L’autrice de deux documentaires sur le Donbass et journaliste française Anne-Laure Bonnel a été licenciée d’une université parisienne où elle avait travaillé pendant 15 ans. Victime de menaces, elle espère pourtant continuer à raconter la crise ukrainienne au public français.
La première fois, elle a visité l’est de l’Ukraine en 2015 pour faire paraitre l’année suivante son documentaire Donbass. Son film a été présenté à la Sorbonne. L’année 2022 a tout changé. Le nouveau reportage d’Anne-Laure Bonnel Donbass, huit ans après, filmé entre le 24 février et 11 mars, n’a pas été le bienvenu en France.
Contactée par Sputnik, la femme a raconté qu’elle est arrivée dans le Donbass quelques jours avant le début de l’opération militaire russe et que le film ne portait pas sur la situation politique mais sur la vie des citoyens.
À son retour en France, les gens qui étaient initialement intéressés par le documentaire ont disparu. La journaliste a alors décidé de mettre son documentaire en ligne. Elle n’affirme rien, mais la décision de rendre public les vidéos prises dans le Donbass a coïncidé avec son licenciement de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne où elle a travaillé pendant 15 ans.
Licenciement et menaces
D’après elle, le licenciement a été lié plutôt à ses séjours dans le Donbass qu’à la production du film. Un courrier électronique de l’université lui a annoncé que son contrat n’avait pas été prolongé car elle n’avait pas respecté les valeurs de l’établissement.
Pire encore, la reporter a commencé à recevoir des menaces. Depuis, elle reste dans l’ombre pour ne pas avoir de problèmes. Elle souligne toutefois que des journalistes de la presse écrite cherchent à la contacter pour mieux comprendre ce qui se passe dans le Donbass ces dernières huit années. Anne-Laure Bonnel n’exclut pas de réaliser un jour un autre documentaire pour montrer au public français des points de vues différents sur la crise ukrainienne.
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