par Erwan Castel.
Ce 9 décembre je suis arrivé juste avant midi à Donetsk pour un « repos » de quelques heures.
Le temps de commander un chocolat chaud et une roquette de 122mm « Grad » est tombée à 60 mètres du café où j’étais, près du carrefour entre les rues Mira et Artiom.
En plein cœur du centre ville !
Bombardement du centre ville le 9 décembre 2022
Depuis plusieurs jours, le centre ville de Donetsk est frappé par des roquettes de 122mm « Grad » tirées depuis les positions ukro-atlantistes du secteur d’Avdeevka. Chacun de ces bombardements meurtriers sur Donetsk, comme d’habitude depuis 8 ans, vise des zones résidentielles aux heures d’activité élevées, lorsque les citoyens quittent leur travail vers les restaurants ou les magasins.
Ce sont pas moins de 10 roquettes « Grad » qui se sont abattues ce 9 décembre entre 13h et 14h, tandis que des obus de l’OTAN de 155mm frappaient ailleurs d’autres quartiers de Donetsk comme ceux du district de Kievsky.
Sur l’artère principale du centre ville, plusieurs bâtiments ont été gravement endommagés, université technique, restaurants, magasins, université d’économie, administrations municipales
Pour anticiper sur les commentaires récurrents ne comprenant pas pourquoi les forces russes ne réussissent pas à détruire ces systèmes d’artillerie ennemis après 9 mois d’affrontements je rappelle brièvement :
- L’étendue et la profondeur du champ de bataille ne permet pas d’avoir une couverture permanente des moyens de riposte rapides.
- Les systèmes d’artillerie sont soit très éloignés des portées des contre batteries russes classiques.
- Le mode opératoire de l’artillerie, qui disperse ses tubes et ne les laisse sur leurs points de tir que quelques minutes, ne permet pas des ripostes adaptées.
- Depuis plusieurs bombardements on observe des tirs de roquettes de plus en plus « rasant » pour tenter d’échapper aux radars de la défense antiaérienne.
- La couverture antiaérienne ennemie ne permet pas à l’aviation tactique qui est la riposte précise la plus rapide, de pénétrer jusqu’aux batteries ennemies.
Débris d’une roquette de 122mm « Grad »
Dans l’après midi, une accalmie s’est installée dans le centre Donetsk, les bombardements se limitant à la zone du front située entre 5 et 10 km au large, mais à la nuit tombée, le cauchemar des habitants de Donetsk a recommencé avec un nouveau bombardement de leur centre ville, cette fois avec 20 roquettes de 122mm « Grad ».
Les roquettes ont encore frappé le secteur du Marché central de la ville, près des rues Vatutina et 50ème anniversaire de l’URSS. frappant encore de plusieurs coups directs des habitations civiles.
Avant même l’arrivée des secours et malgré la menace de nouveaux bombardements, les habitants se précipitent vers les zones touchées pour secourir les habitants blessés ou bloqués dans leurs maisons en feu. Résilience et courage
La ville s’endort dans les écharpes de fumée et les sirènes des ambulances tandis qu’un premier bilan provisoire de la journée fait état de 4 tués et plusieurs blessés.
Cette nuit, comme les larmes des dieux, la pluie est revenue nettoyer la première neige maculée du sang des innocents tués hier encore par la haine occidentale.
Aux lisières Nord, la guerre ne se calme pas, les bombardements et les attaques ennemies menaçant toujours de déborder vers les familles
Avant même que la lumière du jour n’apparaisse à l’horizon du monument de la Grande guerre patriotique dressé au coeur de Donetsk, des détonations retentissent à nouveau au Nord de la cité se réveillant.
10 décembre, une nouvelle journée de résilience, de combat commence pour cette cité minière capitale russe de de la République Populaire de Donetsk qui mérite incontestablement le titre glorieux de ville héroïque que viendra couronner de ses lauriers la Victoire prochaine des peuples libres sur cet Occident totalitaire et dégénéré qui asphyxie l’Europe depuis trop longtemps.
source : Alawata Rebellion
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