l’un de nos fidèles lecteurs nous adressé le texte ci-dessous qu’il nous a demandé de partager.
Depuis des années nombre de maires de grandes villes ont cherché à mettre en place ou à étendre différents systèmes de stationnements payants.
La ville de Bordeaux n’échappe pas à la règle mais avant l’arrivée accidentelle des « écrocos », il y a toujours eu des concertations, des discutions, de véritables négociations, des votes non truqués car vérifiés sur place par des résidents volontaires et des retours en arrière en cas de désaveux.
En Septembre 2021, le nouveau maire de Bordeaux, Pierre Hurmic relance sans prévenir le projet du stationnement dit « réglementé » (en fait, payant pour tous) à la vitesse d’une locomotive folle; il annule toutes les réunions de concertations qui devaient avoir lieu et tel l’ancien Mammouth qui écrasait les prix, il écrase toute forme de procédure en engageant à la place du personnel municipal habituellement chargé de ce travail, sans appel d’offre diffusé ni d’information auprès des citoyens, une boite privée, la SOGEC, filiale de la poste, qui bâclera une lamentable distribution de bulletins de consultation (sortes de votes) ressemblant à des prospectus publicitaires que les gens jettent immédiatement sans même ouvrir les enveloppes, et à raison d’une seule enveloppe non nominative (Mr ou Mme l’habitant) par adresse, que ce soit un domicile familial ou une résidence de plusieurs centaines de personnes.
Faut-il ensuite s’étonner qu’il n’y ait eu que 7% de retours ?
On est bien loin du compte car en fait les modalités et intitulés du vote (ou concertation par retour des bulletins) ont été complètement modifiés entre l’ancien vote sous la mandature de Nicolas Florian et le nouveau vote sous le « règne » de Pierre Hurmic.
Le score dépouillé le 3 mars 2020 par le personnel de mairie et avec vérifications sur place par un comité citoyens dont je faisais partie, a montré une très forte opposition au stationnement payant puisque 64% des votants ont voté contre, ce qui a entrainé l’abandon du projet par Nicolas Florian.
Pierre Hurmic, comprenant sans doute qu’il ne pourrait jamais faire passer son projet sur ce quartier de « gaulois réfractaires » a embrouillé les notions de quartiers et de secteurs en les mélangeant pour l’occasion, a rajouté une troisième alternative au OUI et au NON, le OUI si (sous une ribambelle de conditions utopiques ou non vérifiables, en tout cas pas au moment du vote) et en a fait comptabiliser les voix dans les OUI alors qu’il s’agissait aussi de NON sauf si et qu’elles auraient plutôt dû être comptabilisées dans les NON.
Donc malgré toutes ces manœuvres (pour ne pas dire manipulations) le nombre des NON (32%) a été supérieur à celui des OUI (23%) mais il y avait tapis dans l’ombre les OUI si de l’embrouille (42%), une réponse qui ne voulait rien dire et que le Père Noël, euh, je veux dire, le maire de Bordeaux a rajouté aux OUI, obtenant par un miracle divin les proportions presque contraires au vote de 2020, et en plus, cerise sur le gâteau, il interdisait formellement à tout citoyen résident du quartier d’assister au dépouillement du vote et faisait procéder à la destruction prématurée des bulletins dont j’avais demandé personnellement la vérification et leur classement en pièces à conviction en vue de l’ouverture souhaitée d’une enquête judiciaire multiple.
Je vais passer plus vite sur la suite sinon ce sont plusieurs dizaines de pages de textes au milieu d’une quarantaine de courriers et de pièces jointes que je devrais déballer ; laissons-le plus gros de cela pour le Procureur de la République quand son temps sera venu.
J’ai donc fait un recours amiable auprès du maire et un recours administratif auprès de la Préfète, non suivis d’effets.
J’ai saisi Mathieu Crombet le défenseur des droits « compétent » sur Bordeaux, lequel n’a même pas daigné s’intéresser au dossier, le lire en entier ou ne serait-ce que mouiller le coin de sa chemise dans cette tortueuse affaire ; à quoi sert donc cet organisme ?
J’ai aussi tenté d’attirer l’attention de plusieurs médias mais seul Sud-Ouest a répondu favorablement en me permettant de m’exprimer au travers de deux de ses articles, qui ont été tous deux bien rédigés, honnêtes et sans parti pris, et je tiens à les remercier.
