par Jean-Pierre Uria
Liberté, égalité, fraternité, les Français sont très attachés à leur devise nationale. Beaucoup pensent qu’elle à une dimension universelle. Pourtant, en regardant les principales devises de l’Union européenne, on ne retrouve que trois fois le mot Liberté. Il apparait dans la devise allemande mais seulement en troisième position : « Unité, Droit, Liberté ». Les Grecs eux sont beaucoup moins nuancés : « La Liberté ou la mort ».
En réalité, c’est le mot « Unité » qui revient le plus.
L’UE a donc choisi comme devise : « Unité dans la diversité ». Le consensus est respecté et la méthode annoncée.
Tout irait pour le mieux, s’il n’y avait quelques grains de sable particulièrement durs.
• Le premier problème est que l’« Unité » est un moyen, un outil d’une importance capitale qu’il convient d’utiliser au mieux, mais ce n’est pas une valeur. Ce simple constat est imparable et l’on ne peut s’empêcher alors de se demander où est la valeur ?
• Le second problème est que l’acceptation de l’Unité comme premier objectif conduit à adhérer à la mondialisation.
• Le troisième problème est la mobilisation et la lutte de toutes les forces vives vers la prise de ce pouvoir Unifié.
C’est un bien triste constat d’autant plus qu’il n’est pas très loin de la réalité. Dans ce tunnel bien noir on pourrait vite désespérer si bien sûr, il n’y avait une petite lumière. Elle est plus faible qu’une bougie. C’est juste une étoile qui brille dans le ciel. C’est la valeur Liberté.
Sans plus attendre, voici donc la solution : Il faut changer la devise de l’Europe. Ce ne doit plus être « Unité dans la diversité » mais « Liberté et unité dans la diversité ».
Il est en effet absolument nécessaire de remettre la valeur Liberté à sa place, celle de toute puissance.
C’est ce qu’à fait Cervantès avec son Chevalier à la Triste Figure, Don Quichotte de la Mancha. L’inquisition était alors à son apogée, la répression était sanglante, la liberté religieuse était interdite, toutes les libertés étaient bafouées. Pourtant, c’est dans ce contexte difficile qu’il a réussi à rendre célèbre un homme qui seul se levait et agissait librement contre tout ce qu’il lui passait par la tête. S’il est resté célèbre, c’est qu’aujourd’hui encore, tout homme peut se dire qu’il est libre d’agir puisque un jour, un vieil homme bien faible avec une tête très fragile, l’a fait.
Mais avant Don Quichotte, il y a eu un autre exemple, celui d’un homme beaucoup plus célèbre, qui un jour, est parti lui aussi, sur les chemins porter sa parole et ses actes. Cette histoire commence par une naissance dans un contexte particulièrement hostile. C’est la nativité de Noël.
Dès que l’on touche aux questions identitaires, on en arrive très vite à une dimension mystique. Pour moi, la nativité est la reconnaissance par Dieu du fait que la valeur Liberté prime sur tout, même sur la perfection. C’est pour cela que Dieu s’est fait homme tout en sachant que c’était un peu dur sur la fin. Voilà le premier message de l’évangile, à mon sens.
Joyeux Noël.
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International