Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Siam/Adobe Stock
18 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Nous nous rapprochons rapidement d’une époque où il n’y aura plus aucune personne vivante qui se souvienne de ce qu’était la vie avant la révolution sexuelle.
Même ceux qui ont grandi dans un environnement religieux où les prescriptions bibliques étaient encore la norme habitaient des îles de santé mentale relative, entourées par les mers agitées du chaos sexuel et de la modernité liquide et, avec l’arrivée du porno numérique, ces îles ont été submergées, elles aussi. La chasteté est devenue la vertu la plus rare et la plus difficile à atteindre, dans une culture où le smog sexuel recouvre tout, comme une espèce de fumée secondaire.
Lorsque j’ai discuté de la culture de la « drague » avec mes pairs à l’université, ce qui m’a frappé, c’est qu’aucun d’entre eux n’avait rejeté l’idée de chasteté — ils n’y avaient, à quelques exceptions près, jamais été confrontés. L’idée de retarder la cohabitation ou les rapports sexuels jusqu’au mariage ne leur était tout simplement pas venue à l’esprit. La plupart viennent de familles postchrétiennes depuis plusieurs générations et rencontrer quelqu’un qui croit réellement à ces choses est une expérience anthropologique. Leurs questions étaient généralement curieuses et (sauf si la question des LGBT était abordée) rarement hostiles.
J’ai vécu des expériences similaires après avoir rejoint le mouvement pro-vie. Lors d’une action de sensibilisation près d’un lycée, je me souviens très bien d’une lycéenne qui m’a dit que l’avortement devait être légal parce qu’elle ne pouvait pas élever un enfant toute seule, comme si l’absence du père était une fatalité.
Je lui ai demandé pourquoi elle n’envisageait pas de retarder l’intimité physique jusqu’à ce qu’elle trouve quelqu’un avec qui elle voudrait vraiment avoir un enfant. Elle a eu l’air pensive, puis mélancolique. « Ce serait bien », a-t-elle répondu. Il est clair que cette option ne lui a jamais été présentée. Contrairement à l’image stéréotypée du jeune qui se vante de ses rencontres sexuelles, j’ai entendu beaucoup, beaucoup plus d’histoires de regrets et de sentiments d’inutilité.
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