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Campagne de dons Juin 2022
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Temps lourd. Les orages sont passés, même sur Delphes… et sur son oracle. Les employés municipaux peuvent alors nettoyer la boue accumulée près l’entrée principale du site ; car les touristes et leurs guides attendent déjà impatients sous le regard blasé des matous du célèbre sanctuaire de jadis. Tout y est, les explications, le mythe, l’histoire, ainsi que la mer d’oliviers qui s’étend jusqu’à la mer tout court. Tout y est, ou presque.
Les exégèses, d’ailleurs parmi les plus intelligentes bien de notre temps, telle celle de Jacques Lacarrière, n’ont guère ignoré l’ampleur du sens tragique du dernier oracle, il y a déjà bien longtemps.
« Dites au roi : la belle demeure a croulé, Phoïbos a perdu son foyer, son laurier prophétique et sa source chantante. Elle s’est tue, l’eau qui parlait ».
« J’ai tenté de restituer le mieux possible les brèves et si émouvantes paroles du dernier oracle de Delphes, rendu à l’empereur Julien l’Apostat. Dernière prophétie – muée ici en un simple constat – prononcée en ce nombril du monde. Depuis ce jour, Delphes n’est plus que silence ».
« Silence qui n’est pas seulement celui de pierres et de temples déchus, comme dans toutes les ruines. Le silence de Delphes, c’est avant tout celui de cet oracle éteint, de cette bouche morte, de cette source tarie d’où sourdait le verbe mantique. Oracle : autrement dit bouche ouverte proférante, bouche – antre des mots ; comme la crypte – adyton du sanctuaire d’Apollon fut l’antre des cris de la Pythie ».
« Mantique, c’est-à-dire divinatoire, car manteía vient de manía, la folie et la possession. Être devin, être mántis, c’est être possédé, c’est être l’instrument et le canal du dieu parlant à travers l’homme, comme il parle aussi à travers les oiseaux, les arbres, les cailloux ou les vents ».
« Langage émis en cet état second où le divin affleure en l’homme, où la Pythie devient cri disloqué, phrases broyées, émiettées dont les prêtres reconstitueront ensuite les bribes dispersées. Ce bris de la syntaxe, cet écartèlement et cet éclatement des mots est d’abord signe de présence, de pression divine à travers les organes de l’homme. C’est cela qui s’est tu à Delphes – avec l’eau qui parlait ».
Cependant, le touriste actuel n’apprend pratiquement rien des illustres visiteurs et même pratiquants du site, d’il y a pratiquement un siècle. Certes, sur l’emplacement du théâtre, une photographie et sa légende rappellent l’éphémère histoire des Fêtes Delphiques, des années 1927 et 1930, à l’initiative du poète Ángelos Sikelianós et de son épouse, l’Américaine Eva Palmer. Disons plutôt que le regard actuel numérisé, est surtout avide de paysages et des vieilles pierres… mortes.
Delphes et son site avaient pour ainsi dire connu une autre deuxième vie, mais c’était bien avant le tourisme de masse. La maison du couple Sikelianós – Palmer fut construite en 1927, à l’ouest de Delphes, à côté du site archéologique en vue du Parnasse, de la vallée d’Ámfissa et sa mer d’oliviers. Leurs Fêtes Delphiques ont été organisées pour la première fois en 1927, faisant de la vision de l’Idée Delphique une réalité rappelant à tous… que « Delphes est le Nombril de la Terre et ceci pour l’éternité ».
Voilà en tout cas pour ce qui est de l’incontournable aspect des apparences. Il faut dire que les Fêtes Delphiques avaient suscité l’intérêt universel, rassemblant de nombreuses personnalités du monde des arts et de la littérature, des journalistes, tout comme des hommes politiques du monde entier.
Sauf que le coût énorme des activités, conférences, rencontres, pièces du théâtre antique, a entraîné la faillite du couple Sikelianós et l’expérience a pris fin en 1930. Le poète avait déjà refusé toute subvention de l’État ; puis, la fortune des Palmer essentiellement mise à contribution n’était pas intarissable. D’où le divorce sitôt, entre Eva et Ángelos, datant également de cette période des années 1930.
