• Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 3% lundi
• La Russie, membre clé de l’OPEP+, n’est pas favorable à une réduction de la production à l’heure actuelle et le groupe pourrait décider de maintenir la production à un niveau stable
Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 3% lundi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) s’étant mis d’accord sur une petite réduction de la production pour soutenir les prix.
Lors d’une réunion qui s’est tenue le lundi 5 septembre, l’OPEP+, qui comprend la Russie, a décidé de réduire sa production de 100 000 barils par jour. Selon un communiqué, « ce niveau de production n’était prévu que pour le mois de septembre 2022 ».
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour livraison en novembre ont grimpé de 3,43 dollars (1 dollar = 1,01 euro) à 96,45 dollars le baril, soit un gain de 3,7%, à 13h14 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a progressé de 2,94 dollars soit 3,4%, à 89,87 dollars après une hausse de 0,3% lors de la séance précédente. Les marchés américains sont fermés lundi à l’occasion d’un jour férié.
Dans un communiqué de l’Agence de presse saoudienne (SPA) publié à l’issue de la réunion, il est indiqué que l’OPEP+ a « constaté l’impact négatif de la volatilité et de la baisse des liquidités sur le marché pétrolier actuel et la nécessité de soutenir la stabilité du marché et son fonctionnement efficace ».
« Les participants à la réunion ont noté qu’une plus grande volatilité et des incertitudes accrues nécessitent une évaluation continue des conditions du marché et la volonté de procéder à un ajustement immédiat de la production sous différentes formes, si nécessaire. Ils ont également souligné que l’OPEP+ disposait de l’engagement, de la flexibilité et des moyens nécessaires, dans le cadre des mécanismes existants de la Déclaration de coopération, pour relever ces défis et orienter le marché ».
La réduction ne représente que 0,1% de la demande mondiale, ce qui a incité Craig Erlam, analyste chez Oanda, à affirmer : « Il s’agit avant tout d’un message symbolique que le groupe veut envoyer aux marchés ».
« Les marchés ont probablement envisagé les scénarios les plus pessimistes », poursuit-il. Le président de l’OPEP+ a déclaré qu’il étudierait la possibilité de convoquer une réunion ministérielle des pays membres et non-membres de l’OPEP à tout moment pour aborder l’évolution du marché, si cela s’avère nécessaire…
Selon une source, l’OPEP+ tiendra sa prochaine réunion le 5 octobre. La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole et membre clé de l’OPEP+, n’est pas favorable à une réduction de la production à l’heure actuelle et le groupe de producteurs pourrait décider de maintenir la production à un niveau stable, a rapporté dimanche le Wall Street Journal, citant des sources anonymes.
L’OPEP+ a accepté d’augmenter sa production de 648 000 barils par jour (bpj) en juillet et en août, alors qu’elle termine le processus de réduction de près de 10 millions de bpj mis en place en mai 2020 pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Le mois dernier, le groupe a accepté d’augmenter les quotas de production de 100 000 bpj supplémentaires en septembre, face à la pression des grands consommateurs, dont les États-Unis, qui souhaitent faire baisser les prix.
Peu après cette décision, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a évoqué la possibilité de limiter l’approvisionnement, jugeant que le marché pétrolier était « dans un état de schizophrénie ». Ses propos ont ensuite été soutenus par le Soudan et les Émirats arabes unis.
En octobre, la production pétrolière algérienne s’établira à 1,057 million de bpj, soit le même niveau qu’en septembre, a précisé lundi le ministère algérien de l’Énergie dans un communiqué.
Le vice-Premier ministre russe
Lundi, le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, a expliqué que les prévisions d’une croissance économique mondiale plus faible étaient à l’origine de la décision de Moscou et de ses alliés de l’OPEP de réduire la production de pétrole.
S’exprimant sur la chaîne de télévision d’État après que l’OPEP+ a décidé de réduire la production de 100 000 bpj en octobre, M. Novak a souligné que le marché mondial de l’énergie était caractérisé par une incertitude accrue à l’heure actuelle.
« Nous ne parlons pas de la formation des prix, mais de l’adéquation de l’offre sur le marché, de sorte que, d’une part, il n’y ait pas d’excès, et d’autre part, il n’y ait pas de pénurie », a déclaré M. Novak, ajoutant que les pays de l’OPEP+ respectaient largement leurs quotas de production en vertu de l’accord.
Les exportations lucratives de pétrole de la Russie sont devenues une cible majeure pour les pays occidentaux en raison des actions militaires de Moscou en Ukraine.
L’UE a imposé un embargo partiel sur le pétrole qui, selon elle, réduira de 90% les exportations russes vers les 27 membres du bloc lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre.
La semaine dernière, les ministres des Finances du Groupe des sept (G7) ont annoncé leur intention d’imposer à la Russie un plafonnement des prix du pétrole, ce qui pourrait avoir des répercussions considérables sur sa capacité à obtenir des pétroliers et des assurances, même pour les exportations au-delà du G7.
D’après M. Novak, les projets de plafonnement des prix du pétrole entraînent une volatilité élevée sur le marché mondial.
source : Arab News
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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