« Nos chefs savent que certains n’ont jamais vu une goutte de vaccin » – Pierrick Thevenon
Source : Youtu100 155 vues 19 oct. 2022 Pierrick Thevenon est sapeur-pompier professionnel à Lyon depuis dix ans et pompier volontaire dans les Monts du Lyonnais depuis dix-sept ans. Le 15 septembre 2021 il a été suspendu de ses fonctions après avoir refusé l’obligation vaccinale imposée aux professionnels du secteur de la santé et à laquelle les pompiers professionnels ou volontaires sont aussi assujettis. « Je ne voulais pas céder au chantage. Je ne voulais pas trahir mes convictions », explique le soldat du feu. Privé de ressources du fait de sa suspension, Pierrick Thevenon s’est retrouvé dans une situation particulièrement délicate sur le plan financier. « J’ai dû vendre ma voiture, ma famille m’a prêté un peu d’argent, ce qui m’a permis de tenir quelques mois. Là, j’ai repris une autre activité que j’avais déjà, mais que j’essaie de développer pour subvenir à mes besoins. » Alors que certains personnels de santé ayant refusé de se faire vacciner ont été vivement critiqués, Pierrick Thevenon estime que les anathèmes dont ils ont fait l’objet n’ont pas lieu d’être. « On nous fait passer pour des complotistes, des antivax, des anti-science. […] On jette la population dans des cases, comme si le fait d’accepter une injection était d’une logique imparable. » Et Pierrick Thevenon de rappeler que l’obligation vaccinale contre l’hépatite B à laquelle les professionnels de santé sont soumis depuis le début des années 90 avait été largement acceptée par les professionnels concernés. « J’ai été vacciné contre l’hépatite B à l’âge de 16 ans, mais c’était complètement différent. Nous n’étions pas sur un produit ayant été développé de manière accélérée, les essais cliniques étaient terminés, on avait plusieurs années de retour d’expérience. » Le modus operandi dans le cadre de l’obligation vaccinale contre le Covid a également interpellé le sapeur-pompier, qui souligne que contrairement à la vaccination contre l’hépatite B, aucune sérologie pour mesurer le taux d’anticorps n’a été mise mise en œuvre. « Lorsque l’on commence notre schéma vaccinal contre l’hépatite B, on nous demande une sérologie car l’objectif est d’atteindre un niveau d’anticorps cible. Certains peuvent être amenés à faire une, deux ou trois doses afin d’atteindre le niveau d’immunité requis. Dans le cadre de l’obligation vaccinale contre le Covid, on ne s’est même pas posé la question concernant le niveau d’anticorps. Il n’y a rien de cohérent par rapport à ce que l’on faisait auparavant, il n’y a plus aucune logique. C’est ce qui me conforte dans mon choix. » Pour Pierrick Thevenon, les chiffres officiels avancés concernant le nombre de professionnels de santé suspendus ne reflètent d’ailleurs pas la réalité, plusieurs personnes ayant choisi une autre voie que celle de la suspension. « Les chiffres de la suspension peuvent paraître mineurs, mais beaucoup ont trouvé d’autres solutions. Il y a eu des personnes qui n’ont pas renouvelé leur contrat à durée déterminée, des personnes qui sont en arrêt de travail, des personnes qui ont démissionné, qui ont changé d’activité, etc. Les suspendus ne représentent qu’un faible nombre de l’impact sur l’ensemble des professionnels concernés, que ce soit les pompiers ou surtout les soignants. » Selon le soldat du feu, certains pompiers seraient également parvenus à conserver leur emploi en déjouant l’obligation vaccinale : « Nos chefs savent très bien qu’ils ont dans leurs rangs des pompiers qui n’ont jamais vu une seule goutte de quoi que ce soit. Nous sommes dans une forme d’hypocrisie. » Alors que le gouvernement a refusé de réintégrer les personnels de santé suspendus cet été, Pierrick Thevenon conserve l’espoir de parvenir « à faire sauter » l’obligation vaccinale contre la Covid et de lever la suspension des professionnels de santé, qui constitue selon lui un dangereux précédent. « On a intégré la suspension d’une catégorie d’activité professionnelle dans le droit commun. On a rendu éjectable toute personne qui refusait d’être injectable. Aujourd’hui ce sont les soignants, mais cela nous concerne tous. Qui vous dit que demain le gouvernement ne serait pas capable de prendre une loi similaire pour suspendre d’autres catégories socioprofessionnelles qui n’obéiraient pas à d’autres critères ? » Retrouvez le témoignage intégral de Pierrick Thevenon dans la vidéo.
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