Le couple Eva et Ángelos Sikelianós figurent certes parmi les précurseurs dans la renaissance du théâtre antique en Grèce, mais ils n’ont pas été les seuls, ni même sur le site de Delphes. Avant eux, l’Américain George Cram Cook, né en 1873, producteur de théâtre, metteur en scène, dramaturge, romancier, poète et professeur d’université américain était passé par ces lieux.
Ainsi en 1922, Cook et son épouse l’écrivain Susan Glaspell s’établissent en Grèce. Ils vivaient à Delphes, où ils passaient les étés campés dans des huttes en épicéa au-dessus du village sur le mont Parnasse. Sitôt, Cook a commencé à porter la fustanelle, la tenue traditionnelle du berger, et également du combattant grec des lieux. Il fréquenta les hommes de Delphes et des environs, et il les accompagna surtout dans les bistrots pour y boire du vin, à une époque où la Grèce ne comptait il faut dire, que de bistrots traditionnels.
En janvier 1924, Cook contracta une maladie infectieuse rare de son chien de compagnie, et mourut. Sa nécrologie est alors apparue en première page du New York Times. Il fut enterré à Delphes dans un petit cimetière à quelques centaines de mètres des ruines du célèbre temple d’Apollon, demeure de l’oracle. Cook était tellement aimé des habitants que le gouvernement grec a autorisé l’utilisation d’une pierre de la fondation du temple, comme pierre tombale. Des années plus tard, sa fille Nilla Cram Cook a été enterrée à ses côtés.
D’après l’analyse de l’universitaire Stávros Tsitsirídis, dont le texte a en partie inspiré notre article, les Fêtes Delphiques viennet bien de loin.
Déjà, le chapitre le plus important de la vie de Cook, est lié au théâtre, car de 1915 au début du printemps 1922, il était cet esprit responsable, une sorte de spiritus rector avec sa femme, l’écrivain bien connue Susan Glaspell, des Provincetown Players, un théâtre d’avant-garde très important, créé par des écrivains, des journalistes et des artistes bohèmes à Provincetown de Massachusetts ; puis, en 1916, déménagé à New York, avec, entre autres participants, John Reed, Louise Bryant, Marsden Hartley, William et Marguerite Zorach, Harry Kemp, Norman Hapgood, Floyd Dell et le grand Eugene O’Neill, qui faisait alors ses débuts au théâtre.
Cook connaissait si bien le grec ancien qu’il en avait fait de belles traductions inspirées en vers anglais, entre autres à Delphes, quand par exemple il citait des vers d’Euripide et de Théocrite. Il a avoué à sa femme qu’il envisageait de rester encore plusieurs années en Grèce et qu’il serait bien candidat aux élections municipales, puisque bien sûr les habitants auraient accepté son programme politique : « Davantage et de meilleures pièces de théâtre à Delphes ».
Malheureusement, la mort l’a rattrapé comme on vient d’évoquer ; Il fut enterré selon toutes les coutumes des lieux au cimetière du prophète Elie à Delphes. De plus, il a reçu un honneur extrêmement rare. Dans un acte officiel de reconnaissance, il devient alors « poète de la Grèce ».
Comme l’écrit Glaspell dans sa biographie, Cook avait eu l’idée de faire renaître le théâtre à Delphes pour la première fois, quand un jour il a aperçu un berger tenant un agneau sur son épaule. C’était une œuvre en trois parties ou plutôt une trilogie. La première partie serait une version moderne de l’histoire de Caïn et Abel, et qui se déroule sur le lieu dramatique de cette pente que fut Delphes avant l’heure, mille ans avant Homère.
Dans sa deuxième partie, l’œuvre se déroulerait durant l’époque classique des Athéniens, tandis qu’à la place de l’autel, des moutons et du blé, il y aurait l’oracle d’Apollon. Alcibiade et Socrate, dont le destin s’identifie à l’avenir de la Civilisation, demandent alors un oracle à la Pythie.
