L’auteur habite Racine
Quand nous partirons par la Louisiane,
Anne ma sœur Anne,
Nous emporterons………
Ton vieux dictionnaire
Et quelques dictons.
Paroles d’une chanson de Gilles Vigneault, sans doute déjà oubliées.
Quand François Legault a fait référence à la Louisiane au cours des derniers mois, les bien-pensants et les courts-en-histoire ont levé les baguettes bien haut pour le qualifier d’alarmiste, pour affirmer qu’il voulait faire peur au monde à des fins électorales.
Loin de moi l’intention de vous dire ici pour qui voter. Mais le dernier rapport sur la décroissance marquée du français au Canada et surtout au Québec a fait baisser presque toutes les baguettes. Au rythme où vont les choses, la Louisiane se rapproche. La courbe descendante du français est en plongée. Elle a commencé avec les intentions claires de Lord Durham d’assimiler les « Canadiens » et se continue depuis. Quelque 180 ans de manœuvres persistantes. Et c’était commencé depuis la conquête. De plus en plus, il n’y a que deux langues officielles au Canada : l’anglais et le bilinguisme.
Monsieur Trudeau et sa béquille centralisatrice, le NPD, accusent bien le coup. Comment pourraient-ils faire autrement devant l’évidence. Mais, le naturel revenant au galop, notre premier ministre canadien veut renvoyer la loi 96, qui protège un peu notre langue, devant la cour suprême. Laquelle, comme on le sait, a une forte tendance à pencher de son bord. Puis, dans la même foulée, il prend soin de rassurer la minorité anglaise du Québec, tellement en danger. Il affirme aussi qu’il tient à sécuriser la minorité française des autres provinces. Menacées, selon lui, par les lois québécoises! Elles sont tellement bien protégées par leur majorité anglaise environnante.
Je ne voudrais pas, pour rien au monde, que mes petits-enfants et mes arrière-petits-enfants soient réduits à feuilleter leur vieux dictionnaire français et à répéter quelques dictons.
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