffuser sans modération.
A chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme