Le mouvement d’extrême droite Civitas s’oppose à l’accueil de demandeurs d’asile sur notre territoire, brandissant la théorie complotiste du « grand remplacement ».
« Libérons la nation de tous les francs-maçons » ; « Ni laïque ni maçonnique, la France est catholique. » Tels sont les mots d’ordre scandés le 7 mai dans le cortège de Civitas défilant en hommage à Jeanne d’Arc dans les rues de Paris. Civitas, c’est ce micro-parti catholique intégriste dirigé par le Belge Alain Escada, dont on trouve des représentants jusque sur le plateau de Cyril Hanouna. Un mouvement d’extrême droite qui a récemment marqué l’actualité.
Le 25 février, à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), où un projet de centre d’accueil pour les demandeurs d’asile était porté par les pouvoirs publics, Escada prononce un discours incendiaire aux côtés de Pierre Cassen, du site d’extrême droite Riposte laïque, et de militants de l’Action française et de Reconquête. Il dénonce une « implantation forcée d’immigrés [qui] affectera progressivement des milliers de localités françaises ». Pour lui, « il s’agit là de l’application d’un plan organisé de “grand remplacement” ! »
Dans la foulée, Yannick Morez, maire de la petite commune de 14 000 habitants, est menacé de mort. Le 22 mars, en pleine nuit, des activistes d’extrême droite mettent le feu à ses deux véhicules et à une partie de son domicile. […]
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