La troisième partie de la pièce, aura lieu au même endroit mais en 1893, un an après que les Français eurent entrepris la « Grande Fouille » de Delphes, alors que le village était encore édifié au-dessus du site antique. La pierre sibylline – l’autel de la première partie – ainsi que l’endroit des sacrifices avaient été fouillés, mais la Voie Sacrée était encore couverte de terre et sur elle dansaient toujours les villageois qui faisaient la fête devant un bistrot. Le projet théâtral serait enfin joué par des locaux, les habitants de Delphes et des environs.
Nous ne savons pas jusqu’où était allé le plan de Cook dans sa préparation. Mais à sa mort, un article de « Free Step » du 16 janvier 1924 rapportait « qu’il avait écrit un drame sur les premiers jours de la création du monde, qui serait enseigné dans l’oracle delphique d’Apollon, calqué sur la passion du Christ revisitée à la manière festive traditionnelle à Oberammergau, bourgade de Bavière ».
Après tout ce qui précède, on se posera à juste titre la question de savoir si et dans quelle mesure les Sikelianós connaissaient Cook et ses plans, et il ne fait aucun doute qu’ils le connaissaient personnellement, et qu’ils étaient autant bien informés sur ses plans.
L’histoire de Mister Cook est une histoire fascinante, écrit-il Stávros Tsitsirídis, mais elle est autant étrange, car de nombreuses questions ne sont toujours pas élucidées. Pourquoi Cook a-t-il été honoré de la sorte après sa mort par le gouvernement grec et pour quelle raison exacte il l’a été également par les Sikélianos durant les premières fêtes delphiques de 1927 ? Tout juste parce qu’il était un philhellène et qui aimait Delphes ?
Quelle a été exactement l’influence qu’il a eue sur Ángelos et surtout sur Eva Palmer ? De plus, pourquoi Ángelos et Eva, bien qu’initialement disposés à honorer Cook, ne le mentionnent nulle part plus tard, ceci toujours en relation avec les Fêtes Delphiques et en particulier avec les représentations théâtrales ?
L’autre vérité parallèle, reste cependant que Cook était constitué d’un étrange alliage d’idéologue et d’artiste à la fois, ayant même des tendances radicales à défier la société moderne pour prôner le retour « à l’état physique », l’archétype remonte au célèbre auteur américain du XIXe siècle. et un partisan, entre autres, de la vie simple d’Henry David Thoreau. On sait que dès son plus jeune âge – Cook rêvait d’après ses écrits cités par Glaspell – de vivre en Grèce comme un Thoreau grec, en compagnie d’Homère, comme entouré de gens ordinaires proches de la nature, et quand c’était l’hiver à Athènes, avec les intellectuels et le Parthénon.
Ses vues générales, furent essentiellement inspirées par l’opposition à la société capitaliste mais aussi par sa vision de la renaissance nationale de l’Amérique, calquée sur la Grèce antique. Fatalement et en amont à sa fuite Delphique, il y a eu d’abord l’abandon de sa carrière universitaire, puis, la mise en place de sa « Monist Society », lorsqu’il résidait à Davenport.
Enfin Cook, considère non seulement le grec moderne comme autant important que le grec ancien, mais – à l’instar de Palmer – il considère également la musique grecque comme étant orientale. Parlant de la continuité qui existe dans le culte populaire, malgré la religion différente qui est apparue avec le christianisme, il a observé ce qui suit à propos de la musique d’Église.
La musique a été conservée par écrit, via sa notation byzantine, pendant environ dix-sept siècles. L’Église l’a reçu, à travers des mystères et des fêtes antiques, issue d’une Grèce qui existait bien avant Homère et qui existera aussi après la mort imminente de l’Europe.
Les visions des Sikelianós ont été matérialisées dans une bien longue durée et cela se comprend. Notons ici que le site de Delphes n’a pas été non plus découvert pour la première fois que par Cook. Le célèbre sanctuaire s’était hissé de fait au premier plan d’une certaine actualité internationale, dès la « Grande Fouille » des Français en 1892.
