Il y a maintenant 55 ans, le 24 juillet 1967, le président français Charles de Gaulle termine son allocution sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal par «Vive le Québec libre!», quatre mots qui ont le fait le tour du monde et ont contribué à mettre le Québec sur la carte. Pour la première fois, un haut visiteur français décide de venger la défaite de 1763 en faisant fi des susceptibilités d’Ottawa, de Londres ou de Washington. La déclaration du général de Gaulle «Vive le Québec libre!» est un événement marquant de l’histoire récente du Québec. Elle est entrée dans la mémoire collective comme un symbole de la montée du nationalisme au cours des années 1960 et 1970.
«C’est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville de Montréal française. Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue. Je vous salue de tout mon cœur. Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Et tout le long de ma route, outre cela, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement et, par conséquent d’affranchissement, vous accomplissez ici.»
La foule reste d’abord stupéfiée devant cette déclaration inattendue, avant d’exploser en longues acclamations. Pour la première fois dans les relations entre la France et le Québec, le contact direct s’établissait entre un président français et ses hôtes déchaînés.
Envers le Québec, force est de constater que Charles de Gaulle a tranché avec la timidité de ses prédécesseurs, mais que son intervention explosive n’a pas suffi pour que le Québec accomplisse son destin de nation indépendante, que le président français avait cru inévitable et prochain. Or, 55 ans plus tard, écrasé par le poids fastidieux de deux référendums perdus, le Québec fait toujours partie du Canada… Le «Vive le Québec libre!» du président de la République française est à toutes fins pratiques demeuré lettre morte!
Publicité controversée
La fille d’une citoyenne de la Mauricie, à l’aube de ses 80 ans, tête d’affiche des nouvelles publicités de la CAQ diffusées à la télévision et sur le web, s’indigne qu’elle ait reçu seulement 250$ pour sa participation. «Il est […] immoral de profiter d’une femme âgée à revenu modeste», écrit Chantal Landry, dans une lettre ouverte publiée dans Le Devoir.
La vedette de ces annonces, dont le nom n’a pas été rendu public, aurait reçu un chèque de 250$ pour sa contribution, selon le quotidien montréalais. Elle aurait signé du même souffle une décharge permettant à la formation politique d’utiliser son témoignage à des fins publicitaires. «À l’aube de ses 80 ans, je constate que ma mère subit encore de l’abus financier», s’insurge Mme Landry dans sa missive directement adressée au premier ministre François Legault.
De son côté, Brigitte Legault, directrice générale de la CAQ, argue ne jamais avoir eu «l’intention de profiter» d’une dame apparaissant dans l’une de ses publicités électorales tout en ajoutant que «jusqu’à la publication de sa lettre ouverte, Chantal Landry n’a jamais tenté de nous joindre afin de nous faire part de son point de vue», réplique-t-elle.
Dans toute cette saga, j’aurais tendance à penser que Chantal Landry est en train de faire une tempête dans un verre d’eau d’autant plus que sa mère est «majeure et vaccinée» et que, de surcroît, elle était consentante avec les conditions proposées par la CAQ. Alors, pour ce qui est de l’«abus financier», on repassera…
Henri Marineau, Québec
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