Le gendarme Christian Jambert avait remis en 1984 un rapport soupçonnant un chauffeur de car, Émile Louis, d’avoir tué les disparues. Rapport vite enterré. À quelques jours d’un rendez-vous avec un juge d’instruction pour lui faire part de son enquête, le gendarme se « suicide » de deux balles de carabine, une dans la tempe, l’autre dans la bouche. Le Point du 16 novembre 2010 relaie tranquillement les conclusions de l’instruction : « L’enquête a finalement montré que le gendarme avait modifié l’arme pour qu’elle tire en rafale et de nombreux témoins ont confirmé qu’il était dépressif. Deux nouvelles expertises ont conclu qu’il avait fait feu deux fois. » Un exploit…
La colère de la famille du gendarme est partagée par les familles des victimes d’Émile Louis et de ses complices, car l’enquête de Christian Jambert a fini par être corroborée. Le silence ou les mensonges des experts qui ont participé à l’enquête sur son « suicide » (à l’exception de ceux de l’institut médico-légal de Paris), des juges, des gradés de la gendarmerie laisse penser qu’ils protègent des personnes haut placées. Ils sont tous en vie. Plus récemment, le « suicide » de Jean-Luc Brunel a éteint toute enquête dans l’affaire Epstein en France. La ville d’Auxerre a inauguré un square Christian Jambert, en 2018. Un hommage demandé par les familles des victimes.
A lire : La Pédocratie à la française, de Jacques Thomet, éditions Fabert.
Source : Le Média en 4-4-2.
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