par Panagiotis Grigoriou
Temps de festin, hiver qui se termine. Carnaval ambiant avant le Carême. Au pays défait… on s’éclate. Il est, croit-on, encore temps. Comme souvent en histoire consommée en local, l’Empire alors sait distribuer miettes et spectacles. Donc, joli spectacle grec… en miettes.
La fête qui clôture le carnaval, d’abord celui de Patras et derrière lui, de tant d’autres un peu partout au pays en ce dimanche 26 février, demeure une journée… supposée annonciatrice du début du carême. Dès le lendemain, c’est « Lundi pur » ou « Kathará Deftéra » en grec, jour férié de tradition et surtout de réjouissance. Et c’est ainsi que le ferry depuis le Pirée a entraîné dans notre coin du Péloponnèse son lot de… fugitifs éphémères de la capitale. Pour la plupart d’entre eux, issus de familles du pays mais qui habitent Athènes et le Pirée.
C’est également le moment pour l’entretien des bateaux, traditionnels ou pas, non loin des bains où jadis Pausanias bénéficia du thermalisme sous le volcan, il y a déjà un long moment. Les épigones, si j’ose dire, en ont rajouté, en y installant une pompe électrique grâce à la dernière Révolution Industrielle. Puis, il y a un petit mois, la pompe a été arrachée pour être volée, et la pompe de secours comme prévu ne fait guère l’affaire. Par conséquent, les potentiels usagers sont désormais avertis de la panne, survenue tout de même non loin de dix-neuf siècles… après le passage de Pausanias : « Out of order ».
La tradition sinon pour cette journée du « Lundi pur », demeure celle du pain « Lagána », un pain fabriqué sans levure, autant que… notre actuelle civilisation. C’est notamment que la méta-tradition fera de ce jour, à l’instar désormais des journées des fêtes nationales, des « occasions de détente » lors de week-end prolongés, prolongeant sans quoi, la mort de la majeure partie d’un peuple et d’une nation.
Le Régime joue certes ses prolongations, lesquelles s’éternisent. Depuis l’Attique déjà, la région d’Athènes, près de 80 000 voitures, ont quitté entre vendredi et samedi l’agglomération de la capitale aux quatre millions d’habitants, dont les trois millions sont peut-être encore des autochtones. « Après trois années de restrictions liées au COVID, voilà que la liberté est retrouvée, quand tout le monde veut être du carnaval partout en Grèce. Vivement qu’on s’éclate », martèlent alors tous les médias pourris, à l’unisson.
Pourtant rien n’est gagné, et d’ailleurs sous l’épiderme de la Bête. Les mesures anticonstitutionnelles Covidistes et Vaccinistes demeurent, car même l’amende de 100€ par mois, infligée aux non-vaccinés de plus de 60 ans est tout simplement suspendue, en attendant le passage programmable des prochaines élections législatives ; elles seront comme on sait organisées, quelque part entre avril et juillet.
Car même sans attendre les élections, les algorithmes de Pierakákis, serviteur des GAFAM et de ce fait, actuel ministre du totalitarisme numérique, ont vendu la mèche. D’après des informations vérifiées, parvenues jusqu’aux oreilles attentives de Zóis Béchlis, chef du « Mouvement – Kinima-21 », voilà que de nombreux… vieux non-vaccinés, n’ont pas pu toucher les miettes distribuées par le Régime de Mitsotákis, et cela pour cause.
Explications. Le Régime a mis en place un système de pseudo-assistanat, lequel consiste à distribuer entre autres, 16 à 32€ à de nombreux retraités, sauf que dans certains cas, il faut en formuler la demande via Internet. Et une fois les champs renseignés, dont celui du numéro de la Sécurité sociale, accouplé comme depuis un moment déjà… à celui du numéro fiscal, un message d’alerte informe sitôt les non-vaccinés, que depuis février 2022, ils doivent 1200€ au Régime des pourris, et qu’à défaut de régler cette « dette », ils n’auront alors aucun accès aux aides.
Le logiciel… Harariste galopant n’ayant pas été momentanément neutralisé partout sur les serveurs, par les informaticiens maison close de Mitsotákis, ce qui en dit long sur ce qui attend les Grecs, juste après les élections. Zóis Béchlis, en bien rare digne ancien capitaine et médecin de la Marine de guerre, le répète certes sans cesse. « Le temps est proche, réveillez-vous, le Régime vous a pris votre terroir, vos biens et vos droits… bientôt, après avoir donné l’Égée à la Turquie… ou peut-être bien à la confrérie des Khazars globalisés, à l’instar de la moitié de Chypre, eh bien… à la prochaine totalité, ce même Régime ira saisir vos propres enfants ».
Il est croit-on bien loin, ce temps de Pausanias le Périégète, de même que celui de son presque contemporain, Plutarque. Et pourtant. Quand Volodia, notre si vaillant matou a déjà un pied… dans Plutarque, c’est pour y lire ou relire ses « Œuvres Morales », dont sans doute de tels extraits.
