La pérennisation de la dépendance au fédéral 

La pérennisation de la dépendance au fédéral 

En présence d’Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, de JeanDenis Garon, député de Mirabel, et de plusieurs députés bloquistes, le Bloc Québécois a tenu aujourd’hui son colloque sur le déséquilibre fiscal, réunissant pour l’occasion Yves Giroux, directeur parlementaire du budget, ainsi que deux panels composés d’experts, d’universitaires et de personnalités publiques. Les invités ont entretenu la soixantaine de personnes présentes des impacts de la mauvaise répartition des ressources financières entre le fédéral et le Québec.
 
« Le Bloc Québécois orientera son analyse à la lumière des exposés des experts de divers horizons que nous avons reçus. Sans leur mettre de mots dans la bouche, ceux-ci dressent des constats similaires. À terme, le fédéral engrange un surplus réel et systémique. Le Québec et les provinces creusent une dette insurmontable. Le pouvoir fédéral de dépenser est la preuve de ce déséquilibre fiscal : le fédéral a en effet tellement d’argent qu’il peut se permettre d’en dépenser à ses conditions, dans les juridictions des autres. Il y a un affaiblissement du contrepoids constitutionnel que les provinces sont censées avoir à l’intérieur du fédéralisme. Il s’agit donc d’un déséquilibre structurel et instrumentalisé politiquement qui mène à une centralisation forcée des pouvoirs. C’est la pérennisation de la dépendance au fédéral », a analysé Yves-François Blanchet.
 
Les panélistes du colloque étaient Olivier Jacques, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Benoît Pelletier, professeur à l’Université d’Ottawa et ancien ministre à l’Assemblée nationale, Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban et membre du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), ainsi que Marcelin Joanis, professeur à Polytechnique Montréal et chercheur principal en finances publiques au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
 
« Je remercie nos invités pour leur présentation éclairante. L’enjeu du déséquilibre fiscal est central dans les difficultés que rencontre le Québec en matière de finances publiques. On se rend compte aussi qu’au sein de la population, la méconnaissance du sujet est proportionnelle à ses conséquences dans notre quotidien. Par exemple, on oublie trop souvent que l’engorgement de nos hôpitaux québécois résulte d’une décision politique d’Ottawa, qui s’entête à retenir l’argent de nos impôts. Ce colloque nous a permis de mettre ces réalités en évidence », a souligné le député de Mirabel.
 
« Ce colloque sera le début d’un exercice pour faire vivre à nouveau la notion de déséquilibre fiscal, l’arme la plus puissante et la plus violente du fédéralisme canadien. Il faudra avoir le courage de se lever et de se dresser contre cela; le Bloc Québécois en a le devoir », a conclu M. Blanchet.

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