Le député européen Raphaël Glucksmann (Place Publique – S&D) a rejeté mardi (9 mai) une liste commune avec La France insoumise (LFI – La Gauche unie) aux élections européennes de 2024, estimant que les divergences politiques sont trop importantes.
J’espère que LFI lui fera savoir qu’elle se passera volontiers de lui. Et pour plusieurs raisons, dont les suivantes, glanées sur des terres européennes :
« Fils du philosophe André Glucksmann, il a eu un parcours chaotique, papillonnant sur l’échiquier politique, flirtant avec Sarkozy avant de se poser sur le PS qui en a fait son chef de file aux élections européennes de 2019. Il sera élu avec 6% des voix.
En octobre 2011, il organise le voyage de Nicolas Sarkozy à Tbilissi la capitale de la Géorgie pour une rencontre avec le président Mikheil Saakachvili. Glucksmann est alors le conseiller officiel du président (« mon ami » dit-il), il participe à l’écriture de ses discours il publiera même avec lui un livre d’entretiens (« Je vous parle de liberté »).
Le 25 août 2008 Raphaël Glucksmann publie une tribune dans Libération où il fait l’éloge de Saakachvili. Il y concède néanmoins que son ami « n’est pas Gandhi », sage précaution car le despote se heurte à des manifestations de rues, brutalement réprimées.
Pendant que les prisons se remplissent, Raphaël Glucksmann se tait. A cette époque, la ministre de l’Intérieur (et de la répression de Géorgie) est Eka Zguladze… épouse de Raphaël Glucksmann.
Raphaël Glucksmann qui vivait au cœur du pouvoir en Géorgie ne savait rien (sinon il nous l’aurait dit) sur la police de sa femme, police qui rackettait les entreprises, volait les petites gens, persécutait les partis d’opposition, assassinait dans la rue et torturait en prison, broutilles qui finirent par obliger le président Mikheil Saakachvili, sa ministre de la répression, Eka Zguladze et son époux, Raphaël Glucksmann, à fuir précipitamment la Géorgie pour échapper à leur arrestation ».
Maxime VIVAS.
(Extrait du livre « Les divagations des antichinois en France », Editions Delga, mars 2022. Maxime Vivas, Aymeric Monville, Jean-Pierre Page. Préface du contre-amiral Claude Gaucherand).
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir