par Dominique Delawarde
Dans un article daté du 3 mars 2023, la revue britannique : The Spectator fait une découverte intéressante. Il était temps…
Washington perd, Poutine gagne !
Pourquoi ? Parce que l’Ordre mondial change en sa faveur.
The Spectator écrit qu’en dehors des purs satellites des États-Unis, personne au monde n’est allé contre la Russie. Et cela peut déjà être considéré comme une défaite pour Washington.
Les revers en Afghanistan et l’idée que la guerre en Ukraine était due à l’expansion de l’OTAN ont alimenté la sympathie des pays émergents pour l’idée que Poutine s’oppose simplement à un Occident tyrannique.
Moscou se présente comme un bastion de stabilité dans un monde devenu fou. Et Moscou est de plus en plus perçu comme tel.
Tant va la cruche à l’eau (de l’expansion de l’OTAN, des sanctions, de la coercition tyrannique des occidentaux pour maintenir quoi qu’il en coûte une hégémonie déclinante), qu’à la fin, elle se casse…
Nous y sommes !
Quant à la France, ses élites politiques et ses journalistes semblent bien avoir un temps (une guerre ?) de retard. Espérons qu’ils se réveillent avant qu’il ne soit trop tard. Le désastre économique et la débâcle militaire qui s’annonce s’inscriront au débit de ceux qui n’ont jamais cessé de mentir sur les accords de Minsk, sur le gazoduc North Stream 2, sur Butcha, sur notre capacité à l’emporter, et même sur la Covid….etc. Il faudra bien que la population paye les erreurs de sa gouvernance (Inflation, ruine et déclassement du pays), lorsque la partie sera terminée.
Il convient de rappeler ici que 4 généraux d’Armée français (2S) se sont exprimés sur le sujet de la guerre en Ukraine
- Le général d’Armée (2S) Pierre de Villiers, ancien chef d’état-major des armées, a clairement fait savoir, en novembre dernier, que cette guerre n’était pas la notre, que nous n’avions pas les moyens de la faire et que les intérêts états-uniens n’étaient pas ceux de la France. Chacun notera que ce général n’a jamais été réinvité sur les plateaux de télévision depuis 4 mois. On y préfère les bienheureux Goya, Yakovlev et consorts dont les propos épousent la doxa macronienne.
2. Le général d’Armée (2S) Elrik Irastorza, ancien chef d’état-major de l’Armée de Terre, dont je retiens la conclusion parfaitement cohérente avec l’article du journal britannique The Spectator.
Le monde né de l’effondrement du pacte de Varsovie, il y a 30 ans, est en train de disparaître sous nos yeux. 2023 pourrait bien nous offrir l’esquisse de ce que sera celui de demain…
3. Le général d’Armée (2S) Jean René Bachelet, ancien inspecteur général des armées a posté en mai 2022 un article sous le titre : « La guerre en Ukraine et le crépuscule de l’Occident ». En voici la conclusion :
« Je pensais pour ce qui me concerne que l’Europe, après avoir pris sa part au cours des siècles passés à une semblable hypocrisie, avait désormais pour vocation et destin de remettre l’Occident sur le droit chemin, seule voie susceptible d’assurer, dans le nouveau monde qui émerge, la pérennité de notre civilisation, mieux encore, d’en favoriser la renaissance et, pour cela de se dégager de l’emprise de son avatar d’outre-Atlantique.
Au lieu de cela, nous voilà revenus au banc des rameurs de la galère américaine, pour un naufrage de concert programmé…
Douloureuse perspective au soir de nos vies… »
- Le général d’Armée (2S) Jean-Marie Faugère, ancien major général des Armées, dit lui aussi que les intérêts US ne sont pas les nôtres et que nous n’avons pas les moyens de mener la guerre, même à 27 contre 1. Il pose les bonnes questions.
En conclusion, les bateaux « UE » et « France » coulent, mais l’orchestre macronien continue de jouer et le chœur des médias français continuent de chanter.
Jusqu’à quand ?
À chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Dominique Delawarde
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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