par Michel de Lorgeril.
Je ne suis visiblement pas le seul à trouver bizarre (c’est le moins qu’on puisse dire) la situation médicale autour de la variole du singe.
Ci-dessous la devanture d’un magasin qui généralement vante les prodiges de BigPharma.
Certains trouvent donc la situation « anarchique » [l’adjectif est amusant…] et pensent qu’il serait temps de conduire des études ; qu’ils appellent des « clinical trials », des études cliniques.
On pourrait ainsi croire, à lire le titre, qu’il y aurait quelques scientifiques dans les notables assemblées (nationales ou internationales) qui réfléchissent à ce nouvel agent pathogène et à comment s’en protéger vraiment et sur une base scientifique.
Je laisse de côté ceux qui prétendent déjà qu’il s’agit de la Syphilis du XXIe siècle… Comme c’est bon de sentir la panique chez vos patients et dans la société ! Comme c’est bon de se sentir prophète !
J’ai donc pensé un bref moment qu’au moins quelques uns allaient revenir sur terre et qu’on allait se mettre au travail sérieusement.
J’ai notamment apprécié que l’on fasse la différence entre une vaccination qui s’adresserait à des individus qui ont déjà été exposés au virus [post-exposure prophylaxis] et à ceux qui sont seulement « à risque » d’être exposés au virus [pre-exposure prophylaxis].
J’ai également été fasciné (je pèse mes mots) par la recommandation de l’OMS (ci-dessous) disant enfin qu’il fallait faire des études pour évaluer l’efficacité et la possible innocuité du seul vaccin (dit de 3ème génération) actuellement disponible. Lisez bien. Ils écrivent « efficacy » et pas seulement « effectiveness » ; et seul un essai clinique randomisé peut tester l’efficacité (efficacy) d’un vaccin.
« Néanmoins, le directeur général de l’OMS a recommandé aux États de « tout mettre en œuvre pour utiliser les vaccins existants ou nouveaux contre la variole du singe dans le cadre d’études cliniques d’efficacité menées en collaboration, en utilisant des méthodes de conception et des outils de collecte de données cliniques et de résultats normalisés, afin d’accroître rapidement la production de données probantes sur l’efficacité et la sécurité, de recueillir des données sur l’efficacité des vaccins (par exemple, comparaison de schémas vaccinaux à une ou deux doses) et de mener des études sur l’efficacité des vaccins ». »
Je pensais, comme dit dans le titre de l’article où j’ai prélevé toutes ces belles phrases, qu’il s’agissait de conduire des essais cliniques randomisés en double aveugle pour être sûr que ces injections vaccinales étaient utiles, c’est-à-dire efficaces.
Patatras ! Pas du tout ! Pas question d’essai clinique !
Un des experts a vendu la mèche.
Ce que les autorités proposent ce sont des études cliniques de suivi postvaccinal :
« Le docteur Juan Manuel Castelli, spécialiste des maladies infectieuses et sous-secrétaire aux Stratégies de santé du ministère argentin de la Santé, a précisé qu’il s’agirait « d’études de suivi, d’études de traçabilité ». Il poursuit en expliquant : « Nous devons retracer la vaccination nominale, évaluer le risque d’exposition – en particulier chez les travailleurs de la santé – et évaluer ce qui se passe en termes de présentation ou non de la maladie ». »
Dois-je le répéter ? Ce type d’étude clinique rétrospective ne permet pas de vérifier l’efficacité d’un vaccin !!
Je me pose la question : le savent-ils ou font-ils semblant de ne pas le savoir ?
C’est la Société du Spectacle en plein délire. Cela ressemble tristement aux délires antiscientifiques de la COVID-19 et des vaccins anti-COVID.
Conclusion évidente : Ce n’était donc pas un accident de parcours avec la COVID-19. Ils récidivent !
Et personne pour le dire !
Où sont passés les scientifiques qui, au moins aussi bien que moi, savent que ces approches sont antiscientifiques et indignes de recherche clinique. Faute d’une connaissance minimale de l’effet de ce vaccin sur le monkeypox virus, vacciner aujourd’hui avec ce vaccin est une sorte d’expérimentation humaine non avouée. Où est le Comité d’Éthique ?
Où sont passés les fiers croisés qui s’insurgeaient contre les vaccins anti-COVID ?
Tout le monde est en vacance ? Encore ?
À tous, je me permets de dire : votre silence d’aujourd’hui à propos du monkeypox traduit ce qu’est notre société.
Nous avons ce que nous méritons !
Jamais sans doute la problématique médicale n’a été aussi révélatrice de son époque !
source : Michel de Lorgeril
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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