En ces temps incertains et troublés, un changement d’approche s’impose. Si le style succint et bref s’est avéré assez adapté dans un contexte de guerre de cinquième génération où la narration de ce qui est supposé être la réalité est fortement formatée par des techniques de guerre hybride à spectre large (amplification via des réseaux sociaux appartenant tous à une même partie) et un parasitage par dissonance cognitive facilité par un écosystème où le conditionnement pavlovien s’est substitué à la culture dont son acception traditionnelle, notions germaniques y afférentes incluses.
Face à l’instantanéité des événements d’un monde déstructuré, toute tentative d’analyse ou de recul ne suffisent pas à cerner à partie d’un grand angle la partie en cours pour l’hégémonie mondiale. Toute analyse objective et surtout pertinente sera systématiquement niée ou traitée comme une thèse conspirationniste par des chiens de garde prébendés d’un dogme idéologique plus fermé que ne le fut celui des inquisiteurs ayant condamné Galilée au bûcher au 16e siècle. Les labels distribués gratuitement par les uns et les autres importent peu. Ce qui importe désormais est d’avoir des lignes divergentes, des opinions hors-cadre, des pistes de réflexion en dehors du carcan très étroit de la pensée dominante.
La bien-pensance est le début d’une forme de tyrannie évoluant d’abord dans l’entre-soi puis peu à peu en une sorte de système de coercition indirect mais lequel ne laisse aucun autre choix aux individus que de se soumettre. L’illustration la plus récente de cette situation est celle de la vaccination dite anti-C19. Aucune loi ne la rendait obligatoire et pourtant tout a été fait pour que le plus grand nombre d’individus se sente forcé se faire vacciner exactement comme des souris de laboratoires coincés dans un labyrinthe devant l’unique sortie possible. Et en cela, tous les États de la planète semblent avoir joué le jeu comme ils l’avaient fait pour la thématique du terrorisme.
Ce site a été lancé en avril 2011 dans un contexte géostatrategique bien précis dont le développement devait inévitablement aboutir au monde d’aujourd’hui. Avec le recul, nous pensons que la blogosphère dite alternative, c’est-à-dire celle qui a repris des éléments de langage et des concepts qui circulaient dans des milieux restreints et marginalisées dès les années 60, aurait subi une manipulation de la manipulation pour stimuler un changement de perception au sein des élites dirigeantes des puissances dites révisionnistes de l’ordre mondial hérité des Accords de Bretton-Woods. En d’autres termes, le courant altermondialiste et anti-guerre a été utilisé par les services chargées de la désinformation et de la guerre psychologique de l’Empire pour amener leurs adversaires à modifier leur perception d’eux-mêmes et de celle du monde et à prendre des décisions inadaptés à la situation réelle. Dans un tel cas de figure, nous avons tous été manipules et servi de moyen de manipulation dans un jeu élaboré à plusieurs niveaux et à couches multiples. La manipulation ressemble à une contamination biologique ou radiologique: elle exige une décontamination constante.
Faut-il pour autant se taire et de ne plus chercher à comprendre les ressorts cachés du monde? Non. Il est même impossible de ne pas chercher à comprendre comment Homo Sapiens en est arrivé à cette situation désastreuse.
Le monde est à la veille d’un Armageddon. Le vote d’une résolution du Congrès US qualifiant la Russie d’État sponsor du terrorisme réduirait à néant les relations bilatérales entre les États-Unis et la Russie, les deux pays ayant le plus d’ogives nucléaires et thermonucléaires dans le monde. Une rupture diplomatique entre Washington et Moscou- jamais envisagée même au plus fort de la Guerre froide 1.0 entre les États-Unis et l’ex-Union Soviétique- est un premier pas vers une voie sans issue possible ou plutôt vers un désastre.
À Zaporijié, la plus grande centrale nucléaire d’Europe est sous le feu de l’artillerie dans l’indifférence totale. Un scénario catastrophe semblable à celui de Tchernobyl est exclu mais des fuites massives d’isotopes radioactifs des unités de traitement de déchets nucléaires sont susceptibles de provoquer un désastre environnemental supplémentaire. Après tout à Fukushima, au Japon, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique a bien avalisé le déversement des eaux contaminées dans l’océan. L’ONG Greenpeace n’existe plus. Une autre ONG, Amnersty international, a subi les foudres des pions de l’Empire pour avoir constaté une technique de guerre utilisant les infrastructures civiles devant demeurer loin du conflit par l’Ukraine.
Le monde est-il à ce point désespéré ? Le système économique mondial est-il en faillite pour que certains décideurs soient résolument en faveur d’un conflit mondial de haute intensité? Il y a tout lieu de le croire. Le choix du futur Premier ministre britannique (ce sera une femme, très agitée pour la guerre…) déterminera le choix de ces élites déclinantes qui sont prêtes à l’Holocauste pour la sauvegarde de leurs intérêts.
Des gens en sont conscients. La majorité n’a plus les capacité de sortir de l’inconscience. Des milliards d’individus ont été transformés en zombies préprogrammés. Ce qui rend peu probable l’émergence d’un monde nouveau meilleur que celui qui est en cours d’effondrement.
Ceci sur le court terme. À long terme, des analystes prévoient un pic d’instabilité pour 2041-2055, années où les réserves d’hydrocarbures seraient insuffisantes pour faire fonctionner un monde où la transition énergétique aurait échoué faute d’innovation technologiques majeures.
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