Voici quelques faits que vous ignorez peut-être sur l’histoire de notre drapeau.
1- La Seconde Guerre mondiale a mené à l’adoption du drapeau du Québec
Le Canada n’étant un pays indépendant que depuis l’adoption du statut de Westminster en 1931, le drapeau de l’Union, ou Union Jack, flottait sur les parlements canadiens depuis la Confédération.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Ottawa adopte un drapeau à la hâte pour différencier les soldats canadiens mobilisés dans les forces alliées : un drapeau rouge avec l’Union Jack dans le coin supérieur gauche et les armoiries canadiennes.
L’élite canadienne-française se mobilise alors pour l’adoption d’un drapeau proprement québécois.
2- Le drapeau du Québec est le troisième en Amérique du Nord pour la beauté
À Montréal en 2001, l’Association nord-américaine de vexillologie (NAVA) a mené un sondage auprès de ses membres pour désigner quel était, parmi les 72 drapeaux des États, des provinces ou des territoires, celui qui offrait la meilleure conception.
Ces spécialistes des drapeaux ont classé le fleurdelisé en troisième position, tout juste derrière les drapeaux du Texas et du Nouveau-Mexique. Selon le président de l’association, c’est la simplicité et l’originalité du drapeau du Québec qui lui permet de se positionner si bien par rapport aux autres drapeaux.
3- L’origine de la fleur de lys remonterait à la Belgique
Les lys blancs du drapeau du Québec sont inspirés du lys doré symbole de la monarchie française.
La première fleur de lys apparaît en 507 sur le drapeau de Clovis 1er, roi franc considéré dans la tradition française comme le premier roi de France.
L’interprétation la plus probable est qu’il s’agit d’une représentation artistique des iris jaunes qui poussaient le long de la Lys, une rivière de Belgique qui coulait dans le royaume de Clovis.
4- Les drapeaux officiels du Québec prennent une journée à produire
Depuis 15 ans, le contrat d’approvisionnement du gouvernement du Québec est octroyé à l’entreprise L’Étendard Drapeaux et Bannières à Loretteville. Bien que l’on retrouve des drapeaux du Québec de fabrication asiatique dans les grandes surfaces, la production de drapeau officiel demande le respect de paramètre précis, surtout pour obtenir la couleur exacte.
L’entreprise de Loretteville est parfois appelée à concevoir rapidement des drapeaux du Québec spéciaux, pour des funérailles d’État notamment.
5- Les fleurs de lys sur l’ancêtre du fleurdelisé étaient orientées vers le centre du drapeau
Le drapeau actuel du Québec s’inspire du « Carillon moderne », lui-même inspiré du drapeau de Carillon utilisé par les troupes de Montcalm lors de sa victoire à la bataille de Fort Carillon.
Sur cet étendard militaire, les fleurs de lys pointaient vers les armoiries qui se trouvaient au centre. Une autre version du drapeau portait un Sacré-Coeur en son centre. Des historiens attribuent au chanoine Lionel Groulx l’idée de redresser les fleurs de lys qui ne pointaient plus vers nulle part.
Le drapeau de Carillon a été brièvement exposé au Musée de l’Amérique francophone à Québec en 2009. Son état ne permet pas toutefois qu’il soit laissé à la lumière du jour.
6- Une mauvaise disposition du drapeau peut mener à une amende de 50 000 $
Les usages et pratiques entourant le drapeau du Québec sont longuement codifiés par la Loi sur le drapeau et les emblèmes de la province et le règlement sur le drapeau du Québec.
Cette loi prévoit qu’une infraction est passible d’une amende d’au moins 250 $ et d’au plus 50 000 $, en fonction des profits tirés de l’infraction ou du préjudice causé à l’État.
7- Le référendum de 1980 a mené le Parti libéral du Québec à s’approprier le fleurdelisé
D’abord perçu comme un symbole de l’Union nationale et de Maurice Duplessis, le Parti libéral du Québec boude le fleurdelisé pendant plusieurs années. En 1980, quelques mois après le référendum, le PLQ décide d’intégrer une fleur de lys dans son logo.
Même si le fleurdelisé n’est pas proprement souverainiste, la campagne référendaire sur la souveraineté-association de 1980 a vu le drapeau bleu devenir l’étendard des partisans du oui, et le drapeau du Canada celui du camp du non.
Les stratèges libéraux ont compris la force de ce glissement symbolique et ont décidé d’intégrer dans leur identité visuelle des éléments propres au drapeau québécois.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec