par Collectif Reinfocovid.
Revue bibliographique montrant que le masque en chirurgie n’a aucun effet sur les infections nosocomiales post-opératoires.
Il n’a échappé à personne que la polémique sur l’utilité des masques est forte depuis des mois. Il y a 2 camps qui s’opposent.
Le premier, qui considère, comme depuis 100 ans, que le masque n’a pas d’utilité en population générale et ne souhaite pas en porter.
Le deuxième, qui considère que le masque est une évidence, alors qu’avant 2020 ils n’en portaient jamais.
Les arguments pour montrer l’inutilité des masques à contenir les contaminations sont nombreux, mais ceux de notre précédent ministre de la Santé sont sans doute les meilleurs.
Devant les sénateurs français, le 24 septembre 2020, M Véran
Rappelle que « les études sur les masques montrent que ça ne marche pas ».
Affirme, sur les mêmes bases, le même jour (24/9/20), que, s’il avait eu « 1 milliard » de masques en avril 2020, il ne les aurait pas donnés à la population. Car pas de justifications scientifiques.
Réaffirme, sur France info, en mars 2022, que les masques, y compris FFP2, ne modifient pas l’évolution de l’épidémie.
A ce moment de la discussion, quand il s’agit de défendre les masques à propos de leur efficacité à diminuer les contaminations microbiennes, l’argument souvent donné, en dernier recours, est le suivant :
« Les chirurgiens en portent !
C’est bien la preuve que c’est efficace et utile contre les infections. »
On pourrait assez naturellement penser que c’est le cas, qu’ils protègent les patients des contaminations microbiennes responsables des infections post-opératoires. Et qu’il est donc indispensable que l’équipe de chirurgie (chirurgiens, infirmiers, anesthésistes) les porte pour éviter que les postillons, les microbes de l’équipe chirurgicale ne tombent sur le site opératoire et contaminent le patient.
Mais ce n’est pas le cas !
Le masque n’a aucun effet sur les infections nosocomiales post-opératoires.
Le masque est incapable de réduire les infections des patients au bloc opératoire et on le sait depuis des décennies.
Quand les gens se sont posé la question de la légitimité des masques dans les blocs opératoires, ils ont commencé par évaluer la quantité de bactéries présentes dans l’air des blocs en fonction de la présence ou non de masque.
Le protocole était simple : à la fin de chaque journée, des mesures du nombre de bactéries présentes dans l’air des blocs étaient faites et mises en relation avec la présence de masques ou non.
Une des premières études date de 1975. Elle portait sur 8 blocs : le masque n’a montré aucun effet.
2001, même résultat.
Ensuite, les chercheurs se sont tournés vers la clinique avec l’évaluation du nombre d’infections post-opératoires.
Là aussi le protocole est très simple. Il suffit de compter le nombre d’infections survenues lors de chirurgie avec et sans masques, d’en calculer le taux et de les comparer.
Une étude de ce type a été menée en 1991 pendant 115 semaines sur 3088 opérations faites pour moitié sans masques et moitié avec masques.
Les résultats montraient 73 infections dans les chirurgies avec masques et seulement 55 sans masques ce qui donnait des taux respectifs de 4,7% et 3,5%
La conclusion est facile à donner : l’utilisation de masques en chirurgie n’a aucun intérêt, aucun effet protecteur pour les patients.
En 2010, une autre étude du même type a été faite sur des chirurgies obstétriques, gynécologiques, générales, orthopédiques, mammaires et urologiques effectuées sur 827 patientes.
Là aussi, tous les membres du personnel portaient des masques dans la moitié des chirurgies, et aucun des membres ne portait de masques dans l’autre moitié des chirurgies.
Les résultats montraient des infections post-opératoires dans 11,5% des patientes du groupe avec masques et seulement 9,0% du groupe sans masques.
La conclusion est facile à donner : l’utilisation de masques en chirurgie n’a aucun intérêt, aucun effet protecteur pour les patients.
Evidemment d’autres études du même type ont été faites au fil du temps. Les résultats sont toujours les mêmes : le masque ne réduit pas les contaminations des patients
1981, 6 mois sans masques n’ont pas apporté plus d’infections postopératoires.
1991, le masque n’est pas utile.
2001, une méta-analyse conclut que les masques ne servent à rien (c’est même pire en fait).
2009, aucune différence significative dans l’incidence des infections des plaies post-opératoires. En fait, il y avait même une diminution significative du taux d’infection (p<0,05).
2010, le masque n’est vraiment pas utile pour l’équipe autour du chirurgien.
2014, Cochrane conclut sur 3 essais (2113 participants) : aucune différence dans les taux d’infection entre le groupe masqué et non masqué.
2014, 4000 patients, aucune différence.
2015, une méta-analyse sur 2106 participants a montré un manque de preuves substantielles pour étayer les affirmations selon lesquelles les masques faciaux protègent le patient ou le chirurgien de contaminations infectieuses.
Il y en a d’autres qui donnent les mêmes résultats.
Pour éviter le biais de confirmation, donc la tendance à rechercher en priorité les informations qui confirment sa manière de penser, et à négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause, nous avons cherché assidûment, mais il n’a pas été possible de trouver des études qui montrent un intérêt du masque pour diminuer les infections iatrogènes post-opératoires.
Alors pourquoi les chirurgiens portent-ils un masque ?
Par habitude et avec la conviction de protéger les patients. Pas par analyses des données scientifiques produites sur ce sujet.
Notons cependant que le port du masque par les soignants n’est pas inutile, puisqu’il les protège des éventuelles projections de liquides et matières biologiques venant du patient.
D’ailleurs, tous les organismes qui ont émis des directives générales recommandent le port du masque lorsqu’il existe un risque d’éclaboussures de sang ou d’autres liquides biologiques.
Il est donc inexact de croire que le masque permet de réduire les contaminations pendant les actes chirurgicaux ou médicaux.
En dépit des évidences, cette croyance reste bien enracinée dans le milieu médical.
Par extension, il faut aussi accepter que le masque, obligatoire pendant presque 2 ans, n’a aucune utilité, comme l’a dit le ministre de la Santé M Véran (après l’avoir rendu obligatoire…).
source : Reinfocovid
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