La nièce de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a été placée ce matin en garde à vue pour consultation illégale de fichiers uniquement accessibles par les policiers et les gendarmes. Un gendarme, commandant d’une brigade de Dordogne, a également été interpellé. Ils sont soupçonnés de violation du secret professionnel et de recel de bien provenant d’une violation du secret professionnel.
C’est une affaire délicate que le parquet de Périgueux (Dordogne) a eu à traiter compte tenu du profil des deux interpellés. Ce mardi matin, à 9h, une jeune femme, agent de sécurité dans un supermarché de la région de Périgueux, ainsi que son ancien amant, commandant d’une brigade de gendarmerie, ont été placés en garde à vue. Selon les informations de RTL, la mise en cause n’est autre que la nièce de Gérald Darmanin, fille de sa demi-sœur. Si le ministre de l’Intérieur n’est en aucun cas concerné par les faits reprochés à sa nièce, ils ont en revanche trait à la consultation illégale de fichiers uniquement accessibles par les policiers et les gendarmes.
Fin 2022, le parquet de Périgueux est avisé que l’adjudant de gendarmerie aurait consulté illégalement différents fichiers auquel il a accès compte tenu de ses fonctions (FPR : fichier des personnes recherchées ; TAJ : traitement des antécédents judiciaires ; FNPC : fichier national des permis de conduire). L’enquête montre, selon les informations de RTL, que ces fichiers auraient été consultés à la demande de son amante de l’époque, également nièce de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Elle lui a demandé de se renseigner concernant sa propre mère, son ex-conjoint, mais aussi, sur une caissière du supermarché où elle est employée en tant qu’agent de sécurité et avec laquelle elle aurait eu des démêlés. La jeune femme doit par ailleurs être entendue pour port illégal de costume ou d’uniforme, pour avoir porté publiquement sa tenue d’ancienne gendarme adjoint volontaire, délit passible d’une peine de 6 mois de prison ferme et 75.000 € d’amende.
La garde à vue des deux suspects peut être prolongée jusqu’à jeudi matin. Le parquet de Périgueux s’est refusé à tout commentaire sur cette information. Contacté, l’entourage du ministère de l’Intérieur n’a également pas souhaité faire de commentaire concernant cette affaire.
Source : RTL
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