C’est la deuxième fois que cette insulte (ou injure) est proférée à l’encontre de notre président. La première était le fait d’Alain Minc, qui louait en quelque sorte les qualités de souplesse intellectuelle du jeune banquier de chez Rothschild qui deviendra rapidement président de la République.
Dans ce cas, « pute » signifie « exceptionnellement charmant et intelligent », nous dirons charmeur. Quelqu’un qui sait utiliser son charme pour obtenir quelque chose.
Les Ukrainiens ne devraient donc pas qualifier notre président de la sorte, mais pour eux, « pute » signifie autre chose : Macron étant l’un des seuls chef d’État occidental à tendre la main à Poutine depuis le début des hostilités, sa volonté d’amener les deux parties vers une négociation, même s’il s’est repris à ce sujet devant les Américains récemment, en fait un possible traître à la cause ukrainienne.
Lors de cette interview, notre président a dit qu’il allait reparler à Poutine
« et préparer le dialogue le jour où tout le monde reviendra autour de la table. »
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre cette qualification outrageante. En même temps, pour reprendre une des expressions favorites de notre leader suprême, le grand écart en politique est toujours délicat. La France, sous la Ve République, a longtemps joué avec habileté sur l’équilibre diplomatique entre les deux grands, puis entre les superpuissances que sont aujourd’hui la Chine, les États-Unis et la Russie.
Malheureusement, depuis le régime Sarkozy, nous sommes (re)devenus, malgré notre défense fondée sur le nucléaire, les soubrettes de l’OTAN, dont les traités nous obligent, comme en 1914 ou 1939, et nous avons perdu une grande partie de notre indépendance, c’est-à-dire de notre poids diplomatique. L’irrespect dont la France pâtit dans de nombreux pays du monde non aligné ne vient pas d’autre part que de là.
Le fait que Macron soit attaqué par la partie ukrainienne a plutôt tendance à nous plaire : cela prouve qu’il n’a pas complètement basculé dans le camp antirusse, où il n’y a que des coups à prendre, on le voit aujourd’hui avec le délabrement économique en Europe avec la folie Leyen, et bien sûr chez nous.
Décidément, ce Macron, aussi énervant soit-il, peut être surprenant. Et peut-être que Poutine reviendra un jour, en grandes pompes, à Versailles.
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