La visitation de Averell Harriman à Rome

La visitation de Averell Harriman à Rome

par Mendelssohn Moses

Un rappel concernant Brown Brothers Harriman pendant la guerre.

Afin de saisir toute la signification du voyage à Rome en 1961 de Averell Harriman (1891-1986), aux fins de profiler Enrico Mattei, voyage dont l’issue décida vraisemblablement du sort de l’homme d’état italien, nous présentons, brut de décoffrage, trois paragraphes de la biographie Wikipedia de Harriman. Ces quelques mots permettent déjà de cerner le personnage. En effet, l’activité internationale de ce fauteur de désordre s’étend sur près de huit (!) décennies, tandis que son influence sur les présidences américaines était telle que l’on peut pratiquement le qualifier de Président Permanent en exercice.

NB : Sans avoir accès à des archives d’état sous forme physique, faire de la recherche sur un sujet controversé est désormais ardue – les pages Internet sont régulièrement stérilisées, les références aux autres sources gommées. Illustration notoire du problème : pour Wikipedia, citant une source ukrainienne et le Conseil de l’Europe, il n’y a jamais eu d’incendie criminelle à Odessa le 2 mai 2014 mais une auto-immolation : le feu aurait été allumé depuis l’intérieur du bâtiment par les victimes elles-mêmes. Lorsque la chaîne non-conforme de télévision italienne Byo Blu a protesté, les rédacteurs de Wikipedia ont réagi en effaçant définitivement leurs pages consacrées à Byo Blu.

Quoiqu’il en soit, blanchir à la chaux le passé d’Averell Harriman n’est pas chose aisée même pour Wikipedia où on lit ce qui suit :

« Controverse concernant les saisies de temps de guerre

« L’affaire de banque que menait Averell Harriman (Brown Brothers Harriman -ndlr) était le point d’attache principal à Wall Street pour les entreprises allemandes et les divers intérêts financiers de Fritz Thyssen, l’un des piliers financiers de la NSDAP jusqu’en 1938. Or, une Loi nommée Trading With the Enemy Act (6 octobre 1917) désignait comme illégale toute transaction à but lucratif avec des nations ennemis ; les fonds et actifs concernés étaient passables de saisie par le gouvernement US. Lorsque l’Allemagne déclara la guerre aux USA, les autorités US émirent un ordre en date du 20 octobre 1942 pour la saisie des intérêts allemand aux USA, dont les opérations d’Averell Harriman à New York.

« Parmi les intérêts d’affaires d’Averell Harriman qui furent alors saisis en vertu de ladite Loi en octobre/novembre 1942 :

Union Banking Corporation (UBC) (Thyssen et Brown Brothers Harriman)

Holland-American Trading Corporation (Harriman)

Seamless Steel Equipment Corporation (Harriman)

Silesian-American Corporation (société sous contrôle partiel d’une entité allemande et dont l’Allemagne a tenté de prendre 100% durant la guerre. En réaction, les autorités US ont saisi les actions minoritaires propriété d’Allemands, ce qui a permis aux associés US de poursuivre leur activité aux USA.)

« Si ces actifs sont restés entre les mains du gouvernement US pendant toute la guerre, ils ont été remis (à leurs propriétaires initiaux – ndlr) après la guerre ; UBC fut dissoute en 1951.

« En Pologne, la compensation pour les pertes dues aux destructions de la guerre était calculée sur la base des actifs pré-guerre. Averell Harriman, propriétaire de gigantesques mines de charbon en Pologne, a été très largement dédommagé suite à un accord entre la Pologne et les USA ». (fin des citations de Wikipedia)

Toujours chez les sources Bien-pensantes, voici ce qu’en dit la Banque Brown Brothers Harriman elle-même sur son propre site Web – car la banque existe encore. Qui ferait mieux en matière de langue de bois ? :

« Les opinions entretenues par le public général concernant Brown Brothers Harriman pendant la Deuxième Guerre mondiale reposent généralement sur l’affirmation, prononcée pour la première fois dans les années 2000 (vraiment ? Et le Trading with the Enemy Order 1942? Ndlr ) que Prescott Bush, associé BBH et père du président George H. W. Bush, était sympathisant NSDAP. Les seuls motifs sur lesquels se fondent de telles affirmations reviennent au simple fait que Prescott Bush était Directeur de l’Union Banking Corporation (UBC), dont il était actionnaire (BBH ne l’était pas). Fondée en 1924, UBC était la branche investissement d’une banque hollandaise, Bank Voor Handel en Scheepvaart, contrôlée par des sociétés elles-mêmes contrôlées par Fritz Thyssen. Jusqu’à ce qu’il ne rompe avec la NSDAP en 1938, Thyssen avait était l’un des architectes de la prise de pouvoir par la NSDAP.

« Ceux qui s’inquiètent des implications de l’engagement personnel de Prescott Bush dans l’UBCdevraient plutôt chercher à se rassurer grâce aux dires et aux faits de BBH et de ses associés (…) en termes purement financiers, au cours des années 1930 l’Allemagne offrait bien moins d’avantages à BBH. La Stillhalte (accord d’immobilisation, Bâle – ndlr) de 1931 avait fait perdre près de 25% à BBH sur ses prêts à des interlocuteurs allemands, dont Gebrüder Arnhold, J. Dreyfus & Co., Aron Hirsch & Söhn, Simon Hirschland et Mendelssohn & Co. Bien avant l’invasion de la Pologne par les Nazis en 1939, BBH avait commencé à réduire son exposition sur les marchés allemands. »

Enrico Mattei et Nord Stream 2
Voir aussi : Eric Lichtblau, « The Nazis Next Door ». Livre publié en 2015, suivi d’une conférence aux National Archives of the United States
A Fairy-Tale Version of World War II
The Unnecessary War

Mendelssohn Moses
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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