Élections Québec 2022
Troisième lien quand tu nous tiens!
Du 28 août au 19 septembre, 147 767 utilisateurs de la Boussole électorale ont été invités à évaluer la compétence des chefs des cinq partis politiques en donnant une note sur 10 à chacun d’eux.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) et le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) sont perçus comme étant les leaders les plus compétents et les plus dignes de confiance depuis le début de la campagne au Québec, récoltant respectivement 5,6 et 5,3, et suivi,Dans l’ordre, du chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon, de la cheffe du Parti libéral (PLQ) Dominique Anglade et du chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime.
Les résultats sont sensiblement les mêmes, quoiqu’un peu plus serrés, lorsque l’on demande aux utilisateurs de la Boussole électorale d’évaluer le niveau de confiance qu’ils accordent à chacun des chefs. Le co-porte-parole de QS arrive toutefois ex-aequo avec le chef de la CAQ, tous deux récolant une note de 4,9 sur 10. Le chef péquiste les suit de près, avec un score de 4,4. La cheffe libérale puis Éric Duhaime ferment la marche.
Premier constat, aucun des chefs n’atteint la note de passage, à savoir 6/10, un constat qui dénote sans contredit qu’aucun d’eux n’a su s’attirer une popularité remarquable auprès des électeurs ni atteindre un niveau de confiance important.
Deuxième constat, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP),a réussi à tirer son épingle du jeu lors du premier débat grâce à son ton positif et posé. Il doit garder la même stratégie dans le second débat. On ne change pas une formule gagnante!
Troisième lien quand tu nous tiens!
La saga du troisième lien entre Québec et Lévis n’en finit plus de rebondir, si bien qu’elle prend des proportions inimaginables. À preuve, la dernière déclaration du premier ministre François Legault à l’effet que, peu importe les résultats des études de faisabilité et de pertinence, le troisième lien demeure une décision politique et il sera bel et bien construit tel que promis par la CAQ.
D’un autre côté, le premier ministre clame à qui veut l’entendre qu’il attend les résultats des études pour les faire connaître au grand public. En termes clairs, les citoyens pourraient être placés devant des résultats qui ne recommandent pas le tunnel comme troisième lien d’une part, et assister à la mise en chantier d’un tel tunnel d’autre part.
Pendant ce temps, sur la rive nord, le maire Bruno Marchand n’a pas l’intention de donner son appui au projet si les études s’avèrent négatives, tandis que de l’autre côté du fleuve, son vis-à-vis Gilles Lehouillier tient mordicus au troisième lien.
Lors de l’annonce du Réseau express de la Capitale, le 17 mai dernier, le premier ministre François Legault a indiqué que la construction du troisième lien devrait coûter entre 6 et 7 milliards, signe que l’ampleur de la facture a refroidi les ardeurs des partisans du troisième lien, même dans la région de Québec, les appuis envers sa réalisation, qui dépassaient 80 % avant les dernières élections, ont dégringolé à 47 % en juin de cette année.
Dans tout ce brouhaha, je suis d’avis que les études des experts doivent faire foi de la situation réelle eu égard au troisième lien. Quant à François Legault, il devra retourner sur sa planche à dessin si les experts remettent en doute la pertinence du tunnel à défaut de quoi il n’aura d’autre choix que de tenir un référendum auprès des citoyens de Québec et Lévis sur la construction ou non d’un tunnel Québec-Lévis.
Henri Marineau, Québec
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