Marie-Estelle Dupont intervenait lors d’une interview diffusée ce vendredi 15 juillet sur Le Figaro Live.
« Les gens qui ont été choisis dans ce gouvernement n’ont nullement l’intention de relâcher »
Marie-Estelle Dupont : « Les gens qui ont été choisis dans ce gouvernement n’ont nullement l’intention de relâcher, en fait, la pression qui pèse sur la population. Ils ont un agenda et ils ont une feuille de route qui correspond aussi aux directives de la Commission européenne, qui a exhorté les ministres de la Santé, il y a quelques semaines, à bien inciter toute la population à recevoir au cours de l’hiver une quatrième dose. Ce qui va se passer l’année prochaine, c’est que la population, elle, va être prise dans l’anxiété de l’hyper inflation, de la crise énergétique, de la gu*rre. Toutes ces menaces risquent de tétaniser les gens parce que quand il y a trop de peur, on est sidéré. Donc peut-être qu’ils vont se résigner à supporter des mesures. Alors déjà, il y a des séquelles sur les liens. Tous mes patients m’ont dit qu’ils avaient des amis de longue date auxquels ils ne parlaient plus. Et ça, c’est l’effet direct du passe sanitaire qui a été extrêmement clivant au sein de la société. Avant cela, il y a eu des fâcheries familiales, des couples qui se sont déchirés à propos des décisions à prendre en fait pour les enfants. Sur le plan psychique, je trouve que les gens ne vont pas bien. Il y a une grande lassitude, une grande asthénie psychique, beaucoup de troubles du sommeil. »
« Les Français vont mal, c’est un constat clinique que je fais dans mon cabinet »
Marie-Estelle Dupont : « Chez certains, l’envie de retourner dans un cocon, dans une sorte de matrice sécurisante : » Je ne veux plus réfléchir, je vais lâcher mon projet, je vais redevenir salarié, je suis fatigué. » Et on sait bien que les gens qui ne se projettent plus, bah, c’est un symptôme de dépression. J’ai observé, dès fin août 2020, beaucoup de burn out chez les managers notamment. Évidemment beaucoup d’épuisement chez les personnes qui avaient été confinées avec des tout petits en télétravail. En octobre 2020, j’ai dit les Français vont mal. C’est un constat clinique que je fais dans mon cabinet. On a un vrai versant anxio-dépressif. Le problème, c’est qu’effectivement un stress aigu, c’est-à-dire court dans le temps, l’être humain est tout à fait outillé pour y faire face. À partir du moment où il y a une insécurité chronique, une attente, une épée de Damoclès au-dessus de la tête qui s’installe dans le temps, c’est très délétère. Alors au bout d’un moment, les ressources adaptatives des individus s’effondrent et beaucoup se résignent et disent : » Bah, je réfléchis plus, je fais ce qu’on me dit. Et puis si ça change, ça change. Et puis c’est pas grave. » Il ne faut pas prendre ça pour de la résilience, c’est plutôt de l’effondrement en fait. »
« On a flingué la santé pour éviter un virus »
Marie-Estelle Dupont : « C’est-à-dire que la personne renonce finalement à sa vitalité psychique parce qu’elle est trop fatiguée pour faire face à cette incertitude. Disons que sur les 99,9 % de survivants au covid, il y a malheureusement un pourcentage terriblement important de gens qui allait relativement bien avant et qui vont mal aujourd’hui. Je pense que l’immense erreur qui a été faite a été de redéfinir la santé en disant : la santé se réduit à un chiffre de circulation virale. Or, la santé, même si on prend la définition de l’OMS, c’est un tout : physique, psychique, social. Les gens ont pris du poids, se sont mis à fumer plus, à boire plus, etc. Donc on a flingué la santé pour éviter un virus. Les chiffres sont très, très clairs par rapport à avant la crise. Chez les moins de quinze ans, on a 299 % d’augmentation des tentatives de suicide et des idées suicidaires. Donc ce chiffre est évidemment très préoccupant. On le voit dans des questions qu’on leur pose, c’est-à-dire : ils n’ont pas envie d’avoir d’enfant, ils font beaucoup moins l’amour qu’il y a deux générations au même âge. On sait bien que l’absence de libido peut être un symptôme dépressif. Ils n’ont pas envie d’aller au bout de leurs études. Donc, il y a vraiment une sorte de déliquescence. Ils régressent en fait sur des choses qui sont très addictives, c’est-à-dire les écrans. »
« On est en train de faire une génération de gens complètement hypocondriaques »
Marie-Estelle Dupont : « Il y a beaucoup de passages à l’acte violents. On les a privés en fait, de tout ce dont ils avaient besoin pour devenir des adultes équilibrés, c’est-à-dire que leurs besoins devenaient une faute ; sortir, aller en cours, poser des questions aux profs, faire du sport. Le narratif, c’était on va demander aux jeunes de porter les responsabilités qui ne leur incombent pas pour protéger cette génération. Mais en réalité, on a surtout complètement fragmenté la société, on n’arrive plus à faire corps, parce que ce qu’on voit, c’est » émerger pour se protéger » chez les plus jeunes. Des comportements hyper individualistes, c’est-à-dire qu’ils se sont fait tellement avoir avec cette histoire de solidarité, qui était du sacrifice, que finalement, maintenant, on sent que c’est du chacun pour soi. De ce chiffre, on peut aussi le corroborer avec le fait qu’on est en train de faire une génération de gens complètement hypocondriaques qui pensent qu’au moindre virus, il faut rentrer dans un bunker. Pas sûr que c’est comme ça qu’on transmet aux jeunes l’envie d’affronter la vie et surtout faire confiance à leur corps qui fonctionne, qui est génétiquement armé quand même pour fonctionner. Et donc ça c’est préoccupant parce qu’avoir une image très hypocondriaque et très mélancolique de son corps favorise évidemment les dépressions, les troubles alimentaires et puis toutes les addictions. »
Source : L’Actu Citoyenne
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