Comme cela s’était produit un peu plus tôt avec Olympie et les fouilles des Allemands, où il faut y ajouter la renaissance des Jeux olympiques et ainsi l’intérêt du monde entier pour tous ces lieux et autant pour la Grèce antique en général qu’avait été ainsi ravivé.
Un effet secondaire de ces fouilles, ce qui par exemple n’est plus réalisable un siècle plus tard pour nos visiteurs, était le fait que les membres des écoles archéologiques étrangères, qui entraient en contact avec les Grecs ordinaires et se familiarisaient avec la culture populaire, transmettaient également une image intéressante mais en partie biaisée, de la vie populaire locale.
Cependant, au-delà de cet intérêt général, les Sikelianós avaient une autre raison, beaucoup plus sérieuse, pour choisir Delphes, après la découverte des antiquités, à savoir, leurs perceptions théosophiques et occultes bien plus larges mais pas forcément affichées.
Car il est désormais établi que ces perceptions ont dominé leurs choix, et on le sait car d’abord il y a les écrits d’Ángelos, mais aussi de manière autant évidente, les préférences de lecture du couple Sikelianós.
Ainsi, si l’on considère le catalogue désormais très détaillé de la bibliothèque des Sikelianós, dont l’inventaire complet est à présent établi, à côté des grands mystiques, on y trouve de nombreux livres disons occultes, y compris et surtout de ceux que les Sikélianos considéraient comme étant leurs maîtres, dont Édouard Schuré, Joséphin Peladan, Helena Blavatsky, ou alors Rudolf Steiner.
Notons aussi que la spirituelle Eva Palmer, avait également rencontré à Paris Khurshedben Naoroji, femme de caractère et des réseaux… qui appartenait à l’entourage proche de Gandhi et par qui, Eva s’est initiée à l’hindouisme.
D’ailleurs, dans le chapitre sur la « Panique sacrée », dans son livre intitulé « L’idée Delphique », Palmer, se référant à sa première rencontre avec Ángelos dès 1905, décrit comment elle lui a parlé d’emblée, « des centres de solidarité humaine dans le monde, et de la nécessité de ce premier noyau se trouvant en Grèce ».
« Chaque grande culture se réfère à un tel lieu ou à plusieurs lieux. Tels lieux sont d’après Palmer, Vrindavan en Inde, Jérusalem… naturellement, Glastonbury en Angleterre, et en Grèce, nous avons de nombreux endroits de ce type : Éleusis, Dodóni et Delphes sont les plus célèbres. Surtout ce dernier semble avoir été la base de toute la culture grecque dans la mesure où la Grèce a influencé tous les pays européens ».
Cette vision des traits modernistes… et d’initiés dans l’œuvre de Palmer si cohérente – fut sitôt remarquée par Yánnis Tsaroúchis, grand peintre et surtout un homme très intelligent qui connaissait très bien Palmer.
« Il est difficile de dire en deux mots qui était vraiment Eva Sikelianós. Entre autres aspects, il y avait chez elle un esprit de protestation, l’un des rares esprits, parmi ceux qu’au fil des ans, sont devenus incroyablement nombreux. Sa protestation n’est pas sans rapport avec celle d’au moins une partie de l’art moderne, de l’architecture moderne en particulier, une protestation contre tout ce qui est superflu et sculptural et qui ne sert pas les besoins organiques ».
« Sans tomber dans les extrêmes, avec son néoclassicisme pleinement simplifié, elle a tenté de retrouver dans la tradition antique les éléments qui unissaient la culture grecque aux civilisations antiques et surtout aux Sémites. Elle adorait fanatiquement l’aspect archaïque, elle allait jusqu’au pro-classique mais elle n’était pas fière de l’initiative de la culture grecque d’être la première à inventer ce qui beaucoup plus tard dans la vision toujours de Palmer, allait se poursuivre par le baroque et le rococo ».
