par Jean-Yves Jézéquel
Sur la menace nucléaire…
Tous ces pays du Nord de l’Europe et de l’Est qui ont joué le jeu pervers des USA, en pensant trouver dans l’OTAN une protection et un gage de sécurité supplémentaire pour leurs peuples, savent-ils vraiment que les États-Unis ne risqueraient jamais un duel nucléaire avec la Russie sans passer par une phase nucléaire tactique et opérative qui détruirait en premier lieu et exclusivement les pays européens ?
Pourquoi les Européens sont-ils si naïfs, si stupides, si mentalement attardés ?
La Finlande et la Suède faisant partie de l’OTAN seraient les premiers radioactivés. Si l’OTAN est directement aux portes de la Russie, elle se prive de toute possibilité de pré-alerte.
Un Patrick Cohen s’étonnait sur France 5 « C à vous » du 8 février 2022, d’une évocation de la guerre nucléaire par Vladimir Poutine. C’est dire à quel point l’ignorance est colossale du côté de ceux qui devraient être informés !
Etant donné que l’OTAN est en Pologne, en Roumanie et désormais aux portes directes de la Russie, en cas de tir de missiles sur le territoire russe, les Russes ne pourraient pas savoir ce qui se trouverait chargé dans les systèmes. Privés eux aussi de toute possibilité de pré-alerte, ils seraient contraints de riposter préventivement par une frappe nucléaire ! C’est pour cette raison que Monsieur Poutine évoquait, pour les pays européens, la possibilité pour eux d’être embarqués dans un conflit nucléaire sans l’avoir voulu !
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN disait en 2022 : « même une guerre nucléaire est préférable à une victoire russe en Ukraine. »
En faut-il davantage pour comprendre où nous en sommes ?
L’Ukraine a été instrumentalisée par les USA pour atteindre la Russie
Il s’agissait pour les USA et ses complices de découpler l’Ukraine de la Russie, afin de pouvoir l’affaiblir et la dépecer tranquillement tout en installant l’OTAN à la porte même de la Fédération de Russie et se préparer confortablement à en faire de même sur le territoire russe lui-même.
Pour de multiples raisons, la Russie portait l’Ukraine à bouts de bras, par ses aides directes et par ses achats privilégiés. L’Ukraine a donc été coupée brutalement de son principal soutien, la Russie, et ni les USA ni l’UE ne sont devenus pour autant les soutiens de substitution !
Après Maïdan, le peuple Ukrainien croyait naïvement qu’il pourrait compter sur l’Occident pour son développement. La grande industrie ukrainienne a aussitôt fait faillite, les multinationales américaines se sont installées pour le pillage méthodique des richesses de ce pays. Les Ukrainiens quant à eux se sont retrouvés et en faillite et dans le chômage de masse, conséquences immédiates de la logique du capitalisme sous sa forme ultra-libérale…
Le 20 janvier 1991, avant l’indépendance de l’Ukraine et avant la dissolution de l’URSS, les Criméens étaient invités à choisir s’ils restaient avec Kiev ou s’ils étaient administrés par Moscou. Le vote des Criméens choisissait le rattachement à Moscou à raison de 93,6% des votes.
Le 26 février 1992, la Crimée devient la « République de Crimée » indépendante avec l’accord officiel de Kiev qui la reconnaît comme « République autogérée ». Le 5 mai 1992, la Crimée déclarait son indépendance et adoptait sa Constitution. Le 17 mars 1995, Kiev abolit la Constitution de la Crimée, envoie des forces spéciales sur place et annexe de force la République de Crimée. Les Criméens protestent et réécrivent une nouvelle Constitution qui rétablit la République autonome de Crimée, ratifiée par le Parlement Criméen le 21 octobre 1998. Le Parlement ukrainien reconnaît à son tour cette nouvelle Constitution le 23 décembre 1998.
Un accord ancien et renouvelé en 2010 autorisait le stationnement des troupes russes en Crimée jusqu’en 2042, avec l’accord des Criméens et de Kiev.
Le 19 février 2022, Anka Feldhusen, ambassadrice de l’Allemagne à Kiev, déclarait sur la chaîne de télévision ukrainienne Ukraine 24 que le « Memorandum de Budapest » n’était pas juridiquement contraignant concernant la situation de la Crimée comme des populations russophones de l’Ukraine… C’était également la position de l’ambassade américaine à Minsk.
L’accusation « d’invasion de la Crimée et du Donbass par la Russie », n’est pas juridiquement défendable du fait de l’abolition par un gouvernement, issu d’un coup d’État à Kiev, de la loi Kivalov-Kolesnichenko de 2012…
L’agression russe en Crimée comme dans le Donbass est un mythe inventé par les occidentaux qui ont besoin de donner une légitimité au coup d’État organisé par eux à Kiev en 2014.
Les Russes ne mettent pas les pieds en Ukraine avant février 2022. Toutes les preuves sont de multiples fois données par les images satellites et par les militaires ukrainiens eux-mêmes, engagés sur le terrain. (CF., les nombreuses références idem, pages 107 à 113)
Les accords de Minsk 1 à peine signés sont immédiatement rompus par Kiev qui voulait lancer une grande opération de répression dans le Donbass avec l’aide des conseillers de l’OTAN. Son échec cinglant en février 2015 à Debaltsevo, l’oblige à s’engager dans les accords de Minsk 2.
À ce stade, les russophones du Donbass ne cherchaient qu’à obtenir la liberté de parler leur langue et d’exprimer leurs particularismes, spécialement combattus par les ukro-nazis voulant une Ukraine « pure et unifiée » ! À ce stade, comme le montrent les Accords de Minsk 1 et 2, les russophones du Donbass ne cherchent pas une indépendance séparatiste : le Donbass « fait partie du territoire de l’Ukraine ».
On va découvrir les mensonges, la mauvaise foi et les intentions clairement malhonnêtes des diplomaties occidentales qui n’ont jamais eu l’intention de favoriser la paix ! Celle-ci n’était qu’un vœu pieux formulé dans les Accords de Minsk par des Européens qui avouaient ensuite leur supercherie.
Lorsque Macron va parler avec Vladimir Poutine, il fait cette déclaration : « On s’en fout des propositions des séparatistes ! » Tout d’abord les russophones du Donbass n’étaient pas des séparatistes et ensuite, les Accords de Minsk disaient justement que Kiev devait entamer un dialogue avec les Républiques populaires du Donbass. Ce qui veut dire que Macron ignorait totalement le contenu des Accords de Minsk ! Voilà l’incompétence qui nous représente !
Or, il faut savoir que dès 2014, le gouvernement illégal de Kiev, avait cessé toute aide économique, tout financement, tout paiement des prestations sociales, des retraites, des allocations familiales, toute activité bancaire dans le Donbass !
Les Accords de Minsk obligeaient Kiev à rétabli ces services !
C’est la raison pour laquelle l’aide humanitaire de la Russie arrivera dans le Donbass pour sauver les populations martyrisées par Kiev. Ce sont les entreprises et les banques russes qui assurent une vie décente aux habitants du Donbass à partir du 15 décembre 2014. Puisque les retraités russophones ne peuvent plus rien recevoir de Kiev, Vladimir Poutine, par décret, leur donne le droit de recevoir un passeport russe. De cette manière les retraités du Donbass, abandonnés sans revenus par Kiev, vont à nouveau avoir le droit à des prestations sociales de la Russie.
Les populations du Donbass pouvaient se chauffer au charbon grâce à une autorisation donnée par l’ex-président Porochenko. Le 19 janvier 2022, Zelensky condamnait Porochenko pour « trahison » et interdisait le commerce du charbon pour les habitants du Donbass. Tout ce qui est fait par l’UE et les USA est destiné à contrer la Russie dans toutes ces initiatives et parvenir par tous les moyens à génocider la population du Donbass pro russe.
Une nouvelle farce de mauvais goût des Occidentaux qui se prennent pour la Communauté Internationale
Selon 20 Minutes du 17 mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi 17 mars 2023, avoir émis un mandat d’arrêt contre le présidnt russe Vladimir Poutine « pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l’invasion russe du 24 février 2022. »
Selon la CPI, Vladimir Poutine « est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie. »
Ni la Russie ni l’Ukraine ne sont membres de la CPI, mais Kiev accepte la « compétence de la Cour » sur son territoire et travaille avec le procureur !
Le 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre deux personnes : M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alekseyevna Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie, a détaillé la CPI dans un communiqué.
« Des organisations internationales » accusent les autorités russes d’orchestrer le « déplacement forcé » de milliers de « mineurs ukrainiens », ce que Volodymyr Zelensky qualifie de crimes de guerre contre l’humanité, y voyant des « enlèvements », des « adoptions forcées » et de la « rééducation d’Ukrainiens », écrit le 20 Minutes du 17 mars dernier.
La Russie, quant à elle protège tout simplement ses enfants « réfugiés », car le Donbass par libre décision de ses populations a choisi d’entrer dans la Fédération de Russie et fait partie de la Fédération de Russie par choix libre manifesté lors des référendums organisés par les Républiques de Lougansk et de Donetsk, suite à 8 ans de martyr de leurs populations par les Ukro-nazis de Zelensky, qui via leurs opérations criminelles, ont massacré 14 000 enfants.
On accuse également Mr Poutine des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.
Dans un rapport publié lundi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a, quant à elle, appelé à un « effort international concerté » pour permettre le retour de ces enfants en Ukraine !
Daria Guerassimtchouk, la commissaire à l’Enfance de la présidence ukrainienne, l’Ukraine, assure avoir identifié 43 centres en Russie accueillant des mineurs. Selon Kiev, 16.221 enfants ont été « déportés en Russie » jusqu’à fin février 2023, des chiffres que la commission de l’ONU n’a pas pu vérifier.
Le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kouleba a réagi sur Twitter, saluant le fait que « la roue de la justice tourne ». « Les criminels internationaux seront redevables d’avoir volé des enfants et d’autres crimes internationaux », a-t-il ajouté. Le parquet ukrainien a, lui, salué une « décision historique ».
La diplomatie russe a déclaré que : « Les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour notre pays, y compris d’un point de vue juridique » car Moscou n’a aucune obligation envers elle, a écrit sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
« La Russie n’est pas partie prenante du statut de Rome de la Cour pénale internationale et n’a aucune obligation en vertu de celui-ci », a encore souligné Maria Zakharova, ajoutant que Moscou « ne coopère pas » avec la cour. La porte-parole a averti que « les (mandats) d’arrêt émanant de la Cour pénale internationale seront « juridiquement insignifiants » pour la Russie.
De son côté, la commissaire russe aux droits des enfants, Maria Lvova-Belova, visée elle aussi par la CPI, a assuré vendredi qu’elle allait poursuivre son travail.
« C’est sympa que la communauté internationale ait estimé notre travail pour aider les enfants de notre pays, et qu’on ne les laisse pas dans des zones d’opérations militaires et qu’on les sorte (de cet enfer…) Il y a eu des sanctions de tous les pays (contre nous …) Mais on va continuer le travail », a-t-elle affirmé, citée par l’agence de presse russe Ria Novosti.
Enfin, l’ex-président russe Medvedev a, lui, comparé dans la foulée le mandat d’arrêt de la CPI visant Poutine à du papier toilettes. « La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. Pas besoin d’expliquer où ce papier doit être utilisé », a-t-il écrit sur Twitter en anglais.
Alors que la Russie nie légitimement toutes les allégations de crimes de guerre, les « experts » ont admis qu’il était peu probable qu’elle remette des « suspects » qui ne le sont pas !
Encore une fois, on assiste dans cette affaire à une inversion totale de la vérité ! Tout ce qui est affirmé dans cette comédie pathétique du CPI, au nom de la soi-disant « communauté internationale », relève de la perversion, du mensonge, de la manipulation sans scrupule et tient un discours honteux qui s’applique précisément aux criminels atlantistes, les premiers coupables des malheurs de l’Ukraine. Les « suspects » en question sont précisément ceux qui osent accuser les responsables russes de « crimes contre l’humanité » en décrétant « mandat d’arrêt » etc… Cette façon de retourner la vérité en mensonge et de faire du mensonge la vérité, est parfaitement détestable et ne peut qu’engendrer une aversion générale pour l’Occident se livrant à cette perversion sans scrupule !
Ceux qui sont informés – pas les naïfs de la manipulation habituelle – savent que ces enfants du Donbass ont été envoyés hors des zones de combat, pour les épargner, pour les protéger. Ils font partie de la Fédération de Russie et ils sont donc restés dans la Fédération de Russie. Nous devons en féliciter chaleureusement le Gouvernement Russe qui a pris cette initiative faisant honneur à la conscience d’une humanité éveillée et responsable, pour le bien des enfants.
Il est tout de même étrange de découvrir cette nouvelle comédie de l’odieux, lorsqu’on sait pertinemment que ce sont les criminels néo-nazis Ukrainiens, comme on l’a démontré dans la série des articles précédents, voulant la « purification ethnique », « la suprématie de la race blanche ukrainienne », en imposant l’exclusion par le génocide, des russophones du Donbass et de la Transnistrie, qui martyrisent ces populations depuis 2014 !
Quand on sait que les Juges du CPI ont été ouvertement menacés de mort par les États-Unis, lorsque ces magistrats ont déclaré vouloir enquêter sur les « crimes contre l’humanité » commis par les responsables politiques des USA sur les populations d’Irak et d’Afghanistan, on se demande qui peut encore aujourd’hui, prendre au sérieux des « plaintes » portées contre des dirigeants Russes, alors que les actes de ces derniers témoignent justement du contraire de ce qui a été fait par l’ensemble des complices Occidentaux Atlantistes, en Irak, en Syrie, En Lybie, en Afghanistan et en Ukraine ?!
Pouvons-nous encore être un peu sérieux et cesser de prendre les peuples pour des idiots qui vont gober cette nouvelle perversion sans sourciller ? Je pense que l’Occident est allé au-delà de toute limite tolérable dans le pervers et qu’il a mis en place scrupuleusement, avec une arrogance indescriptible, toutes les conditions de sa propre éradication, définitive, irréversible, mais ce sera sans doute pour le bien de l’humanité dans son ensemble : une sorte de manifestation de la « justice immanente » !
Conclusion
On a voulu faire croire que Vladimir Poutine était un « monstre », « un criminel de guerre », disait Boris Johnson ; on a voulu faire croire qu’il était un « dictateur, un tyran »… En juin 2022, la cote de confiance de Vladimir Poutine était de 83%, selon le centre Levada qui est un organisme étranger en Russie. En réalité, comme le soulignait Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie, sur BFMTV : « 82% de la population mondiale refuse de condamner Vladimir Poutine » !
Il n’est pas inutile de dire que pratiquement toutes les armes intéressantes qui ont été données à l’Ukraine par l’Occident sont tombées entre les mains des Russes qui peuvent améliorer ainsi leur propre armement. On sait également que la Russie a acquis des armes de haute technologie grâce à des Ukrainiens « corrompus », dixit les Américains, qui ont renoncé à fournir aux Ukrainiens des drones MQ-1C Gray Eagle à cause de cela.
L’objectif recherché par l’Occident n’est pas celui d’une victoire de l’Ukraine mais une défaite de la Russie. Le président mexicain résumait bien les choses concernant cette guerre : l’OTAN et l’UE « fournissent les armes et les Ukrainiens les cadavres » ! (Andrés Manuel Lopez Obrador)
Les journalistes honnêtes Allemand (Alina Lipp), Français (Anne Laure Bonnel), Britannique (Graham Philipps), ont été condamnés, dénigrés ; ils ont subi des sanctions de la part de leur propre pays qui sont sidérantes et honteuses, témoignant du degré invraisemblable d’immoralité dans laquelle l’Occident est tombé.
La Russie a déjà gagné cette guerre. L’Occident pervers ne fait que récolter ce qu’il a semé.
source : Mondialisation
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