par Nexus
Une étude publiée en novembre par des scientifiques allemands affirme que des personnes terrassées par des myocardites dans les 7 jours suivant la vaccination anti-Covid sont probablement mortes à cause du vaccin. Ces conclusions ont pu être tirées grâce à des autopsies.
Cette étude intitulée « Caractérisation histopathologique de la myocardite après une vaccination anti-SARS-CoV-2 basée sur une autopsie » a été publiée par 6 scientifiques, dont Thomas Longerich et Peter Schirmacher, le 27 novembre 2022.
Un scientifique tenace
Le Dr Peter Schirmacher, pathologiste en chef de l’hôpital universitaire de Heidelberg, n’a pas attendu 2022 pour se poser des questions au sujet des effets secondaires des vaccins anti-Covid. Déjà en 2021, il affirmait qu’il était urgent de pratiquer des autopsies beaucoup plus souvent sur les personnes vaccinées et décédées dans un laps de temps pouvant indiquer un lien avec le vaccin.
Dans une récente interview au journal Die Welt (un des trois plus grands quotidiens allemands), il déclarait au sujet des décès post-vaccinaux : « Nous parlons d’un nombre important qui rend nécessaire une approche systématique de ce problème ».
Pour lui, les autorités sanitaires devraient régulièrement autopsier toutes les personnes décédées dans les deux semaines suivant l’injection anti-Covid puisque « l’autorisation conditionnelle de ces « vaccins » a eu lieu sous une énorme pression temporelle ».
Dans l’étude de novembre 2022, il est affirmé qu’il est « crucial » d’enregistrer systématiquement et d’évaluer la causalité des effets secondaires, tant à l’échelle de la population qu’à l’échelon individuel, comme le propose l’Organisation mondiale de la santé. « Les analyses détaillées doivent viser à établir ou à exclure un lien de causalité entre la vaccination et l’événement en question ». Et pour lui, les autopsies et la recherche d’agents infectieux sont primordiales pour réaliser ces analyses.
Le lien de causalité entre myocardite et vaccination
L’étude rapporte plusieurs cas de myocardite après une vaccination anti-SARS-CoV-2 ont déjà été publiés [4,5,6, 9, 14]. « Les symptômes surviennent généralement dans les trois premiers jours suivant la deuxième dose des vaccins à ARNm COVID-19 (Comirnaty et Spikevax, respectivement) et les jeunes patients de sexe masculin présentant des douleurs thoraciques sont principalement touchés».
Elle explique que ce lien de causalité entre la myocardite et la vaccination anti-SARS-CoV-2 est en général étayé par plusieurs considérations : « (A) une relation temporelle étroite avec la vaccination ; tous les cas ont été trouvés morts dans la semaine suivant la vaccination, (B) l’absence de toute autre maladie cardiaque préexistante significative, en particulier une cardiopathie ischémique ou une cardiomyopathie, (C) des tests négatifs pour les agents infectieux potentiels causant la myocardite, (D) la présence d’un infiltrat particulier de cellules T prédominantes CD4, suggérant un mécanisme à médiation immunitaire ».
La méthodologie de l’étude appliquée
Les chercheurs ont récolté auprès du registre Covid des autopsies et des biomatériaux du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, les données relatives aux 54 autopsies de personnes ayant reçu une vaccination anti-SARS-CoV-2 (jusqu’à 20 jours avant leur décès). Ce registre de l’État fédéral contient des données d’autopsie, cliniques et pathologiques, ainsi que des échantillons de tissus provenant de patients décédés dans le contexte d’une infection par le SARS-CoV-2 ou de personnes décédées peu de temps après une vaccination anti-SARS-CoV-2. Les 54 autopsies ont été réalisées dans l’un des cinq sites hospitaliers universitaires (Heidelberg, Tübingen, Freiburg, Ulm, Mannheim) du Bade-Wurtemberg.
Dans l’étude concernée par cet article, seules les 35 autopsies réalisées à l’hôpital universitaire de Heidelberg ont été incluses afin de s’assurer que tous les documents et résultats médicaux étaient disponibles et que les autopsies étaient réalisées selon la même procédure standardisée.
Parmi ces 35 cas, les autopsies ont révélé d’autres causes de décès (dues à des maladies préexistantes) chez 10 patients. Ces derniers ont donc été exclus de la suite de l’analyse. Reste à savoir si la vaccination a déclenché ou aggravé les symptômes de ces maladies préexistantes, mais ce n’était pas l’objet de l’étude.
Des résultats d’autopsie cardiaque compatibles avec une (épi-)myocardite ont été trouvés dans 5 cas parmi les 25 corps restants trouvés morts de façon inattendue à leur domicile dans les 20 jours suivant la vaccination contre le SARS-CoV-2.
Les résultats pour les 5 décès
Trois des personnes décédées étaient des femmes, deux des hommes. L’âge médian au moment du décès était de 58 ans (intervalle 46-75 ans). Quatre personnes sont décédées après la première dose de vaccin, le cas restant après la deuxième dose. Toutes les personnes sont décédées dans la première semaine suivant la vaccination (moyenne 2,5 jours, médiane 2 jours).
Pour les cinq cas, « l’examen histologique a montré une infiltration inflammatoire du myocarde. L’infiltrat était focal et interstitiel dans tous les cas. […], il n’y avait pas de maladie coronarienne significative, de manifestations aiguës ou chroniques de cardiopathie ischémique, de manifestations de cardiomyopathie ou d’autres signes d’une maladie cardiaque préexistante et cliniquement pertinente ».
