Zemfira Souleymanova (1997-2022) n’est plus. Elle a donné sa vie pour tout ce dont elle croyait : l’engagement, le socialisme, la protection de la population du Donbass. A seulement 25 ans, cette militante national-bolchevik proche du parti L’Autre Russie, fondé par Édouard Limonov en 2010 sur les cendres du Parti National-Bolchevique, est morte suite à l’explosion d’une mine antipersonnel pendant un déplacement près du village d’Avdiika, situé en République populaire de Donetsk, le 15 août.
Elle s’y était rendue comme volontaire pour y apporter de l’aide humanitaire et travaillait comme correspondante de guerre pour WarGonzo, chaîne d’information russe qui couvre les principaux théâtres de guerre dans le monde. C’est Seymon Pegov, son fondateur, qui a transmis la triste nouvelle.
Lors de la journée des volontaires – le 14 août dernier- les nationaux-bolcheviks avaient déposé des fleurs devant la Flamme éternelle à Donetsk, en souvenir des volontaires tombés 8 ans auparavant. Zemfira était présente comme un signe du destin.
L’engagement de Zemfira nous rappelle l’implication dans la défense des populations du Donbass des deux mille militants nationaux-bolcheviques qui se sont rendus dans la région depuis 2014 au sein du mouvement Interbrigades, affilié à l’armée de terre des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk.
Durant ces années, certains s’y sont rendus pour combattre, d’autres pour couvrir les événements pour des médias indépendants, d’autres encore pour apporter de l’aide humanitaire aux populations massacrées par la junte atlantiste de Kiev. Ils étaient tous des militants de l’Autre Russie, et ce furent eux qui organisèrent la visite, à Lugansk, d’Édouard Limonov, en 2015. Alors qu’ils subissent depuis des années la répression du régime de Poutine, les nationaux-bolcheviks savent l’importance pour l’avenir de la Russie du combat pour le Donbass.
Le point de vue officiel des NB russes affiliés à Limonov est clair : l’Ukraine doit, à l’instar de la Biélorussie, être réunie à la Russie, dans un empire socialiste et anti-atlantiste. Cette vision était régulièrement exprimée par Limonov, jusque dans son sulfureux livre “Kiev Kaputt”, publié en 2015. Il y condamnait la révolution d’opérette d’Euromaidan et soutenait l’intervention russe en Crimée et les soulèvements pleins de promesses dans le Donbass.
Beaucoup de ses militants l’ont suivi. Des personnages hauts en couleur et courageux partirent pour cette aventure, comme l’écrivain et militaire Zakhar Prilepine et l’activiste NB letton d’origines russo-ougandaises Beness Aijo. Tous ont été en première ligne pour défendre leur idéal.
Zemfira était de ceux-là, de par son courage, son engagement et sa cohérence. Elle est morte jeune, certes, mais elle savait ce qu’elle risquait. Et elle le savait parce que le slogan de L’Autre Russie est “Oui, la mort !”.
Camarade Zemfira, nous ne t’oublierons jamais ! Puisse ton exemple et ton sacrifice inspirer les jeunesses d’Europe et de Russie !
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