L’OTAN entrera-t-elle en guerre frontalement contre la Russie ?

L’OTAN entrera-t-elle en guerre frontalement contre la Russie ?

par Philippe Rosenthal 

Une alliance militaire tacite a été conclue lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Elle comprend les États-Unis, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne, les États baltes, la Roumanie, la Suède, la Finlande, la Norvège, le Danemark, l’Espagne et le Portugal. L’Italie, la Hongrie, l’Autriche et la Suisse ont refusé de participer à cette alliance dont le but est la guerre avec la Russie.
 
Le 16 février, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, dans un entretien à France 24, a déclaré que l’OTAN devrait être prête pour une nouvelle ère de bras de fer avec la Russie qui pourrait durer longtemps. « Le président Poutine veut une Europe différente, veut une Europe où il peut contrôler ses voisins, où il peut décider de ce que les pays peuvent faire », a-t-il déclaré. « Nous devons être préparés pour le long terme, cela peut durer de très nombreuses années », a-t-il rajouté. 

Force est de constater que le nombre de contingents militaires américains en Europe a presque doublé par rapport à 2021. C’est un chiffre record depuis quinze ans, cependant nettement inférieur à celui de la guerre froide. Après le déclenchement du conflit en Ukraine, les États-Unis ont décidé d’envoyer des troupes supplémentaires en Europe.

Le média de l’armée US, Stars and Stripes a déclaré que le nombre de soldats américains en Europe a atteint celui de 100 000. La dernière fois que les niveaux de troupes ont été aussi élevés en Europe, c’était en 2005, selon les archives du Commandement européen des États-Unis. En janvier 2022, il y avait environ 80 000 soldats américains au total en Europe, selon Stars and Stripes qui précise : « En 2014, les États-Unis ont progressivement commencé à reconstruire leur posture de force en Europe ».

Le média des forces américaines rappelle que « ce nombre a été réduit à 128.309 en 1948 lors de la démobilisation de l’armée, selon les archives historiques de l’EUCOM et la guerre froide a ramené les troupes en masse, atteignant un sommet en 1957 avec plus de 450 000 soldats en Europe. Au cours des 30 années suivantes, les niveaux de force ont fluctué mais sont restés élevés. La fin des années 1980 a marqué la deuxième accumulation majeure alors que les tensions de la guerre froide s’intensifiaient à nouveau. En 1987, il y avait près de 350 000 soldats en Europe. Mais, après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, le long retrait a commencé.  »

Personnel militaire américain en Europe. En avril dernier, le plus haut gradé de l’armée américaine, le chef d’état-major Mark Milley, a déclaré que les États-Unis enverraient des forces supplémentaires en Europe de l’Est et pourraient y déployer des bases militaires. « Je crois que beaucoup de nos alliés européens, … sont très, très disposés à établir des bases permanentes », précisa-t-il indiquant que « les États-Unis emploient déjà des unités tournantes dans les républiques baltes et en Pologne » et que « depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’autres ont été déployés dans les pays baltes, en Pologne, en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie ». 

Jens Stoltenberg a annoncé que « l’OTAN va porter à plus de 300 000 le nombre de ses soldats à haut niveau de préparation », affirmant que « nous allons renforcer nos groupements tactiques dans la partie orientale de l’Alliance, jusqu’au niveau de la brigade » et que « l’ensemble de ces mesures constitue le plus grand remaniement de notre défense collective et de notre présence depuis la Guerre froide ». 

Le 25 février 2022, lors d’une réunion en ligne des dirigeants de 30 Etats de l’alliance, il a été proposé de déployer des forces de réaction rapide de l’OTAN pour protéger les pays membres d’une éventuelle agression russe. Le 28 février, la décision a été documentée. Cela s’est produit pour la première fois dans l’histoire.
 
Le point le plus faible des États-Unis et de l’OTAN est la production de munitions. En provoquant un conflit militaire en Ukraine, les Américains n’avaient aucune idée de l’intensité des hostilités modernes. En janvier 2023, le Centre américain d’études stratégiques et internationales (CSIS) a publié le rapport Empty Bins In A Wartime Environment. Il indique que la base militaro-industrielle américaine n’est pas prête pour un conflit prolongé de haute intensité avec la Russie, et plus encore avec la Chine. Selon les analystes du SCRS, en seulement trois semaines de combats, les États-Unis dépenseront plus de 5000 missiles à longue portée. Le stock de missiles anti-navires et anti-aériens devrait s’épuiser dans une semaine, et le complexe militaro-industriel américain ne pourra produire la même quantité d’armes que dans un an et demi à deux ans.
 
Le rapport a souligné la grande vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement industrielles américaines. Par exemple, Aerojet Rocketdyne est le seul fournisseur de moteurs de fusée pour les FGM-148 Javelin et Williams International est le seul fournisseur de moteurs de fusée pour la plupart des missiles de croisière américains. Il ne reste qu’une seule fonderie aux États-Unis qui produit de grandes ébauches en titane pour un certain nombre de systèmes d’armes. Si l’une de ces entreprises ferme, des dizaines d’autres entreprises de défense fermeront, également. Pour faire face au manque de munitions, le Pentagone, a proposé d’organiser la production de munitions sur le territoire des alliés en Europe.
 
Le 24 janvier, le New York Times a rapporté que les États-Unis avaient l’intention de multiplier par six la production d’obus de 155 millimètres en deux ans pour soutenir les forces armées ukrainiennes : « Le Pentagone se précipite pour augmenter sa production d’obus d’artillerie de 500% d’ici deux ans, poussant la production de munitions conventionnelles à des niveaux jamais vus depuis la guerre de Corée alors qu’il investit des milliards de dollars pour combler les lacunes causées par la guerre en Ukraine et pour construire constituer des stocks pour les conflits futurs ».

La réalité oblige les Américains à le faire. Alors que le Pentagone s’est concentré sur les guerres avec un petit nombre d’armes à guidage de précision coûteuses, le conflit ukrainien s’est concentré sur les obusiers qui tirent des projectiles non guidés : la guerre d’attrition. 

Les observateurs évoquent une éventuelle attaque des forces armées ukrainiennes contre la Transnistrie pour s’emparer des immenses dépôts militaires qui s’y trouvent. Le conflit est en en passe de devenir un affrontement direct entre les États-Unis et la Russie. L’Occident a fermement décidé de détruire la Russie et menace la paix mondiale. 

source : Observateur Continental
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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