Selon les informations disponibles fournies au moment des autopsies, aucune des personnes décédées n’était infectée par le SARS-CoV-2 avant la vaccination et les écouvillons nasopharyngés étaient négatifs dans tous les cas.
Cause « probable » ou « possible » de décès
Précisions tout de même : « Dans trois cas, l’ensemble des résultats de l’autopsie, en particulier la présence d’une (épi-)myocardite en combinaison avec l’absence d’autres causes plausibles de décès (notamment embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, infarctus ou hémorragie cérébrale grave, autre maladie cardiaque), ainsi que l’association temporelle étroite avec l’événement de vaccination ont conduit à la conclusion que la vaccination était la cause probable de l’(épi-)myocardite et que cette affection cardiaque était la cause de la mort subite ».
Pour un des cas (le n°5 dans le tableau plus haut), la myocardite a également été considérée comme la cause du décès, mais la détection de l’agent infectieux HHV6 (herpèsvirus humain) a fourni une explication alternative à la présence de la myocardite. La vaccination dans ce cas est une cause « possible » du décès.
Le dernier cas (le n°3 dans le tableau) a également été classé dans la catégorie des cas possibles, aucune autre cause pour l’infiltration inflammatoire n’ayant été trouvée, mis à part un infiltrat discret principalement observé dans la graisse péricardique.
Caractérisation histopathologique de la myocardite après une vaccination anti-SARS-CoV-2 basée sur une autopsie.
L’autopsie, rarement faite
L’étude dit que « l’autopsie est une mesure importante pour identifier les effets indésirables graves et pour fournir des données mécanistiques importantes dans ce contexte. Elle peut permettre d’identifier la population à risque et contribuer à l’élaboration d’algorithmes de prévention ou de surveillance, facilitant ainsi un diagnostic précoce et un traitement réussi ».
Cependant, elle est rarement effectuée, avec la recherche d’agents infectieux qui va avec.
L’étude souligne que dans la plupart des études faites pour déterminer la causalité d’un effet secondaire grave, « les tests complets de dépistage d’agents infectieux, essentiels pour l’évaluation d’un EIAS au niveau individuel, n’ont pas été rapportés ».
Des effets encore méconnus
L’étude énonce que de manière générale, au vu des données et études actuelles enregistrées, il a été « récemment signalé que l’injection intraveineuse du vaccin à ARNm Covid-19 est capable d’induire une myocardite aiguë (épi-) dans un modèle préclinique ». De plus dernièrement, « des cas inhabituels de myocardite (épi-) après une vaccination avec des vaccins anti-SARS-CoV-2 à base d’ARNm ont été documentés ».
Pour autant, elle rapporte également que « l’incidence rapportée des (épi-)myocardites après vaccination est faible », que « les risques d’hospitalisation et de décès associés au Covid-19 sont déclarés supérieurs au risque enregistré associé à la vaccination par le Covid-19 » et que « peu de personnes ont eu besoin d’une assistance en soins intensifs ou sont même décédées d’une insuffisance cardiaque aiguë suite à la vaccination » anti-Covid.
En serait-il de même si tous les arrêts cardiaques soudains suite à la vaccination étaient étudiés, notamment par le biais d’autopsies ?
Cela étant dit, l’étude précise bien qu’on « ne dispose pas encore d’informations sur les résultats sanitaires potentiels à long terme »…
Les points en débat
Plusieurs questions sont posées dans cette étude, notamment celle de savoir si les myocardites observées après vaccination sont-elles identiques à celles causées par le Covid-19. Est-ce le virus lui-même qui les provoque ou un phénomène inflammatoire secondaire (tempête de cytokines, réaction auto-immune des lymphocytes T) provoqué par la protéine Spike ou un autre composé du vaccin touchant des personnes prédisposées ?
Un des autres points posant question : étant donné qu’aucune (épi-)myocardite n’ayant encore été décrite à la suite d’une vaccination anti-SARS-CoV-2 à base de vecteur (vaccins traditionnels), il est également possible que la réponse immunitaire soit dirigée contre l’ARNm ou d’autres constituants de la formule vaccinale.
Une étude avec ses limites
Les chercheurs ne cachent pas les limites de leur travail. Même si l’autopsie permet des analyses détaillées, elles ne sont à leurs yeux pas suffisantes pour apporter des preuves irréfutables du lien de causalité : « Nous ne pouvons fournir une preuve fonctionnelle définitive ou un lien de causalité direct entre la vaccination et la myocardite. D’autres études et un registre étendu sont nécessaires pour identifier les personnes à risque pour cette IEM potentiellement fatale et peuvent être aidés par des analyses cliniques, sérologiques et moléculaires détaillées qui dépassaient le cadre de cette étude ».
Elle est également limitée par « la taille relativement faible de la cohorte ».
Les scientifiques concluent qu’en raison de la nature de leur étude autopsique, « les données sont de qualité descriptive et ne permettent pas de tirer des conclusions épidémiologiques en termes d’incidence ou d’estimation du risque ».
En résumé, cette étude nous semble intéressante, mais le nombre de cas étudiés étant vraiment réduit, il faudrait une étude à plus grande échelle, avec remontée, comptabilisation, et divers examens automatiques comme une autopsie pour parvenir à des conclusions plus précises.
source : Nexus
Source : Reseau International
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