Delphes 2022, bien après le baroque et le rococo. Temps sinon plus lourd que jamais, en tout cas depuis les grandes guerres du siècle passé. La maison des Sikélianos appartient désormais aux épigones… usurpateurs historiques de l’Idée Delphique, ceux du dit Centre culturel européen de Delphes, une émanation du wokisme entre initiés… sous les loges et sous Soros, usurpateurs si possible hellénisants.
D’ailleurs, leurs thématiques actuelles ignorent désormais totalement la culture populaire grecques des lieux, tant la théosophie entre autres celle de Blavatsky, si chère à Eva Palmer aurait pour le moment triomphé. La culture populaire y est morte, assassinée, tandis que depuis trente ans déjà, les agents du Mossad comme ceux du Wokisme en Grèce, tentent d’imposer l’idée de propagande d’après laquelle, « dans la tradition antique, les éléments qui unissaient la culture grecque aux Hébreux de jadis, serait donc plus que prépondérante ».
Du moins à l’époque, Eva Palmer avait été initiée à l’art traditionnel du métier à tisser, ceci pour fabriquer sur place les magnifiques costumes des comédiens pour les besoins des représentations théâtrales des pièces antiques produites à Delphes en 1927 et en 1930.
En cet été 2022, au village traditionnel que fut Aráhova près de Delphes, ce sont surtout le Kitsch et alors le nouveau siècle eErsatz qui règnent en maître. J’y ai rencontré la femme qui utilise encore le dernier métier à tisser traditionnel et opérationnel des lieux, dans sa boutique. « Je liquide mon stock. C’est la fin ».
« Plus personne ne veut acheter, ni les Grecs, ni les touristes. Ils trouvent que c’est cher. Donc mon commerce sera définitivement fermé avant juillet. La tradition est morte. À Aráhova on ne vend alors que du café et des mauvaises copies d’objets d’art. Et encore ». Ultime oracle que nos touristes ignorent le plus souvent, autant que les Grecs actuels.
Toujours sur la route depuis Delphes mais en direction cette fois d’Ámfissa, plus personne ne s’arrête non plus, devant le monument dédié à la mémoire des 18 patriotes exécutés par les Allemands le 9 avril 1944. Temps disons lourd que celui de la mémoire assassinée.
Les orages comme prévu sont passés même sur Delphes et sur son oracle, mais ce n’est guère terminé. Et à Oberammergau, la bourgade de Bavière, c’est alors depuis 1953 que l’école de l’OTAN s’y installe, c’est tout de même un principal centre de formation et d’enseignement de l’Alliance au niveau opérationnel. Comme par hasard.
« Nos » protagonistes nous ont d’ailleurs quittés. Ángelos Sikelianós meurt d’un empoisonnement accidentel en juin 1951, après avoir avalé un mauvais médicament. Une sorte de suicide diraient certains.
En mai 1952, Eva obtient un visa et entend retourner en Grèce. Elle y rend visite à sa famille et à ses amis pour dire au revoir à Ángelos. Elle se rend à Delphes pour assister aux cérémonies, célébrant le vingt-cinquième anniversaire des Fêtes Delphiques. Elle y souffre soudain d’un accident vasculaire cérébral, après la dernière des quatre représentations de Prométhée enchaîné.
Elle décède à l’hôpital Evangelismós d’Athènes le 4 juin, il y a très exactement 70 ans. Le lendemain, elle reçoit des funérailles nationales dans la cathédrale d’Athènes, puis son corps fut transféré au cimetière de Delphes pour être enterrée entre Haríkleia Sikelianós, la mère du poète et George Cram Cook.
Tout y est ou presque ; le mythe, l’histoire, la mer d’oliviers, celle qui s’étend toujours jusqu’à la mer tout court ; voire, la mort cette fois accomplie de l’Europe. Cook en savait déjà quelque chose, tant le projet était d’emblée dans les cartons, par exemple de la Théosophie.
Les employés municipaux… Delhpiques iront toujours nettoyer la boue accumulée près l’entrée principale du site ; quand les touristes et leurs guides attendront déjà impatients sous le regard blasé des matous du célèbre sanctuaire de jadis.
Delphes au-delà du mythe. Elle s’est tue, l’eau qui parlait.
source : Greek Crisis
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