Les cinéastes français de la Nouvelle Vague sont connus pour leur rejet de la forme cinématographique classique et leur esprit de rébellion contre la tradition. Beaucoup de leurs œuvres ont coïncidé avec les bouleversements politiques et sociaux de la fin des années cinquante à la fin des années soixante du siècle dernier. Leur quête radicale d’émancipation du style visuel et narratif figé étaient cohérente avec leur rejet catégorique du modèle conservateur et opprimant.
Parmi les cinéastes de cette vague révolutionnaire, Jean-Luc Godard a été le premier à vraiment nous considérer. Il a reconnu notre situation insupportable et a défendu notre cause. Personne en Occident n’a vu la Palestine telle qu’il la décrivait : le miroir de la cruauté et de l’injustice du monde. C’est lui qui a libéré le langage du cinéma et ouvert des horizons inexplorés à la poésie, à l’humanité et au champs des possibles. La Palestine a toujours été présente dans ses engagements pour la liberté.
Les membres du conseil d’administration du Palestine Film Institute et de son conseil consultatif pleurent la disparition du maître du cinéma, Jean-Luc Godard. poète et phare de première ligne. Il nous a appris le courage de dire la vérité et l’art de l’irrévérence face à l’autorité. Il nous a laissé des joyaux cinématographiques qui portent la conscience du monde, à travers son combat le plus représentatif, la lutte pour une Palestine libre et démocratique.
Le cinéma est le lien entre l’art et la justice.
Nous devons à Jean-Luc Godard une visibilité sûre et digne au coeur de son art subtil du cinéma. Comme il s’est toujours tenu à nos côtés, nous allons faire vivre ce qu’il a réalisé, maintenant qu’il n’est plus là, pour toutes les générations, avec amour, dignité et solidarité.
Trad. JCP pour l’Agence Média Palestine
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Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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