« Héraclite disait que la mort du feu était la naissance de l’air, et que la mort de l’air donnait naissance à l’eau. Mais cela se vérifie bien plus sensiblement en nous-mêmes. L’homme fait meurt quand le vieillard commence ; et il n’avait lui-même existé que par la mort du jeune homme, et celui-ci par celle de l’enfant. L’homme d’hier est mort aujourd’hui, et celui d’aujourd’hui mourra demain. Il n’est personne qui subsiste et qui soit toujours un. Nous sommes successivement plusieurs êtres, et la matière dont nous sommes formés s’agite et s’altère sans cesse autour d’un simulacre et d’un moule commun ». Reste… à méditer.
Sauf qu’en ces temps de Carnaval ambiant avant le Carême, Plutarque n’est pas d’actualité, et quant aux pratiquants transitoires du long week-end, plus personne ne remarque l’épigraphe antique, balisant par exemple la route des pèlerins de jadis, cheminant vers Épidaure.
Nos contemporains, pourtant issus d’un Christianisme officiel pédophilisé par la Loge du monde occidental, finissent encore par allumer la bougie de Saint-Nicolas, évidemment sur-mer, avant de reprendre le grand chemin des cafés et des tavernes.
C’est d’ailleurs au café du coin que j’ai rencontré Níkos, plombier local et heureux de l’être. Et de tuyau en tuyau de ce bas monde, « il s’y connait » comme on dit au village. « Maintenant je sais. J’ai mis tant d’années pour comprendre. Le monde, une bonne partie de ce monde en tout cas, reste dirigé par les invisibles. Tous nos gouvernants, les journalistes, les médecins, les juges, les comédiens, les musiciens à succès, sont tous leurs marionnettes. Et pour changer la donne, il va falloir en éliminer pas mal, à commencer par les marionnettes. Taper sur les claviers en possible réaction, c’est comme taper sa tête contre un mur ».
Stélios, enfant du pays et d’abord avocat installé au Pirée depuis près de vingt ans, fraichement arrivé pour son week-end, n’a guère apprécié le propos. « Nikos, tu exagères ».
Et Nikos de poursuivre sans se gêner. « Mon pauvre avocat et néanmoins cousin, tu n’as rien compris encore. Tout forme un bloc… fait de granite totalitaire. Il suffit de comprendre que pas un seul parti parlementaire ou fraction de celui-ci, ne se trouve par exemple autorisé à dire qu’il se range par exemple clairement du côté des Russes et non pas, de celui des démons OTANesques, c’est si flagrant et même bien hilarant ».
« Par ce temps de Carnaval, tout le monde se tient ainsi derrière le même masque. Ce n’est guère fameux… et normalement, tout cela devrait se terminer dans le sang, sauf que je ne vois pas les Grecs en être capables, voire de même, les autres peuples en cet Occident dominé ».
Níkos a raison. Comme ailleurs par exemple, ainsi en France, et toujours sur la Russie, la position du RN est ainsi celle de Macron, autant que sensiblement celle du parti initié par Mélenchon. Ou encore en Italie, sous Giorgia Meloni et ses Kiéviens de l’OTAN. Pauvre Italie, comme alors pauvre France et ainsi pauvre Grèce ; toutes trois prisonnières de Bruxelles et de l’OTAN pro-Ukraine, anti-Poutine, donc mécaniquement entraînables dans une guerre contre la Russie… car « l’Europe c’est la Paix » d’après la propagande jadis primaire des bestiaux européistes.
Et pas un seul « élu »… sortant du lot et du trou. Et ce ne sont vraisemblablement guère que les politiciens qui ne sortiront plus du trou béant occidentaliste, si ce n’est… qu’à la manière radicale préconisée par Níkos le plombier. Par les temps qui courent, disons-le, il n’y a pas un pour racheter l’autre en Occident, et leur cinéma ne convainc d’ailleurs plus tout le monde, C’est également ce que fait remarquer à sa manière Laurence Guillon sur son blog Chroniques de Pereslavl.
« J’ai vu que l’Alliance française d’un pays africain avait fait du poète national des Russes, Alexandre Pouchkine, un – franco-africain d’origine russe ! – Franco, parce qu’il parlait français, comme tous les aristocrates de Saint Pétersbourg, et africain, parce que son arrière-arrière-grand-père, l’était, c’était un esclave noir racheté par Pierre le Grand, qui avait fini par occuper de hautes fonctions en Russie ».
« Parallèlement, le Metropolitan de New-York ukrainise les peintres russes du XIXe siècle, Répine, Aïzazovski, Koundji. Dans la mesure où tous ces gens font aussi occasionnellement de nos rois du moyen âge ou des héros de l’Illiade des africains, pourquoi pas? C’est absolument n’importe quoi, la maison de fous intégrale, mais qui s’apercevra, parmi les décérébrés, que la direction de l’asile a été prise par les aliénés ? »
Temps de festin, hiver qui se termine, décidément au pain sans levure. Carnaval ambiant grec avant le Carême ; sous le nouvel Âge de pierre, dont même notre vaillant Volodia bien à nous, en est assez conscient.
Ou sinon, rien que de l’histoire… consommée en local, en long week-end et toujours sans levure.
source : Greek Crisis
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