Par Andrei Martyanov – Le 29 juin 2022 – Source Reminiscence of the Future
Comme la plupart d’entre vous le savent, je ne suis que marginalement intéressé par les détails « tactiques » quotidiens de l’Opération Spéciale, parce qu’à présent, il s’agit surtout d’exterminer impitoyablement ce qu’il reste des FAU et de trier ces soi-disant troupes de défense territoriale de l’Ukraine qui ne sont rien d’autre qu’une itération moderne du Volkssturm et n’ont aucune chance contre les forces de la LDNR, sans parler de l’armée russe régulière. Mais alors que cette situation est en cours, d’autres choses très importantes se passent ailleurs. Non, je ne parle pas de la Turquie qui retire son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, dans l’ensemble, cela ne change pas grand-chose pour la Russie.
Mais ceci, ci-dessous, change tout (carte ci -dessous) :
Suite aux accords conclus lors de la visite officielle de Seyyed Ebrahim Raisi, président de la République islamique d’Iran, en janvier à Moscou, pour développer et approfondir les relations bilatérales entre l’Iran et la Russie, les pays ont décidé de relancer conjointement le corridor de transport Nord-Sud. Cette décision est devenue particulièrement pertinente dans le contexte de la politique de sanctions illégales menée par les États-Unis et leurs alliés occidentaux à l’encontre de la Russie et de l’Iran, et de la volonté de Téhéran et de Moscou d’établir des voies commerciales non liées à l’Occident.
Afin de mettre en œuvre cette décision, les autorités iraniennes cherchent à relancer le projet de corridor international de transport nord-sud (INSTC), récemment interrompu, qui traverse les territoires russe et iranien ainsi que les eaux des deux pays pour se connecter aux marchés d’exportation asiatiques. Comme l’a rapporté l’agence de presse de la République islamique (IRNA) le 11 juin, afin de mettre en œuvre le corridor de transport international Nord-Sud, l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (IRISL) a commencé à faire transiter des marchandises de la Russie vers l’Inde ou l’Asie du Sud par le projet, en utilisant un seul document pour l’ensemble de l’itinéraire de transit.
Les ramifications géopolitiques sont énormes pour la région, surtout lorsque l’Iran et l’Azerbaïdjan, qui disposeront d’une nouvelle voie ferrée reliant la Russie et l’Iran, seront capables de gérer un important trafic ferroviaire de marchandises allant du blé au pétrole, en passant par les métaux, etc. Comme le remarque l’article :
Le corridor international de transport Nord-Sud met l’accent sur le port russe d’Astrakhan et le port iranien de Chabahar comme bases pour le transport vers l’Eurasie. Le développement de ce dernier, ainsi que la construction d’un grand complexe pétrochimique et d’un terminal d’exportation près du port de Jask, sont des projets mis en œuvre par le gouvernement iranien dans le cadre de la stratégie de développement de la côte de Mokran. Le chantier naval Nevsky, qui produit des navires polyvalents à cargaison sèche des projets RSD49 (poids mort de 7150 tonnes, capacité de conteneurs de 289 EVP) et 005RSD03 (capacité de conteneurs de 225 EVP), est également engagé dans les travaux du corridor de transit Nord-Sud en construisant des navires pour la mer Caspienne.
Cela nous amène à la partie de l’industrie russe de la construction navale qui se concentre sur la construction de ces navires fluvio-maritimes, comme ceux-ci :
Le chantier naval Nevsky en a 10 en commande, d’autres chantiers navals construisent également ces navires ou des navires similaires. La mer Caspienne pourrait devenir encore plus fréquentée en termes de trafic maritime dans les années à venir. C’est une nouvelle très importante. En même temps, bien sûr, que celle de l’UE tentant maintenant de « résoudre » le « blocus » de Kaliningrad et qui promet de régler les détails dans quelques jours.
VILNIUS/BRUXELLES (Reuters) – Les échanges commerciaux entre la Lituanie et l’enclave russe de Kaliningrad pourraient revenir à la normale d’ici quelques jours, selon deux sources bien informées, alors que les responsables européens se rapprochent d’un accord de compromis avec le pays balte pour désamorcer le conflit avec Moscou. Kaliningrad, qui est bordée par des États de l’Union européenne et dépend des chemins de fer et des routes traversant la Lituanie pour la plupart de ses marchandises, est privée de certains transports de marchandises en provenance de la Russie continentale depuis le 17 juin, en vertu des sanctions imposées par Bruxelles. Des responsables européens sont en pourparlers pour exempter le territoire des sanctions, qui ont touché jusqu’à présent des produits industriels tels que l’acier, ouvrant ainsi la voie à un accord début juillet si la Lituanie, membre de l’UE, lève ses réserves, ont déclaré ces personnes, qui ont refusé d’être nommées car les discussions sont privées.
Bien sûr, elles sont privées. En Occident, tout est désormais privé et secret, car le public est totalement exclu de tout processus « démocratique » et ne doit savoir qu’une seule chose : à quel point l’Occident est unifié et puissant, car, évidemment, la réalité est exactement inverse. Mais qui se soucie de la réalité au sein de l’« élite » politique occidentale ? Je doute que beaucoup puissent même la saisir. Mais ils sont sûrement très « cultivés ».
Ben Wallace a déclaré que Vladimir Poutine était un « fou » atteint du « syndrome du petit homme » et l’a accusé de vouloir changer l’histoire par « la violence et l’invasion ».
Je pense que Ben Wallace est un représentant typique de l’« élite » britannique, à peine éduqué et peu cultivé, et je me suis déjà prononcé sur la « qualité » des « produits » de Sandhurst. Ils sont bons pour aboyer, pas très bons pour le vrai combat contre de vrais ennemis. Je suppose que Wallace le sent, étant secrétaire à la défense d’une armée de jouets d’un pays de jouets. Les Pink Floyd avaient tort lorsqu’ils chantaient « hanging on a quiet desperation is the English way / S’accrocher à un désespoir tranquille, c’est la méthode anglaise ». Le désespoir de Ben Wallace est celui d’un bouffon belliqueux et verbeux au trône de plastique.
Andrei Martyanov
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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