Le temps s’écoulant inexorablement avant l’échéance d’installation des horodateurs prévu en décembre 2022 sur le secteur, j’ai mis en demeure le 26.10.2022 par lettre recommandée, le maire de Bordeaux de répondre à 10 questions essentielles qu’il bottait systématiquement en touche et de fournir les documents y afférent, avant de pouvoir saisir la CADA et tenter d’obtenir ces documents, voir ce qu’ils cachent pour qu’ils me soient omis ou refusés depuis le début et si j’y trouve ce que je pense, porter plainte auprès du Procureur de la République dans l’étape ultime de cette saga.
J’ai failli tout abandonner suite au décès récent de mon épouse, des suites du cancer, j’ai même envoyé un mail directement au cabinet du maire sur un ton bien plus courtois et arrangeant que d’habitude afin de lui proposer une dernière solution amiable qui ne pénaliserait pas les résidents ni les employés et qu’il aurait pu prétendre être sienne et s’en valoriser, mais au lieu d’une simple ébauche de réponse, d’une porte ouverte à la reprise de discussions sérieuses, je n’ai vu fleurir partout dans le béton des trottoirs, que de vulgaires socles d’horodateurs.
Comme nous sommes à l’approche des fêtes de Noël, j’ai pondu ce texte que j’ai envoyé par mail à la plupart des élus, adjoints et conseillers municipaux de Bordeaux, une superbe ville gâchée par tant de bêtise, un peu comme partout dans ce monde devenu inhumain, étroit d’esprit mais je l’espère encore, porteur d’espoir pour l’avenir, un espoir que je vous dédie à vous tous lecteurs, commentateurs de profession gendarme, sans oublier bien évidemment Ronald son administrateur.
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Bordeaux, fin novembre 2022,
En marchant le long des rues du secteur Saint-Louis, j’ai constaté qu’il se passait quelque chose d’étrange, comme une sorte d’éclosion de champignons géants, carrés et métalliques ou maléfiques aussi, sans doute.
Je me suis demandé s’il pouvait s’agir d’une nouvelle épidémie de virus qui auraient muté suite à des expériences de gain de fonction, de nouveaux effets secondaires des inoculations anti croque vide, de douilles d’obus venus d’Ukraine ou de l’atterrissage de mini vaisseaux extra-terrestres tombés en catastrophe de l’espace.
Prenant mon courage à deux mains, je me suis approché de l’un d’eux mais sans y toucher afin de ne pas risquer la désintégration ou l’irradiation.
J’ai pu apercevoir à l’intérieur de l’enveloppe carrée un système d’ancrage au sol et d’alimentation électrique.
Et puis j’ai compris, c’était le père Noël qui était venu nous préparer les cadeaux de fin d’année, en douce, discrètement, pour ne pas se faire voir, pour nous faire à tous la surprise.
Eh oui, j’avais oublié que les habitants du secteur Saint Louis avaient commandé des horodateurs pour pouvoir enrober et contrôler un magnifique stationnement payant.
Bon, ils ne sont que 3 ou 4% à l’avoir demandé mais le Père Noël, dans sa grande bonté a décidé d’attribuer à tous ce merveilleux cadeau, aux riverains, aux familles, aux jeunes, aux vieux, aux étudiants, aux travailleurs, aux chômeurs, aux handicapés ; ah non, excusez-moi, les handicapés n’y ont pas droit, eux ils ont une carte mais uniquement si leur taux est de plus de 80%.
Alors n’oublions pas de dire tous un grand merci au Père Noël (non, le père noël n’est pas une ordure, ça c’est dans un film) et préparons dans la joie nos petits souliers d’abonnés afin qu’il puisse nous y déposer un PV (Plaisir Valorisant) le plus souvent possible; eh oui, il faut bien nourrir et engraisser les rennes du Père Noël qui seraient sans doute morts de faim si nous avions continué à vivre paisiblement dans nos quartier, sans horodateurs, sans gestion de sécurité privée, sans les véhicules robots qui vont bientôt balayer les rues, non pas des déchets ou excréments, mais de leurs caméras embarquées, tel le souffle du dragon qui jadis dans les légendes aspirait toute vie dans les villages qu’il traversait…
Sur ce, joyeux Noël à tous, bonnes fêtes de fin d’année et bon courage pour les années à venir car qui sait ce que ce bon Père Noël nous cache encore au fond de sa hotte ?
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