par Philippe Rosenthal
La France a déjà livré à Kiev plusieurs dizaines de canons automoteurs Caesar modernes, le système de défense aérienne Crotale et a récemment promis de faire le don de 40 chars légers à roues, AMX-10 RC, tout en envisageant d’envoyer ses chars lourds Leclerc en Ukraine. Les exercices de grande envergure en cours démontrent que Paris n’exclut pas la participation directe de ses militaires au conflit armé sur le territoire de l’Ukraine.
Exercice Orion
Des exercices militaires aux « proportions sans précédent » ont commencé dans le sud-ouest de la France, dont la tâche est de former les militaires de diverses branches des forces armées à travailler dans des conditions d’hostilités de haute intensité. « Vaste exercice militaire dans le sud de la France avec le largage de centaines de parachutistes », titre Sud Ouest.
La France a lancé l’exercice Orion qui simule une intervention dans un pays fictif déstabilisé par des milices. Il sert, selon, le quotidien français, « à renouer avec l’hypothèse d’un engagement contre un adversaire à armes égales ». Plus loin, on peut lire : « Plusieurs centaines de parachutistes ont été larguées samedi [dernier] sur la région de Castres (Tarn), dans le cadre d’un exercice interarmées d’ampleur inédite simulant un engagement majeur et mobilisant 7000 militaires ». C’est inédit.
« Le plus ambitieux exercice militaire interarmées »
Selon Sud Ouest, « l’exercice Orion, qui se déroulera jusqu’au 11 mars et s’étendra sur 14 départements, simule une intervention dans un pays (Arnland) déstabilisé par des milices, frontalier d’un État puissant orchestrant ces troubles (Mercure). L’enjeu de cette « entrée en premier » est d’offrir aux autres forces une porte d’entrée pour leur permettre de se déployer, explique le général Benoit Desmeulles, commandant de la 11e brigade parachutiste, en soulignant l’aspect « assez inédit » de l’exercice militaire à grande échelle qui vient de démarrer ».
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a, aussi, qualifié ces manœuvres comme étant « le plus ambitieux exercice militaire interarmées depuis plusieurs décennies » qui « a débuté cette semaine ».
Dans l’histoire récente, l’armée française n’avait, en fait, aucune expérience pratique de ce type de conflit – guerre d’attrition – contre une autre armée régulière. Dans les opérations en Afghanistan ou au Mali, l’ennemi n’était armé ni de défense aérienne ni d’artillerie. Le but des exercices Orion est de préparer l’armée française à une situation de confrontation réelle avec une armée régulière à part entière, note le média français. « Orion, l’exercice géant de l’armée française pour se préparer à une guerre majeure », avertit France2.
« Cet exercice, qui s’étalera sur plus de 2 mois, vise à préparer nos forces aux situations les plus complexes des engagements modernes et à montrer que nous possédons des armées capables de faire preuve de réactivité et d’endurance dans un conflit de haute intensité », a tweeté le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. « Orion23 comptera au total près de 20 000 hommes, qui simuleront un engagement majeur dans tous les milieux (terre, mer, air) et nouveaux champs de conflictualité (cyber, espace, informationnel) », tient-il à préciser.
Sud Ouest annonce que « l’enjeu est de durcir la préparation opérationnelle des armées françaises, qui, après deux décennies de lutte antijihadiste, doivent renouer avec des hypothèses d’engagement à grande échelle ». Le mot est bien lancé.
La France se prépare de manière officielle à un conflit de haute intensité et prépare ses soldats à un engagement militaire de ce type tout en étant disposée à accepter de fortes pertes humaines. En outre, « une deuxième séquence de l’exercice Orion prévoit la simulation d’un affrontement aéroterrestre de haute intensité contre l’État Mercure, avec le déploiement de 12 000 militaires dans le nord-est de la France », signale le quotidien français.
source : Observateur Continental
Source : Reseau International
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