Les parlementaires se sont majoritairement exprimés mercredi contre l’arrivée de l’ancienne ministre Emmanuelle Wargon à la tête de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), mais n’ont pas réuni la majorité qualifiée nécessaire pour faire capoter cette nomination souhaitée par l’Élysée. Emmanuelle Wargon a recueilli au total 43 voix pour et 48 contre sa nomination au sein des deux chambres, selon un décompte transmis par les services du Sénat.
Selon la Constitution, les parlementaires doivent toutefois réunir « au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés » pour s’opposer à une nomination proposée par le président. Dans le détail, la candidate a réuni au Sénat 13 voix pour, 20 voix contre et 1 bulletin blanc. A l’Assemblée, son nom a recueilli 30 voix pour, 28 voix contre et 2 abstentions.
Emmanuelle Wargon avait été proposée en juillet par l’Élysée pour présider la CRE, l’autorité indépendante chargée de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l’énergie « au bénéfice du consommateur », une mission d’autant plus importante actuellement avec la crise sur les marchés internationaux.
Après l’annonce du résultat du vote, le député RN Nicolas Meizonnet a dénoncé mercredi un « recasage au forceps » jugé « scandaleux ». « Elle se verra nommée quand même selon la règle des 3/5e », alors qu’une « majorité de parlementaires » s’oppose à sa nomination, a-t-il regretté sur Twitter.
SCANDALEUX ! Alors, qu’une majorité de parlementaires s’oppose à la nomination de @EmmWargon à la tête de la CRE (48 , 43 ), elle se verra nommée quand même selon la règle des 3/5ème. Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre ce recasage au forceps !?? #DirectAN
— Nicolas Meizonnet (@NMeizonnet) August 3, 2022
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