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par Charly Kengne
Le Sénégal est sous haute tension après la condamnation à deux ans ferme de Ousmane Sonko pour «corruption de la jeunesse». Depuis jeudi, les rues de Dakar et Ziguinchor sont notamment le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Ces affrontements violents ont déjà causé la mort de 15 personnes, depuis jeudi 29 mai, a indiqué le gouvernement, tandis que les militaires ont été déployés dans plusieurs secteurs de la capitale. Les éclairages du géostratège Charly Kengne.
I. Sénégal : Révolution de couleur ou soulèvement populaire ?
Il convient déjà de rappeler que lorsqu’on parle de «Révolution de couleur» ou de «Soulèvement Populaire» l’un n’est que la continuité de l’autre parce que toute révolution de couleur passe obligatoirement par une «Soulèvement Populaire» soit par une forme d’instrumentalisation de la masse (Soft Power) qui croit manifester pour un faux idéal qui leur a été vendu (Pacifique) ;
Soit encore à la suite d’un coup de pouce qui leur a été donné par des individus (mercenaires) tapis dans la foule avec pour seul motif de susciter les actes de violence entre les deux camps à savoir : manifestants et force de maintien de l’ordre afin de les pousser à des affrontements (Violente).
Alors serions-nous dans un tel cas de figure du côté du Sénégal ?
Très certainement, on peut affirmer qu’un certain nombre de service ou d’agence de renseignements occidentaux précisément français et américains en ce moment précis opèrent du côté du Sénégal, car pareille situation n’est que du «Pain Béni» pour eux.
Maintenant à la question de savoir : « En faveur de quel camp ceux-ci opèrent» ?
Nul ne pourrait vous répondre avec certitude. Agissent-ils en faveur du camp du Président Macky Sall ou celui du leader Ousmane SONKO ? Personne ne peut y répondre avec certitude. Seulement il nous est possible d’analyser les faits et les mettre dans le contexte géopolitique actuel afin d’en déceler les contours de la chose.
Rappelons que jusqu’à ce jour, les occidentaux n’ont pas digéré encore moins pardonné au président Macky Sall le fait d’avoir donné des CONTRATS D’EXPLOITATION DU GAZ DE SON PAYS AUX IRANIENS ET AUX TURCS. D’où dans mes propos liminaires je vous renseignais sur une main certaine d’agences ou service de renseignement occidentaux dans la situation au Sénégal.
D’ailleurs l’annonce ses dernières heures de ces multiples démissions en cascade au sein des forces de Défense et de Sécurité qu’il faut le dire sont encore pour certaines unités sous influence française traduise à suffire cet état de fait (toujours se souvenir de la situation en côte d’ivoire pendant le conflit post-électoral de 2011-2012, on est là dans les mêmes schémas où la DGSE française avait soudoyé un ensemble de hauts officiers ivoiriens parmi lesquels le chef d’état-major des Armées Ivoiriennes de l’époque afin qu’ils ne se mêlent pas de ce qui était en cours de gestation dans le pays contre le président Gbagbo).
Maintenant à la question de savoir : «Si le peuple serait contre le président Macky Sall» ?
On serait tenté de dire «OUI» mais il conviendrait dans cette affirmative de bien circonscrire l’appellation «PEUPLE». Est-ce à dire que les milliers ou millions de citoyens qui manifestent actuellement dans la rue sont représentatifs des dizaines de millions de Sénégalais ?
Il faut tout aussi rappeler que ces manifestations en cours dans les rues sénégalaises sont une conséquence des mauvaises décisions politiques qui ont été prises par le président Macky Sall dans l’intention d’éliminer politiquement son rival Ousmane SONKO.
Parce qu’il a lui-même créé les germes de sa déchéance. Vous ne pouvez pas accuser un homme politique aussi populaire comme Ousmane SONKO pour des faits de «VIOL» durant presque dix ans sans qu’il ne soit jugé pour enfin venir le condamner pour des faits autres que ceux pour lesquels il était initialement accusé et ce à la veille d’une élection présidentielle. C’est se mettre une balle dans le pied.
S’il est vrai que l’un était en train de retourner sa veste contre ses anciens maîtres (Macky Sall) avec son rapprochement à l’Est (BRICS) et c’est justement l’une des raisons de sa chute aujourd’hui.
Il est tout aussi vrai que l’autre (SONKO) semble se rapprocher du combat panafricain , à la seule différence de ses amitiés françafricaines sans parler du soutien médiatique qu’il reçoit des médias mensonges (France 24 et autres…). Un ensemble de faits qui contrastent avec le discours porté par ce leader politique et poussent les uns et autres à se poser les questions sur : « QUI EST VÉRITABLEMENT L’HOMME POLITIQUE» ?
II. Conclusion
Pour ma part, le cas SONKO pourrait tout aussi se terminer comme celui que nous avons vécu avec le président Mamadou BOUMBOUYA de Guinée Conakry où bien qu’ayant bénéficié de l’aide d’une puissance étrangère pour arriver au pouvoir, celui-ci a fini par se retourner contre eux et à la surprise de tout le monde, a apporté son soutien à la transition politique et aux autorités Maliennes.
Dans tous les cas, ce duel entre le président Macky Sall et le leader politique Ousmane SONKO est loin d’être terminé.
Et concernant nos inquiétudes sur qui est qui ? Ou qui est quoi ? Qui fait quoi pour qui ? Seul l’avenir nous le dira !
source : Cameroon Voice
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