par Luniterre.
La guerre en Ukraine est devenue le lieu d’un affrontement global entre la Russie et les États-Unis, en tant que puissance centrale et dominante de l’Occident, coalisé sous la bannière de l’OTAN, qui se déploie de plus en plus ouvertement et cyniquement, sur le terrain, en termes d’engagements techniques, matériels, et même humains, sous l’uniforme des mercenaires.
Dans cette guerre l’armée ukrainienne n’est plus qu’une armée supplétive des intérêts mondialistes, qui n’ont aucun rapport, sauf antagoniste, quant au fond, avec les intérêts nationaux de l’Ukraine.
Pour atteindre leurs buts de guerre, dont le démantèlement de la Fédération de Russie, dont ils veulent briser la volonté d’indépendance, les mondialistes sont prêts à creuser encore davantage la crise économique mondiale, y compris au détriment des pays européens et de leurs populations.
Tout en profitant cyniquement des opportunités de spéculations et de trafics en tous genres qu’occasionne la guerre, ils en profitent en outre pour en faire payer le prix aux classes populaires et prolétariennes, en termes de restrictions et de nouveaux reculs sociaux, plus drastiques que jamais.
Mais ce n’est qu’en dissimulant leurs buts de guerre réels et en les présentant comme une « lutte de Résistance du peuple ukrainien » qu’ils peuvent imposer ces restrictions et ces reculs sociaux aux populations européennes.
Il est donc tout à fait inconséquent de vouloir séparer les luttes sociales en Europe des enjeux réels de la guerre en Ukraine.
Le discours de mobilisation du président Poutine, ce 21 Septembre, en fait une analyse et une synthèse particulièrement lucide et avisée.
Ce qui nous permets d’en résumer les points essentiels à remettre en lien avec nos revendications sociales contre les restrictions et les effets délétères, pour les classes populaires et prolétariennes, des « sanctions antirusses » :
• Les droits du peuple du Donbass et des russophones d’Ukraine à disposer d’eux-mêmes, à vivre selon leur propre culture, et non à subir l’ukronazification.
• Leurs droits, à défaut de respect au sein de l’État ukrainien, à se séparer de cet État pour se rattacher à la Fédération de Russie.
• Le droit, pour la Fédération de Russie, de continuer d’exister en tant qu’État fédéral, sans division ni éclatement entre les peuples et les ethnies, comme ce fut le cas avec la destruction de l’URSS, et toutes les guerres qui s’en sont suivies, et s’en suivent encore, comme entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
• Le droit, pour la Fédération de Russie et tous les autres peuples et nations du monde de commercer entre eux sur une base d’égalité et de réciprocité, sans avoir de comptes à rendre à une puissance monétaire et financière tutélaire qui s’établit déjà de jure en « gouvernement mondial », cherchant à imposer son système mondialiste banco-centralisé aux nations récalcitrantes, soucieuses de leur indépendance légitime.
• Le droit, pour les nations indépendantes, de choisir démocratiquement le type de régime social et économique qui leur convient, même et surtout s’il n’est pas banco-centralisé.
***
Que l’une de ces nations, que l’un de ces peuples du monde choisisse le socialisme comme régime social et économique serait évidemment une option à encourager et à soutenir fortement, d’un juste point de vue prolétarien, et ce ne serait donc pas une « bisbille secondaire », selon ce que certains pseudo « marxistes » peuvent en penser, mais actuellement ce n’est clairement pas une option prise dans aucune des luttes en cours, et donc la priorité réside bel et bien dans la liste des luttes en cours sur le terrain ukrainien et du Donbass, et pour lesquelles des êtres humains combattent et donnent leurs vies tous les jours.
Ce n’est qu’en proclamant clairement, haut et fort, la légitimité de ces luttes que nous parviendrons à donner une légitimité reconnue à nos propres luttes contre l’engagement de notre pays dans cette guerre au côté des ukronazis atlantistes, et contre les conséquences économiques et sociales de cet engagement guerrier mondialiste.
Prétendre qu’il y aurait actuellement un antagonisme de classe entre les classes « moyennes » paupérisées qui commencent à rentrer en lutte contre la mondialisation et les classes prolétariennes actuellement paralysées par les bureaucraties syndicales et politiques Kollaborationnistes « de gauche », c’est précisément vouloir empêcher la constitution d’un véritable front de Résistance unifié contre le mondialisme et contre la guerre.
Alors que la barricade de classe se trouve actuellement nettement entre les mondialistes banco-centralistes et tout le reste des peuples et des nations qui aspirent encore à la liberté et au progrès social.
source : Vive la Révolution
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