Chaque jour apporte son lot de morts, il y a les morts physiques et les morts médiatiques. La victime du jour 4, c’est Sylvain Tesson. C’est le gars qui crapahute dans le monde entier avec les sous de papa (Philippe Tesson, qui voulait éliminer physiquement Dieudonné) et qui revient faire des livres et des radios pour nous expliquer combien il est un aventurier et nous des gros cons collés à nos vies de merde. Eh bien le petit Tesson a dérapé, tout son ADN bourgeois est ressorti comme une éjaculation précoce :
Sylvain Tesson confiné dans sa maison de vacances crache sur ceux qui lui permettent de faire ses courses, ceux qui vident ses poubelles, les soignants,.. tous ceux qui travaillent en ce moment pour un salaire de merde pendant que la bourgeoisie dort. Connard !#confinementjour24 pic.twitter.com/Qra94o5P5C
— Paul Barimo (@paulbarmau) April 9, 2020
Le virus est en train de séparer le bon grain de l’ivraie, en gros les utiles des inutiles. Dans les utiles, on met les éboueurs, les infirmiers (on ne dit pas infirmières car ce serait oublier tous les infirmiers et ici c’est marqué « non au sexisme » sur notre mur), c’est Le Figaro et Jérôme Fourquet qui en parlent le mieux :
« Bien qu’il soit trop tôt pour tirer des enseignements de la pandémie du coronavirus, on peut déjà affirmer qu’elle aura permis de mettre en lumière un contraste frappant que nous avions tous intégré, sans forcément le questionner, entre l’utilité sociale de certains métiers et leur degré de reconnaissance salariale et symbolique. Chauffeurs routiers, livreurs, caissières, magasiniers et caristes, aides-soignantes et infirmières, éboueurs… sont brusquement devenus des héros, alors qu’ils étaient hier encore des rouages invisibles et souvent méprisés de notre économie. Portant l’économie de guerre (sanitaire) à bout de bras, ils recueillent désormais sourires et applaudissements dont un grand nombre de nos concitoyens se montraient fort avares hier. »
Inversement, on se rend compte non seulement de l’inanité, mais de la dangerosité de nos ministres.
Et pendant que les Français se battent pour leur survie contre un régime néolibéral autoritaire, défoncé à la coke et euthanasique, le petit Tesson nous parle avec lyrisme de la panthère des neiges. Perso, on n’a rien contre ce gros chat blanc moucheté, qui peut grimper jusqu’à des 5000 ou 6000 mètres en Asie centrale.
La chasse à la verticale ! C’est pas nos chasseurs ventripotents qui pourraient en dire autant. En passant, la préfecture de Seine-et-Marne avait prévu de réquisitionner les chasseurs pour surveiller les forêts où les déconfinés auraient pu aller chercher quelques molécules d’air pur, non pollué par nos gouvernants. Décidément, le mille-feuille administratif français montre tout son génie pendant cette crise, et on ne parle pas des agences régionales de santé, qui ont du mal à percuter :
Coronavirus : les agences régionales de santé, boulets bureaucratiques ? Guerre des masques, normes absurdes, blocages administratifs… Florilège de quelques aberrations que révèle la crise. https://t.co/DKz74hPXDB #Santé via @LePoint
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) April 10, 2020
Mais ne soyons pas narquois, et avançons de manière positive dans ce 4e jour de déconfinement, malgré les menaces du gouvernement et du Little Pharma (les médecins qui nous engueulent à longueur de journée alors qu’on n’a rien fait de mal). Le message c’est : vous allez tous crever et vous allez tous en chier, car la crise éco qui vient, le corona, à côté, c’est du pipi de panthère. Dixit Bruno Le Maire, notre grand devin connecté par derrière au CAC 40 et à la Banque. Ce génie va nous sauver grâce à la dette, qui va encore plus nous réduire en esclavage.
Calmons-nous ! Il est si facile de se mettre en colère aujourd’hui, essayons de rire un peu, au moins de sourire. La coronarnaque a des conséquences inattendues. Par exemple, sur la production des capotes :
Traduction : faut s’attendre à un retour des MST. Et en parlant d’homos, à New York, les prisonniers de Rikers Island (la taule de DSK et Epstein, une prison sioniste mal surveillée) sont payés 6$ de l’heure pour creuser des fosses communes où sont entassés les victimes du virus :
Quelle image sympa qui donne la patate ! Dans le genre prestation buccale au Big Pharma, après Le Figaro, Le Monde et Mediapart, Le Parisien fait fort, toujours avec cet art de la nuance :
Quant au scandale de la visite funéraire payante par la société OGF (avec un fonds de pension nord-américain comme actionnaire) à Rungis, il est désormais clos : les familles des morts ne seront plus obligées de payer. Là aussi, un grand merci aux réseaux sociaux qui ont mis la pression, alors que le gouvernement trouvait ça tout à fait normal. Mais quand on voit que le ministre de la justice (on met même plus de majuscule) nous déverse 130 islamistes dans les rues, histoire de foutre les pétoches aux Français déconfinés, tout est logique dans ce monde à l’envers.
Morgue à Rungis : les familles n’auront plus rien à payer (https://t.co/9ZbOcItNLg)
On apprend que c’est OGF qui a mis en place ces tarifs. Le groupe faisait déjà polémique en mars pour avoir incité ses employés à venir travailler avec leurs enfants. Et pour un tract controversé. pic.twitter.com/Xb1n2S7hMo— David Perrotin (@davidperrotin) April 10, 2020
On va revenir 5 minutes sur la visite de Predator à la Timone, dans le fief de Raoult, l’hosto qui soigne gratos les Algériens. On commence par la version pour les intoxiqués, et sa visite du 9 avril à Bicêtre :
Et on passe à la réalité marseillaise, le même jour (le Président n’est pas confiné) :
La photo de fin est là pour réchauffer le cœur des hommes (on prévoit quelque chose pour les lectrices aussi, juré).
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation