La masse… se croit libre, elle ne l’a jamais été car l’occident a soumis sa masse en lui apprenant à lire.
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par Nicolas Bonnal.
L’Europe de Leyen-Lagarde-Macron fait mieux que Churchill qui promettait à un peuple anglais jamais très éclairé (lisez Grenfell) du sang de la sueur et des larmes ; elle nous promet la famine, la parité avec le rouble (on partait de cent contre un, gare à l’inflation !), la guerre à mort et pour toujours et le contrôle biométrique façon Thalès-Breton. C’est que les mondialistes sont fous depuis plusieurs siècles ou depuis toujours – voyez le somptueux livre de Mattelart sur l’Histoire de l’utopie planétaire. Des réactions ? Pas trop : les paysans néerlandais (deuxièmes exportateurs du monde derrière les américains dont le pays est 300 fois plus grand) réagissent (ils sont bien obligés) mais ils sont bien seuls ; quelques milliers d’italiens contre Draghi dans la rue, pendant que les énarques rebellés Asselineau et Philippot continuent d’ennuyer tout leur monde et que Marine soutiendra son compère Macron jusqu’en enfer (mais les enfers sont les enfers).
Une lectrice nommée Jenny m’a écrit hier ; et elle résume très bien (elle a la malchance de travailler) ce que les rares résistants que nous sommes vivent au quotidien plus ou moins durement :
« Je suis entourée des derniers hommes (et femmes) ici au bureau : tout le monde se teste et s’isole et se masque et anone la litanie de protéger leurs vieux. Nous fermons l’atelier car plus personne n’est à son poste (7/7 personnes). Ceux des bureaux qui peuvent télétravailler préparent leurs vacances de chez eux. Au moment où j’écris, j’ai face à moi Magali, PCR négative depuis 2 jours, portant le masque -juste au cas où- pour ses parents (non vaccinés, O les saints). Le comptable arrivera à 10h pour se lamenter sur l’Ukraine et le cours du dollar à cause des russes (ps : nous sommes dans le négoce du métal…) et ira chercher son Kebab à 13h (si, si…) ». Je suis fatiguée moralement. Je résiste aux tests et au reste, avec force baratin. Et je lis NB pour sentir me sentir moins seule… »
La soumission de la masse – je ne cesse de le dire parce qu’on ne le comprend pas – est ancienne ; elle se croit libre, elle ne l’a jamais été car l’occident a soumis sa masse en lui apprenant à lire. Lévi-Strauss a bien décrit l’utilité d’apprendre à lire : cela permet de contrôler le peuple et de l’envoyer se faire tuer. Depuis que la télé et Internet sont là le peuple a d’ailleurs miraculeusement désappris de lire. Relisez Molière et découvrez la Dunciade de Pope, décryptée par Macluhan dans sa Galaxie Gutenberg pour comprendre à quel point l’homme typographique a accouché d’un sot (Trissotin-Orgon-Sganarelle-Tartuffe-Philaminte-précieuses) aussi bien en Angleterre qu’en France aux temps modernes.
Maurice Joly est l’homme qui avait tout compris, lui l’inspirateur présumé des Protocoles ; et il écrit dans un essai moins connu que ses Entretiens aux enfers, alors que l’impayable second empire semble increvable (il sera renversé par les prussiens, pas par le peuple – et remplacé par une entité républicaine exécrable à tous les points de vue) :
« C’est plus que jamais le règne des petits hommes, des hommes d’antichambre, des hommes de coulisse ; il semble qu’une mystérieuse conspiration les pousse, les élève, les caresse, ce sont les mœurs du sérail. Où sont donc nos vertes franchises et notre vieil esprit gaulois ? Quoi ! pas une satire, pas même une épigramme ! On ne glose qu’à petit bruit, on n’ose pas ; le peuple français n’ose plus moquer ouvertement tous ces Gitons… »
Giton convient bien à la génération des Macron vous ne croyez pas ?
On se plaint de la télé et des réseaux sociaux. Mais Joly remarque déjà vers 1860 :
« À part quelques hommes qui se sont fait des principes et des idées personnelles à force d’étude et de méditation, le plus grand nombre vit sur une provision de lieux-communs qui passent de main en main comme de la monnaie. »
Et ces lieux communs viennent explique Joly de la presse si bien nommée :
« Ce sont partout les mêmes mots, les mêmes phrases qui reviennent à l’oreille, et ces mots, ces phrases sont toutes faites depuis vingt ans. La Presse a habitué le public à prendre chaque jour sa pâtée d’idées toute formulées ; — voyez plutôt ce qui se passe : jamais le public ne jugera par lui-même un homme, un livre, une brochure ; la Presse lui dit : tel livre vient de paraître, c’est fort beau, il le lit ; la Presse lui dit : on joue ce soir telle pièce, c’est magnifique, il y court. Ainsi du reste. Que je sois démenti par les quinze ou vingt journaux qui battent monnaie de la réclame quotidienne, et ce qu’il y a de plus fort, le public est trompé, dupé, on se rit de lui en face il croit, il croit toujours ; il lui suffit que les choses soient imprimées, sa déconvenue de la veille ne lui dessille pas les yeux le lendemain. »
C’est déjà du Céline, le style rageur en moins.
Mais revenons à nos moutons. La seule chose qui pourrait déclencher l’explosion (mais quelle explosion ? Et pour quelle durée ? Et profitant à qui ?), ce serait comme disait Serge de Beketch que les gens aient plus mal que peur. Donc pas de bagnole (pas de bagnole ! Pas de bagnole ?!), pas de chauffage, pas de nourriture (alimentaire, mon cher Docteur !), quatre ou dix vaccins douloureux de rappel, et tutta quo.
Mais même là on n’est pas sûr de la réaction. Les médias acclimatent déjà la masse téléphage à manquer de tout (sans incriminer la guerre ou les sanctions, la masse est suffisamment crétine pour ne pas le faire seule) et à vivre avec en se contentant de peu. Comme dit mon ami Antoine, on ne gardera l’énergie des éoliennes que pour continuer à regarder BFM (radio Baphomet) ou LCI (mais pas Pujadas).
Allez, un peu d’optimisme : même Gérard Carreyrou s’est rebellé !
Guettons l’étincelle…
Nicolas Bonnal
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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