Quand l’anglicisation du Québec se poursuit, grâce à l’argent des Québécois

Quand l’anglicisation du Québec se poursuit, grâce à l’argent des Québécois

En septembre 2020, dans son Discours du Trône, Justin Trudeau reconnaissait que la langue française était menacée partout au pays, même au Québec, et que le gouvernement fédéral avait la responsabilité de protéger et promouvoir le français partout, y compris au Québec. Près de trois ans plus tard, le gouvernement fédéral n’a pas tenu parole! Dans son Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, dévoilé aujourd’hui, Ottawa annonce clairement son intention de continuer à dépenser des centaines de millions de dollars pour financer l’anglicisation du Québec, avec notre argent!
 
« Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement Trudeau versera quatre milliards de dollars pour soutenir les langues officielles en situation minoritaire au Canada. Ce sont donc vers les francophones hors Québec, mais aussi vers la collectivité anglo-québécoise, que seront dirigés ces investissements. On n’a à peu près rien prévu pour protéger et promouvoir le français au Québec. Combien de fois faudra-t-il rappeler à ce gouvernement que la seule langue officielle qui soit menacée est le français, et que c’est elle qui doit être protégée d’un océan à l’autre, y compris au Québec! », a déclaré Marie-Anne Alepin, présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB).
 
La SSJB avait participé aux pseudo-consultations de 2022 sur la modernisation de la Loi fédérale sur les langues officielles et la préparation du nouveau plan d’action quinquennal sur les langues officielles. Marie-Anne Alepin avait alors servi cette mise en garde aux dirigeants fédéraux : « Si vous tenez à promouvoir et protéger la langue française, même au Québec, le mieux que vous puissiez faire, c’est de nous laisser agir seuls. Ne pas nuire. Ne pas mettre de bâtons dans les roues. Respecter les compétences du Québec. Et cesser de privilégier l’anglicisation du Québec par le financement excessif d’institutions et d’organisations québécoises de langue anglaise. » Il est clair que ce message n’a pas été entendu, mais pas du tout, à Ottawa.
 
Marie-Anne Alepin a ajouté : « Vous venez de démontrer une fois de plus, M. Trudeau, que le seul moyen d’assurer la pérennité de la langue française en ce coin d’Amérique, c’est que le Québec français devienne un pays! »

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